Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Nouvelle Agence de Presse
5, rue des Pyramides
Paris I
NAP -550
30.9.1974
N.A.P. - Haro sur les pays arabes producteurs de pétrole , qui, en imposant des "prix aberrants" pour l’or noir , mettent l’économie mondiale !
Tel a été le sens récentes interventions aux Nations Unies aussi bien du président Ford que de son Secrétaire d’Etat , M. Henry Kissinger . Le coup de l’âne , sur ce chapitre , consiste à ajouter que les pays pétroliers manquent à leurs devoirs les plus élémentaires en ne prêtant pas assistance aux pays les plus démunis d’Afrique et d’Asie .
Toute une le sens des récents , de décisions , de propositions montrent pourtant clairement que les pays du Tiers-Monde moins bien pourvus par la nature .
I. 150 millions de dollars .
Les pays producteurs de pétrole n’ont pas dissimulé une certaine méfiance à l’égard de certaines institutions internationales spécialisées dans l’assistance au développement , sans doute parce qu’ils n’ont consenti , depuis le début de l’année , des concours financiers importants . Et d’abord à la Banque Mondiale .
Celles-ci , qui accorde des prêts aux pays moins développés , trouve l’essentiels de ses ressources en empruntant directement auprès des gouvernements ou sur les marchés internationaux . Sur l’exercice 1973-1974 les emprunts de la Banque se sont montés à 1. 853 millions de dollars et il importe de le souligner - plus de 31% de ces emprunts ont été effectués auprès de pays producteurs de l’Iran , de 100 millions de dollars en Libye , de 76 millions auprès des Emirats Arabes Unis , de 83 millions de dollars au Koweït .
Depuis la cloture de l’exercice de la Banque , d’autres emprunts ont été souscrits par l’Arabie Saoudite (pour 141 millions de dollars) , par le sultan d’Oman (pour 30 millions ) et , plus récemment , par le Venezuela (pour 500 millions de dollars ) . Au total , depuis le début de l’année , les pays producteurs de pétrole ont fourni , sous forme de prêts à la Banque , des ressources de 1.150 millions de dollars , près du tiers des ressources collectées en 1973-1974 . M. McNamara , président de la Banque , a exprimé récemment l’espoir
que les prêts des pays pétroliers à la Banque atteindront bientôt 2,5 milliards de dollars par an . On approche , à grand pas , de cet objectif.
Un fonds spécial
Les pays pétroliers ont encore participé au financement du "mécanisme pétrolier" mis au pont au Fonds Monétaire International , pour aider les pays qui éprouveraient des difficultés sérieuses pour aider les pays qui éprouveraient des difficultés sérieuses pour régler leurs achats à l’étranger .
Ce fonds spécial d’un montant de 3,4 milliards de dollars , par l’Iran pour environ 0,6 milliard , par le Koweït pour 0,5 milliard , par le Venezuela , pour 0,5 milliard et enfin par le Canada , Abu Dhabi et Oman . Ces prêts remboursables en sept ans portent intérêt à 7% taux extrêmement modéré de nos jours.
Su l’on tient compte des seuls concours accordés aux instances internationales en place , leur montant correspondant déjà à près de la moitié de l’aide officielle consenti en 1973 par les pays industrialisés aux pays moins riches . C’est donner une mesure de l’effort déjà accompli par les pays pétroliers . Les pays arabes producteurs de pétrole participent , de leur côté , à divers projets financiers en faveur des pays en voie de développement . C’est ainsi que l’Algérie , la Libye et les Emirats Arabes Unis ont créé , en août 1973 , une Banque Arabe d’Investissement dotée de 60 millions de dirhams . Les ministres des Finances des pays islamique ont signé , en août dernier , une charte portant création de la Banque Islamique de Développement dont la dotation initiale a été fixée à 900 millions de dollars .
Il faut encore rappeler que la mise sur pied d’un fonds d’aide en faveur des pays les plus sévèrement touchés par la hausse du pétrole est à l’étude dans le cadre de la Banque Africaine de Développement . Enfin , rappelons qu’un certain nombre de rapports direct se sont tissés entre pays riches du Tiers-Monde et les autres . (N.A.P. )
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