Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Bruxelles (Communautés européennes). - Les importations des pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) passeront de 18 milliards de dollars en 1973 à de 83 milliards de dollars en 1978. Dans le même temps, les revenus tirés par ces pays de la vente du pétrole << exploseront >> de 23 milliards de dollars en 1973 à plus de 143 milliards en 1978. La comparaison entre le montant des revenus pétroliers et celui des importations en 1978 fait apparaitre un solde net de 60 milliards de dollars. Ce magot, détenu pour l’essentiel par les pays de la péninsule Arabique, sera en principe mobilisable chaque année pour des investissements extérieurs, des prêts, des dons, etc.
Telles sont les << premières estimations >> figurant dans un rapport rédigé par les experts de la Commission européenne sur les <
L’accroissement de revenus résultant pour les pays producteurs de pétrole de l’augmentation de prix du brut est évalué à 120 milliards de dollars en 1978. Pour établir une stratégie commerciale et financière à la situation nouvelle ainsi créer par la << révolution pétrolière >>, les nations industrialisées, et en particulier la Communauté européenne, doivent essayer de prévoir comment les pays producteurs de pétrole vont tirer parti de leurs richesses soudaines ; en d’autres termes, dans quelle proportion elles transformeront en importations les dollars obtenus grâce à la vente de l’or noir.
La réponse varie très sensiblement d’un pays à l’autre, en fonction des structures économiques de chacun. Les experts bruxellois ont ainsi distingué quatre catégories de pays :
Les pays à très faible population : le Koweït, les émirats du golfe Persique, la Libye. L’énorme accroissement des revenus pétroliers ne pourra s’y accompagner d’une évolution parallèle des importations, ce que leur laissera une masse importante de capitaux disponibles. On prévoit une progression des achats extérieurs entre 1973 et 1978 de 15,4 % par an au Koweït, de 20 % par an en Libye.
La grande masse des capitaux qui ne seront pas utilisés en importations, et seront donc disponibles pour des transferts financiers - dont préts-investissements - proviennent, répétons-le, des pays arabes du golfe Persique ; 50 milliards de dollars sur un total qui avoisinera chaque année 60 milliards de dollars à partir de 1974.
Les pays qui disposent de plans de développement susceptibles d’être mis en oeuvre rapidement et d’un début d’infrastructure humaine et technique. Il s’agit de l’Algérie, de l’Irak, de l’Iran et du Venezuela. Ils pourront absorber la plus grande partie des revenus supplémentaires procurés par la vente du pétrole. Pour la période de 1973 - 1978, on prévoit un accroissement annuel des importations de 40,5 % en Iran , de 42 % en Irak, de 15,7 % en Algérie et de 30,5 % au Venezuela.
Les pays à très forte population - l’Indonésie et le Nigéria - mais à niveau de développement bas et ou, par conséquent, les capacités d’utilisation de revenus supplémentaires seront limitées par des structures économiques rudimentaires. Les services de la Commission prévoient une progression annuelle des importations de 24 % en Indonésie et de 20 % au Nigéria.
(1) Revenus pétroliers gouvernementaux.
(2) Importations totales.
(3) 1 moins 2, soit le solde de revenues disponibles pour des investissements extérieurs, des dons et des prêts.
|
||
Plan du site |