23/6/77

Le ministre saoudien du pétrole, cheikh ahmed Zaki Yamani, a fait état le 21 juin d’ une lettre du ministre vénézuélien des mines et de l’ énergie, M. Valentin Hernandez Dacosta, lui annonçant le "gel" des prix des onze pays de l’ OPEP qui avaient décidé d’ une hausse de 10% le 1er janvier dernier, à laquelle devait s’ ajouter une augmentation supplémentaire de 5% le 1er juillet. Selon Radio-Ryad, les Onze maintiendront leurs prix au niveau actuel jusqu’à la prochaine réunion du conseil ministériel de l’ Organisation, le 12 juillet à Stockholm.

Il y a trois jours, cheikh Yamani avait déclaré que son pays et les Emirats arabes unis étaient convenus d’ augmenter leurs prix de 5% à partir du mois prochain, à condition que leurs partenaires au sein de l’ OPEP renoncent à la majoration supplémentaire prévue.

Il est donc probable que les prix seront unifiés à compter du 1er juillet (même si l’ annonce officielle n’ est faite qu’ à la mi-juillet en Suède). L’ "arabian light", le brut léger d’ Arabie Saoudite qui sert de référence pour l’ établissement des prix des diverses qualités de pétrole, serait alors de 12,70 dollars le baril. Une telle augmentation du pétrole saoudien coûterait à la France - qui importe 43% de ses approvisionnements des pays "modérés" - de l’ ordre de 650 millions de francs pour le second semestre de 1977.