Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Page 38 - LE MONDE - 14 juin
En raison des dissensions apparues entre les syndicats, un nombre restreint de valeurs mobilières (seulement trente-six au total dont six étrangères) ont pu être cotées le 10 juin à la Bourse de Paris. Dans ces conditions, nous croyons préférable de ne pas publier dans cette première édition, datée du 14 juin, la liste des cours du 9 déjà parue dans nos précédents numéros. Les cotations devant reprendre normalement ce lundi, nos lecture trouveront dans la seconde édition le compte rendu de la séance accompagné des tableaux de cours habituels.
Un mouvement de repli s’ amorce lundi à l’ ouverture sur un marché très calme. Les industrielles perdent de 3 à 6 points. Recul également des pétroles (BP). Irrégularité des mines d’ or. Bonne tenue des fonds d’ Etat.
VALEURS
CLOTURE
10,6
COURS
13,6
Beecham
484
482
British Petroleum
912
902
Courtauld
132
125
De Beers
247
244 1/2
Imperial Chemical
391
388 1/2
Rie Timte Zinc Cere
217
214
Shell
534
531 1/2
Vickers
184
164
War Loan 3 1/2 %
28
28 15/16
- West Grietentein
20 1/4
20 1/2
- Western Holdiags
14 1/4
14 3 8
(*) En dollars U.S. net de prime sur le dollar investissement.
L’ Italie a abaissé de deux points son taux d’ escompte qui passe, ce lundi 13 juin, de 15% à 13%. L’ objectif est de faciliter le crédit, donc les investissements et de relancer ainsi une production industrielle stagnante.
Aucun risque d’ aggravation ne pèse, dans l’ immédiat, sur l’ économie : la lire est stable, l’ inflation a plutôt tendance à se ralentir, la balance des paiements s’ équilibre compte tenu des rentrées de devises dues au tourisme. Et, malgré cette baisse de deux points, l’ Italie reste l’ un des pays occidentaux où le taux d’ escompte est le plus élevé. (Corresp.)
Les Suisses rejettent la T.V.A. - Dimanche 12 juin, les Suisses ont repousé, par 1 117 318 non contre 760 657 oui, le projet de réforme fiscale comportant notamment l’ introduction de la T.V.A. (le Monde du 11 juin). La participation au scrutin a été de 49,6% pour l’ ensemble du pays, et le projet a été rejeté par 59,5% des votants. C’ est un désaveu non seulement pour le Conseil fédéral, mais aussi pour le Parlement, qui avait approuvé le projet, ainsi que pour les quatre partis gouvernementaux et les principaux syndicats ouvriers et patronaux qui avaient mené campagne en sa faveur. Le Conseil fédéral aura néanmoins trouvé un sujet de satisfaction dans le fait que les électeurs ont approuvé, par 1 133 542 oui contre 715 136 non, le projet d’ harmonisation fiscale qui permettra d’ atténuer les disparités subsistant entre cantons dans la répartition des impôts. - (Corresp.)
M. René Larre, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI), devrait présenter à la presse, ce lundi 13 juin, à Bâle, le quarante-septième rapport annuel de cette institution, qui vient de se réinstaller dans une tour nouvellement construite, à quelques centaines de mètres de l’ ancien siège qu’ elle occupait depuis 1931.
Allégé dans certaines de ses parties (pour ne pas faire double avec d’ autres publications internationales, celles de l’ O.C.D.E. surtout), rajeuni dans d’ autres, ce document ne faillit pas à une tradition bien établie : dès la première page, son auteur nous prévient que le rapport "ne s’ abstiendra pas de prendre position dans le débat. Il essaiera au contraire de porter un jugement sur les multiples changements qui se sont produits dans les pays industrialisés occidentaux depuis l’ armée dernière pour le meilleur ou pour le pire".
Pour la BRI, 1978 a été marqué par "une succession d’ ombres et de lumières". Bien que globalement les déséquilibres de la balance des paiements soient restés aussi importants, on a pu noter des améliorations très nettes pour un certain nombre de pays, tandis que, d’ une façon générale, le financement des déficits s’ est opéré facilement. Les ombres concernent le chômage et l’ inflation dont souffrent encore la plupart des pays : "Dans ce domaine, le ton du rapport est beaucoup moins optimiste et les recommandations sur les politiques à suivre nettement moins tranchées", nous prévient-on dès le début. La BRI doit reconnaître l’ erreur de diagnostic qu’ elle a commise en 1976, "alors que l’ on redoutait l’ an dernier un emballement synchronisé de l’ activité économique, ses appréhensions se sont fort heureusement révélées sans fondement"..
INTERNATIONAUX : plus
95 milliards de dollars.
Ce qui fait le prix du rapport annuel de la BRI, ce sont d’ abord les chiffres qu’ elle est seule à donner sur l’ extension des crédits internationaux et l’ analyse qui les accompagne. "Les marchés financiers internationaux ont connu une fois encore en 1976 une expansion considérable", tant du côté des opérations bancaires que de celui du marché des obligations. Ces deux secteurs, révéle le rapport, ont fourni au total un volume net de près de 95 milliards de dollars de nouveaux crédits.
INTERNATIONALES.
Ces opérations recouvrent l’ ensemble des prêts internationaux, celui, par exemple, d’ une banque américaine à une entreprise étrangère (opération internationale de type classique), ainsi que les prêts libellés dans une monnaie qui n’ est ni celle du pays de l’ établissement prêteur ni celle du pays de l’ établissement emprunteur (par exemple une banque française prête en dollars à une société brésilienne). Dans ce dernier cas, on parle d’ opérations en euromonnaie quand la banque prêteuse se trouve située sur le territoire de l’ Europe occidentale.
En chiffres bruts, le total des opérations bancaires internationales a augmenté de 105 milliards de dollars (soit de 24%) pour atteindre 548 milliards de dollars. La part de l’ euro-marché dans ce chiffre est prépondérante car il représente 305,3 milliards de dollars après avoir, pour sa part, progressé au cours de l’ année 1976 de 47,2 milliards. "Le taux d’ expansion du marché a eu une forte tendance a s’ accélérer au cours de l’ année", note en conséquence la BRI. Cependant, les différents chiffres bruts recouvrent un certain nombre de duplications d’ écritures (dépôts successifs entre les banques). Une fois ces dernières éliminées on aboutit pour l’ euro-marché à un montant net d’ en-cours de crédits de 247 milliards de dollars, en progression de 242 milliards (+ 20%) par rapport à la fin de l’ année 1975.
Le même "nettoyage" statistique permet d’ aboutir à un chiffre de progression totale pour les prêts bancaires internationaux de 70 milliards de dollars pendant l’ année. A quoi s’ ajoute le volume des obligations internationales émises, qui lui aussi, a connu une augmentation considérable de 50%. Le total de ces émissions s’ est monté à 32,9 milliards, dépassant de plus de trois fois son niveau de 1973. Cependant, pour tenir compte là encore de certaines duplications, la BRI considère qu’ "Il suffit peut-être d’ ajouter quelque 25 milliards au titre des obligations obligatoires à l’ expansion de 70 milliards du crédit bancaire pour obtenir une estimation du volume net total des fonds canalisés par les marchés financiers internationaux en 1976".
A cela s’ ajoutent encore d’ autres facteurs, tel par exemple que "le renforcement des barrières visant à enrayer l’ entrée de capitaux en Suisse (qui) a favorisé l’ acheminement de ces fonds vers les marchés internationaux d’ où ils ont été reprêtés en partie à leurs pays d’ origine".
"Enfin, souligne le rapport pour la première fois depuis 1973 on peut dire que le déficit même de la balance des paiements américaine a contribué à fournir des disponibilités au marché international." Le processus par lequel s’ est opéré cet accroissement mérite attention. La BRI le décrit ainsi : les prêts accordés par les banques américaines, ainsi qu’ un certain nombre d’ autres exportations de capitaux émanant des Etats-Unis, ont été d’ une ampleur telle que, malgré le déficit américain des paiements et l’ existence d’ un surplus de l’ OPEP, les avoirs officiels en dollars des pays importateurs de pétrole ont également enregistré une progression appréciable en 1976.
Craignant le défaut de paiement de certains pays, les banques se sont montrées plus sélectives : "Les emprunteurs considérés comme étant de première classe ont été sollicités de toutes parts et ont subséquemment réussi à faire varier les conditions de prêts en leur faveur."
45 milliards de dollars
Selon le rapport, "la situation des balances de paiement dans le monde en 1976 a été marqué essentiellement par deux facteurs : un accroissement de l’ excédent courant des pays de l’ OPEP (45 milliards de dollars contre 35 milliards) et une redistribution du déficit global du reste du monde". En ce qui concerne les pays développés, leur déficit est passé globalement de 12 milliards à 29 milliards de dollars ; cela, à concurrence des trois quarts, parce que les Etats-Unis, qui avaient dégagé un excédent de 11,7 milliards de dollars en 1975, ont connu en 1976 un léger déficit de 600 millions de dollars.
Quant au déficit des pays en voie de développement, non producteurs de pétrole, il a diminué d’ environ 12 milliards pour être ramené à 20 milliards de dollars. On a noté plusieurs rétablissements spectaculaires, dont celui de la Yougoslavie et de l’ Inde, qui, de déficitaires, sont devenus excédentaires. De même, les situations de la Corée du Sud et de Taiwan se sont sensiblement redressées. En Amérique latine, les mesures appliquées en Argentine et au Chili ont déjà donné "d’ assez bons résultats en 1976". De même, en Europe, la Grande-Bretagne a éliminé son déficit et l’ Italie a beaucoup amélioré sa situation. De même le déficit de l’ Europe de l’ Est est tombé de 9 milliards à 7 milliards de dollars.
Pour la BRI " les problèmes des pays en voie de développement non producteurs de pétrole pris dans leur ensemble ne sont pas aussi graves qu’ on le prétend parfois", car leurs difficultés sont surtout le fait d’ un nombre relativement réduit de pays :
"Au cours de la période 1974-1976, cinq pays - Brésil, Mexique, Egypte, Pakistan et Pérou - Ont compté pour moitié environ dans le déficit global cumulé des paiements courants (77 milliards) des pays de cette catégorie. Les problèmes les plus importants en matière d’ ajustement des déséquilibres non pétroliers se situent dans les pays développés." Au total l’ ensemble des déficits de paiements courants pour 1976 s’ est monté à quelque 70 milliards de dollars.
Le fait que les prêts bancaires internationaux (+ 95 milliards de dollars) ont dépassé le montant global des déficits, explique en grande partie pourquoi, en dépit des énormes déséquilibres constatés, les réserves globales ont augmenté de 30,6 milliards de dollars, soit quatre fois plus qu’ en 1975. C’ est ainsi que les pays en voie de développement non producteurs de pétrole dont les réserves avaient fléchi de 1,8 milliards en 1975, ont accusé, dans ce domaine, un progression record de 10,8 milliards de dollars (Ils ont pu atteindre ce résultat en empruntant des sommes plus importantes que leur déficit.)
"7e passage d’ un système de taux de change en majorité fixe à un régime de flottement contrôlé s’ est accompagné d’ une accentuation sensible de la dispersion des taux d’ inflation des divers pays", note le rapport. Alors que pour quinze pays importants l’ augmentation des prix de détail s’ échelonnait en 1972 entre 3,4% (Etats-Unis) et 7,9% (Pays-Bas), la gamme des hausses était beaucoup plus vaste en 1976 puisqu’elle s’ étend de 1,3% (Suisse) à 22% (Italie). Dans leur phase initiale les taux de change flottants ont donc été propices à l’ apparition de cercles vertueux appréciation-stabilité des prix, comme l’ apparition de cercles vicieux dépréciation-inflation.
LEGER ACCROISSEMENT.
Après cinq années de baisses successives, note le rapport, la production d’ or dans le monde (à l’ exclusion des pays communistes) s’ est très légèrement accrue en 1976, passant de 940 à 945 tonnes métriques. Ce niveau reste inférieur de 25% au record de 1 265 tonnes enregistré en 1970. Si la production globale du monde occidental ne s’ est guère modifiée en 1976, les cessions d’ or effectuées sur le marché par les pays communistes ont été évaluées à 350 tonnes, soit un accroissement de 200 tonnes.
En conclusion, le rapport note qu’ il "n’ existe pas de thérapeutique susceptible de faire disparaître rapidement le chômage et l’ inflation". La BRI estime qu’ il faut mettre en oeuvre des stratégies "visant à réactiver massivement l’ investissement". Et d’ ajouter : "Les perspectives d’ un renouveau des entreprises ne sont pas aussi sombres qu’ on pourrait le croire. L’ une des conditions, est l’ amélioration des profits. Dans nombre de cas cette condition est de plus en plus satisfaite, bien que la situation des bénéfices varie considérablement selon les pays et d’ un secteur à l’ autre."
Ce qui ressort d’ abord du rapport annuel de la BRI, c’ est la nouvelle et formidable augmentation des moyens de financement internationaux. Quels que soient les chiffres pris pour base, dans une matière où les statistiques sont difficiles à recueillir, les crédits en devises consentis par les banques du monde capitaliste à des Etats ou à des sociétés étrangères ont progressé d’ au moins 20% de la fin de 1975 à la fin de 1976.
Les emprunteurs n’ appartiennent pas tous, du reste, nécessairement au monde capitaliste. A la fin de l’ année dernière, les créances accumulées par les "eurobanques" (banques intervenant sur le marché des eurodevises) n’ étaient inférieures que de 16% note le rapport, au total des créances sur les pays en voie de développement.
En valeur absolue, les chiffres auxquels on parvient sont impressionnants. En 1976, le total des prêts bancaires internationaux et des émissions d’ obligations sur le marché international a atteint le volume net de 95 milliards de dollars (une fois éliminées les opérations interbancaires qui donnent lieu à duplications d’ écritures). Savoir la part de l’ euromarché dans ce total n’ a qu’ un intérêt secondaire ; l’ accroissement au titre des opérations en eurodevises a cependant été de 42 milliards de dollars, ce qui porte le total des encours des crédits sur ce marché à quelque 247 milliards de dollars.
La vérité est que depuis le début de 1974 la distribution des opérations en dollars faites en Europe (marché de l’ eurodollar), aux Bahamas ou à New-York, est de plus en plus dénuée de signification. Parce que depuis la fin de janvier 1974, les autorités américaines ont levé toutes les restrictions au sorties de capitaux. Si donc la filiale d’ une banque américaine opérant à Londres ou à Paris (la place de Paris est la deuxième en importance, concernant le marché de l’ eurodollar, avec 16% de l’ ensemble de transactions) se trouve à cours de fonds, elle n’ a qu’ à faire appel à sa maison mère à New-York. Elle pourra donc en général, sans difficultés, étendre encore ses opérations de prêts, alors que les banques européennes se trouvent nécessairement limitées dans leurs ambitions par le montant de leurs dépôts. Aux banques américaines l’ expansion, aux banques européennes la consolation de se dire plus vertueuse dans leurs opérations...
des banques américaines
Les banques américaines, note le BRI, sont pour plus de la moitié à l’ origine du volume des prêts bancaires internationaux en 1976. Le dircteur général de l’ institution de Bâle, M. René Larre, et le conseillier économique de cette institution, le professeur Alexandre Lamfalussy, se sont montrés prudents dans leur formulation. En réalité, on sait bien, à Bâle, que la part des banques américaines dépasse considérablement la moitié du total.
Un autre facteur sous-jacent à cette évolution, et que la BRI ne mentionne pas expressément, est le suivant : comme le pétrole exporté par l’ OPEP est réglé en dollars, les Américains peuvent augmenter leurs importations - ils ne s’ en privent pas - sans que cela leur pose le moindre problème de balance des paiements. C’ est pourquoi le fait que leur balance des paiements soit en déficit a encore moins d’ importance que du temps du Gold Exchange Standard.
De la à penser que le surplus financier des pays exportateurs de pétrole (45 milliards en 1976) a pour principale contre partie non pas comme on l’ a dit le déficit des autres pays mais les importations américaines de "brut", il y a un pas que le rapport de la BRI ne franchit pas. C’ est la thèse que l’ on soutient du bout des lèvres à la Bundesbank. Celle-ci s’ appuie notamment sur un rapport resté confidentiel du Fonds monétaire international, dont on trouve un écho dans le rapport de la BRI, où l’ on lit : "Le déficit global (20 milliards de dollars) noté en 1976 pour les pays en voie de développement n’ a probablement pas été très supérieur à celui supporté avant le relèvement des prix du pétrole si l’ on tient compte des changements intervenus dans les niveaux mondiaux des prix et de l’ activité économique."
Dans ces conditions, on ne s’ étonnera pas que le problème du financement des déficits des balances de paiements ne se présente plus comme du temps où un pays risquait, lorsqu’il avait épuisé ses réserves, de ne plus trouver de prêteur. Aujourd’hui les réserves, ou ce que l’ on tient pour telles, sont largement extensibles, et leur montant s’ adapte à celui des déficits à financer. L’ expérience, écrit la BRI, montre qu’ une sorte de loi de Parkinson s’ applique en ce domaine, selon laquelle les réserves s’ accroissent en quelque sorte en fonction des déficits à financer : étant donné que ces déficits sont quelquefois excessifs, il en résulte que la croissance des réserves peut parfois être trop forte, mais qu’ elle est rarement trop faible."
Selon les chiffres cités par la BRI, les réserves ont augmenté de 180 milliards de dollars depuis 1970, soit une augmentation de 230% en sept ans. La BRI ne pousse pas plus le raisonnement en se demandant si finalement il ne faudrait pas renverser l’ ordre de causalité. Les déficits ne proviendraient-ils pas du fait que l’ on sait d’ avance que l’ on pourra les financer ?
Le rapport cite un exemple particulièrement significatif de la multiplication des réserves. Malgré leur déficit global de 20 milliards de dollars, les pays en voie de développement ont pu augmenter leurs réserves de quelque 12 milliards en 1976. Comment y sont-ils parvenus ? En empruntant aux banques privées plus qu’ il ne leur faillait pour financer le solde négatif de leur balance des paiements. Les sommes excédentaires ainsi recueillies leur ont permis de reconstituer leurs réserves (c’ est ce que la Grande-Bretagne a fait elle-même au début de cette année). Ces réserves, produits d’ emprunts contractés sur le marché, ont été immédiatement replacées par eux sur le même marché.
Ainsi se multiplient les réserves. On ne s’ étonnera pas, dans ces conditions, que la BRI ne considère pas, dans son rapport, "exagéré de désigner les mécanismes monétaires internationaux actuellement en vigueur par le même de "non-système". Le système de Bretton-Woods s’ était effondré parce que les créances à court terme accumulées sur les Etats-Unis par les pays européens (et le Japon), obligés de soutenir le cours du dollar, avaient atteint un mottant excessif. Ce qui se passe est-il aujourd’hui fondamentalement différent ? "Il existe à cet égard, répond la BRI, un certaine analogie avec ce qui s’ est passé durant les dernières phases de fonctionnement du système de Bretton-Woods - à cette différence près que le risque d’ un endettement excessif pourrait maintenant tendre à se généraliser à l’ ensemble du système monétaire, alors qu’ auparant il était presque exclusivement limité au principal centre de réserves."
Le rapport n’ ajoute pas que tout se passe comme si l’ effondrement de l’ ancien système avait eu pour résultat que les banques centrales et le Fonds monétaire international, passent la main à M. Rockefeller, président de la Chase Manthattan Bank, et aux autres dirigeants des grands établissements bancaires de la place de New-York.
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