Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
De notre correspondant
Washington . - En dépit des appels répétés du président Carter invitant ses concitoyens à économiser l’énergie , la consommation d’essence n’a cessé d’augmenter aux Etats-Unis et atteindra probablement un niveau record l’été prochaine M. O’Leary directeur de l’agence fédérale de l’énergie (F.E.A.) , prévoit que pendant le période de « pointe » de cet été les Américains consommeront une moyenne de 7 700 000 barils d’essence par jour
Ces prévisions pessimistes reposent sur une étude portant sur une période de quatre semaines ayant pris fin le 13 mai . La consommation d’essence dépasse actuellement de 2,2% celle de l’an dernier , de 5,5% celle de 1975 et de 6% celle de 1973 . Durant les quatre semaines précitées les Etats -Unis ont importé une moyenne de 8 300 000 barils par jour de pétrole brut (rythme annuel de 415 millions de tonnes ) , en augmentation de 39% sur l’an dernier , de 31,5% sur 1975 et de 109% par rapport a la période de 1973 avant l’embargo pétrolier.
Excès d’optimisme
Un rapport publié par le Congressional Budge Office (C.B.O.) estime que le programme énergétique du président Carter pèche par « excés d’optimisme ». Ce document préparé pour deux commissions du Congres prévoit que d’ici a 1985 le prix de l’essence dépassera les prévisions officielles alors que les économies d’énergie seront inférieures aux espoirs de l’administration . Les estimations des services officiels de l’énergie prévoient une augmentation de 7 cent du prix du gallon en 1985 , alors que celles du C.B.O. envisagent une en 1980 .
Les économies d’énergie sont évaluées à 3 600 000 barils par jour par le C.B.O. , soit un chiffre nettement inférieur aux 4 millions 500 000 barils par jour prévus les services officiels . De même les prévisions du C.B.O. concernant la « conservation » des utilisateurs industriels abandonnant le pétrole et le gaz pour le charbon sont inférieures a celles de l’administration ainsi que les estimations du programme national d’« isolation » des maisons .
Selon Mme Rivlin , directrice du C.B.O. , le plan Carter n’a fait que freiner la demande croissante d’énergie , sans la réduire à un niveau inférieur « Il faudra choisir a -t -elle ajouté , entre établir un plan plus rigoureux ou fixer une date d’application plus lointaine » . A son avis , le programme Carter n’implique aucun changement fondamental dans le mode de vie américain . A cet effet Mme Rivlin souligne qu’une famille dont la voiture parcourait 15 milles par an en parcourra 17 en 1985 , parce que le prix du mille parcouru déclinera de 8% d’ici diminué davantage - d’environ 18 % - si le plan Carter , prévoyant une hausse de la taxe sur l’essence les améliorations techniques prévues par les constructeurs automobiles qui réduiront la consommation d’essence .
Le rapport du C.B.O. estime que le programme Carter n’aura aucun effet mineur sur l’emploi , les prix , l’inflation . Quant au système de ristournes de la taxe en faveur des économiquement faibles , il aboutira à une modeste redistribution des revenus , puisque les « riches » auront a dépenser une part satisfaire a leurs besoins énergétiques .
Compte tenu , d’une part , de la hausse du prix des automobiles (les constructeurs voudront couvrir le coût des améliorations techniques envisagées ), les ventes d’automobiles déclineront d’environ 1 million en 1985 . Les auteurs du rapport estiment contrairement aux premières impressions , que la demande des petits voitures sera moins grande que celle des grandes voitures , étant donné les changements importants envisages pour ces catégories par les constructeurs . A dire vrai la rapport du C.B.O. doit être replacé dans le contexte politique et considéré comme une phase de la bataille incertaine engagée entre le Congrès et l’exécutif sur le programme énergétique du président Carter .
H. P.
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