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    2009.

















8/11/77

Etats-Unis
M. Carter met son veto à une loi sur le financement
du surrégénérateur de Clinh-River


Washington (A.f.p.). - Le président Carter a de nouveau souligné samedi 5 novembre qu’ il accordait la priorité à la lutte contre la prolifération nucléaire en opposant son premier veto à une loi du Congrès sur le financement du surrégénérateur de Clinch-River, dans le Tennessee.


La loi accordait un crédit de 80 millions de dollars au titre de l’ année budgétaire 1978 pour la poursuite des études du projet de surrégénérateur, lancé en 1970 par le gouvernement fédéral en coopération avec l’ industrie privée. Elle avait été adoptée le 20 octobre dernier à main levée au Sénat et par 366 voix contre 52 à la Chambre des représentants. La part financière de l’ Etat, si le projet était mené à son terme, est estimée actuellement à 2 milliards de dollars.


Le message présidentiel au Congrès souligne que la poursuite du projet de surrégénérateur de Clinch-River "compromettrait la politique du gouvernement visant à lutter contre la prolifération de la technologie des armes nucléaires". MLe projet, affirme encore l’ exposé des motifs de M. Carter "est dépassé sur le plan technique et non rentable sur le plan économique".


C’ est la première fois que M. Carter oppose son veto à une loi adoptée par le Congrès depuis son arrivée à la Maison Blanche, en janvier dernier. Le veto est annulé si le Congrès adopte une nouvelle fois la loi à une majorité des deux tiers, soit 67 voix au Sénat et 290 à la Chambre.


Le 7 avril dernier, le président James Carter annonçait sa décision d’ ajourner sine die le retraitement à des fins civiles des combustibles nucléaires irradiés et le passage au stade commercial du développement des réacteurs surrégénérateurs. Ce deuxième point signifiait l’ abandon pur et simple de la construction du surrégénérateur de 350 MW de Clinch-River.


Cette décision était prise au nom de la lutte contre la prolifération des armes nucléaires : les surrégénérateurs utilisent en effet le plutonium comme combustible. Leur intérêt principal est qu’ ils permettent d’ extraire environ cinquante fois plus d’ énergie d’ une même quantité d’ uranium que les réacteurs nucléaires "classiques" ; ce qui explique que des pays très dépendants de l’ étranger pour leur approvisionnement énergétique comme la France, le Japon et l’ Allemagne fédérale aient décidé pour leur part de poursuite dans cette voie.


Le veto du président américain va donc dans la ligne de sa politique de non-prolifération. On peut aussi le comprendre comme un coup d’ arrêt à l’ abandon progressif de principes très stricts : comme l’ ont encore récemment illustré les travaux de la conférence d’ ouverture du "Programme international d’ évaluation du cycle du combustible", lancé à la mi-octobre par le président Carter (le Monde daté 23-24 octobre), celui-ci a dû, sur le plan extérieur, renoncer à imposer à ses partenaires d’ abandonner, à leur tour, l’ industrie du plutonium. Le Congrès, pour sa part, a commencé l’ étude d’ une nouvelle réglementation sur l’ exportation des technologies nucléaires, dont le but officiel est de les soumettre à la nouvelle politique de non-prolifération, mais qui devrait avoir comme première conséquence de relancer des exportations défaillantes.


L’ industrie nucléaire américaine s’ attendait au veto présidentiel : avec M. Carter, elle reconnaît d’ ailleurs bien volontiers que le projet de Clinch-River est techniquement dépassé, notamment du fait de l’ avance qu’ ont prise des pays comme la France. Sans doute, bien des responsables font-ils une analyse proche de celle que l’ on fait dans les milieux nucléaires des autres pays : d’ ici quelques années, notamment du fait des échéances énergétiques difficiles, l’ administration reviendra en arrière. Il sera temps alors de mettre les bouchées doubles, et de tirer profit de tous les travaux de recherche poursuivis aux Etats-Unis sur les surrégénérateurs et qui, en dépit de la politique de la nouvelle administration, bénéficient de crédits supérieurs à ceux dont dispose, sur le même sujet, l’ industrie de l’ ensemble des pays d’ Europe.


X. W.



8/11/77

DES SCIENTIFIQUES AMERICAINS
DEMANDENT L’ ARRET IMMEDIAT
DE CENTRALES NUCLEAIRES


Washington (A.F.P., A.P., U.P.I.).


- La commission américaine de réglementation nucléaire (N.R.C.) a découvert de graves défauts dans les systèmes de sécurité des centrales électronucléaires, ont affirmé, samedi 5 novembre à Washington, des représentants de l’ "Union des scientifiques conscients" (Union of Concerned Scientists).


Selon eux, un rapport rédigé par un expert de la N.R.C. met en question la vulnérabilité des systèmes de secours destinés à assurer le refroidissement du coeur du réacteur en cas de fuite du système de refroidissement principal. Ils ont donc demandé l’ arrêt immédiat des réacteurs non indispensables à l’ approvisionnement électrique du pays.


M. Harold Brown, secrétaire américain à la défense, a annoncé dimanche 6 novembre à Washington, que le budget militaire pour 1979, qui sera présenté qu Congrès, serait de 117 milliards de dollars, soit une baise de 6 milliards de dollars par rapport à celui de 1978.


Le Congrès à alloué 123,1 milliards de dollars à la défense pour l’ année fiscale 1978, qui commence en octobre 1977.


Le secrétaire à la défense a précisé que cette baise allait dans le sens de la limitation de la course aux armements préconisée par le président Carter. - (A.F.P.)

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