Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
D’ici à 2020 les besoins mondiaux seront multipliés
par trois ou quatre
Istanbul . - Les besoins énergétiques de la planète seront multipliés par trois ou quatre dans les quarante années à venir . C’est ce qui ressort d’un rapport sur la demande mondiale d’énergie jusqu’en 2020 , préparé pour la conférence mondiale par un institut de de recherches de Cambridge . Comme pour illustrer les inconvénients de la rareté énergétique , l’électricité est coupée plusieurs heures par jour dans la plupart des quartiers d’Istanbul .
Par simple extrapolation de la tendance des quinze dernières années (1960-1975) , la demande serait , avec 44 milliards de tonnes d’équivalents pétrole , sept fois supérieure en 2020 à la consommation de 1975 . Or , l’offre , à cette époque , ne dépassera guère 25 milliards de tonnes d’équivalents pétrole .
Fort heureusement , plusieurs facteurs ont infléchi cette évolution . Le taux de croissance des économies , les politiques de conservation d’énergies de conservation d’énergies et l’amélioration dans leur utilisation seront d’autant plus efficaces que les prix croîtront et que certaines pénuries apparaîtront : malgré tout , la consommation augmentera pour toutes les formes d’énergie . Il en sera ainsi pour le pétrole jusqu’au moment où la demande sera limitée par les ressources potentielles . Il faudra alors n souligne le rapport , réserver le pétrole au profit d’usages prioritaires , tels que les transports et l’industrie chimique .
Une partie importante de la nouvelle demande pour des combustibles fossiles sera satisfaite , directement ou indirectement, par le charbon dont la consommation atteindra en 2020 quatre à six fois son niveau actuel . Les 15% d’énergie primaire couverts actuellement par des ressources renouvelables (hydraulique , bois , solaire ) ne changeront pas en pourcentage , mais cela signifie qu’en 2020 le soleil fournira une énergie égale à celle de l’électricité en 1977 . Si l’on considère enfin la réparation géographique de cette consommation il ne fait aucun doute que la part des pays en développement s’accroîtra : avec 50% de la population mondiale en 1976 , ils n’absorbent que 15% de l’énergie de la planète : en 2020 , 65% de la population consommeront 25% d’énergie .
Fondée sur une série d’hypothèses , dont la moindre n’est pas l’absence , dans les décennies a venir , de désastres naturels , politiques ou économiques , cette étude n’a d’autre prétention que de fournir un certain nombre de scénarios pour ou faible . Toutefois , deux conclusions s’imposent à sa lecture . La première , c’est que l’énergie ne sera plus jamais bon marché . Les chercheurs de Cambridge supposent que le prix moyen réel en doublera au cours des vingt-cinq années à venir et et se demandent « si une telle modification peut évoluer d’une manière douce et naturelle , par le jeu normal des forces du marché résultant des prévisions de pénurie ». La seconde , c’est le recours inévitable à l’énergie nucléaire , qui , pour satisfaire la demande , représentera 57% de la production électrique .
Cela paraît à ce point inéluctable aux experts britanniques qu’ils ne s’interrogent même pas sur l’oppositions des pays industrialises d’Occident , a cette source énergétique . Alors peut-être faudrait-il dire , comme le ministre turc de l’énergie , M. Man ; lors de la séance d’ouverture de cette sixième conférence mondiale ; la meilleure des ressources d’énergie , c’est l’espoir.
BRUNO DETHOMAS .
Plusieurs pays , dont l’Allemagne fédérale et la France , out , lors de la réunion du conseil exécutif de la conférence mondiale de l’énergie , le 17 septembre , demandé et obtenu de réserver une « table ronde » « aux conditions régissant l’utilisation du plutonium » . Depuis la décision du président Carter, ont-ils dit , la question du plutonium est étudiée dans tous les milieux officiels . Aussi la conférence mondiale doit-elle jeter des lumières techniques sur ce sujet .
Lors du débat , les délégués soviétiques , bulgares et polonais n’ont pas caché leur inquiétude de voir débattre d’un sujet sur lequel les points politiques ne peuvent être distingués des aspects techniques et économiques . Cela n’a pas empêché un académicien soviétique . M. Styrikovitch , de préciser , le 19 septembre , que le plutonium « ne présente pas plus de danger que de nombreuses techniques utilisées quotidiennement dans l’industrie ou le transport ». Affirmant que la majorité des savants soviétiques partageaient son avis , il a ajouté :« Tous les problèmes techniques du surrégénérateur peuvent être résolus en temps utile . »
|
||
Plan du site |