Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Hors du surrégénérateur point de salut
De notre envoyé spécial
Istanbul . - Les scientifiques réunis à Istanbul pour la Conférence mondiale de l’énergie ont une habille manière d’imposer leurs convictions . Nous parlons , disent-ils , au nom de la science . C’est aux gouvernantes de prendre des décisions . Mais leur laissent -ils le choix ? « Il y a aura nos réduction considérable des niveaux de vie si on n’adopte pas le surrégénérateur », explique M. Foster , président de l’Atome energy of Canada . Plus pudique dans les termes en raison de la politique suivie par l’administration Carter depuis avril 1977 , un Américain , M. Davis n avoue : « Certains aux Etats-Unis pensent que les surrégénérateurs sont indispensables » .
La « table ronde » consacrée , le 21 septembre , aux conditions d’utilisation du plutonium a ainsi été un long plaidoyer en faveur de cette nouvelle génération nucléaire . Si l’on veut que l’électricité soit couverte à plus de cinquante pour cent par l’énergie nucléaire en 2020 (chiffre le plus bas présenté au cours de la conférence ) , un effort considérable de prospection d’uranium doit être fait dans les quarante années à venir . En 1976, il a été produit près 25 000 tonnes d’uranium , dont plus de la moitié aux Etats-Unis . Il en faudra quatre fois plus en 1990 et , dans un scénario qui prévoit l’installation des surrégénérateurs en Europe de l’ouest en 1987 , en Amérique du Nord en 1993 et en U.R.S.S. en 1995 , la demande d’uranium s’élèverait quand même a près de 350 000 tonnes en 2020 . Défi sans précédent , puisque l’industrie devra multiplier son niveau de production par quinze en niveau de production par quinze en quarante ans , ce qui ne nécessitera pas moins de 50 milliards de dollars (1976) d’exploration et 40 milliards de dollars d’investissements pour les installations de production nouvelle .
Le rapport sur les ressources nucléaires , présenté à Istanbul , le cache donc pas qu’ « IL semble évident que l’énergie nucléaire ne pourra même pas fournir 50% de la demande mondiale d’électricité d’ici à l’an 2020 sans employer certaines des cycles de combustible avance » S’il y a des objections , elles sont balayées. Certes , il faut disposer d’une industrie viable de retraitement du combustible , mais une dizaine de gros centres de retraitement seront suffisants en l’an 2000 . Le plutonium est toxique mais pas plus que de nombreux composés de l’industrie chimique . Technologiquement , l’utilisation du sodium est parfaitement maîtrisée . Et les critères de sécurité ne sont pas différents de ceux des autres réactions . Que reste-t-il à réaliser ? Une simple extrapolation industrielle pour passer de 300 à 1 500 mégawatts , mais c’est chose presque faite . « La France est prête a fabriquer une série de réacteurs compétitifs après de réacteurs compétitifs après 1985 », confirme M. Pecqueur , délégué adjoint au Commissariat à l’énergie atomique . Bien sûr , il y a la prolifération et la liaison qui peut exister entre programme nucléaire et capacité d’armement atomique , mais la mal est déjà fait , semble-t-on dire à Istanbul , puisque les réacteurs de recherche qui sont très proliférants existent à près de quatre-vingts exemplaires dans le monde , et les surrégénérateurs ne posent pas un problème de nature nouvelle .
BRUNO DETOHOMAS
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