Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Le Rapport annuel du Fonds pour 1977 note que les quatre années qui se sont écoulées depuis que nombre de pays industriels ont opté pour un assouplissement du régime des changes ont vu l’ apparition d’ une plus grande souplesse également dans les dispositions de change des membres du Fonds dans leur ensemble. Il y a eu une plus grande diversité des pratiques de change entre pays et les membres se sont montrés disposés à modifier leur régime des changes pour faire face aux exigences de la situation nouvelle. En outre, ils ont eu de plus en plus tendance à considérer le régime des changes comme un instrument qu’ on peut remanier de temps à autre pour répondre aux déséquilibres apparus dans la balance des paiements.
Le Rapport fait état de la crainte souvent exprimée que l’ incertitude du taux de change associée à une plus grande flexibilité du taux n’ ait des effets nocifs sur le commerce international et les transferts de capitaux.
Il ne semble pas cependant que les variations des taux de change aient beaucoup contribué au cours des quatre dernières années à réduire les déséquilibres externes entre pays industriels. En particulier, ils n’ ont pas dans l’ ensemble améliorer de façon soutenue la compétitivité internationale des prix pays industriels dont la position en compte courant est faible vis-à-vis de ceux dont la position est forte. L’ évolution du compte courant dans les pays industriels semble avoir été dominée depuis 1973 par l’ effet de l’ enchérissement du pétrole et par la politique de gestion de la demande de ces pays. Cela n’ a pas suffi à assurer le bon fonctionnement du processus d’ ajustement international dans les pays industriels.
Que les mouvements des taux de change aient peu contribué à modifier les prix relatif et à réduire les déséquilibres externes, le Rapport l’ explique par deux raisons : i) jusqu’ici le besoin d’ un ajustement externe n’ a pas été une considération prioritaire et la flexibilité des taux de change a été réduite par le recours à l’ intervention et à d’ autres mesures, telles que les emprunts officiels et quasi officiels ; et ii) les modifications du taux de change n’ ont pas été accompagnées de mesures internes adéquates, ce qui en a souvent réduit l’ efficacité. En ce qui concerne la deuxième raison, les taux d’ inflation élevés qui ont caractérisé la période qui remonte à 1970 ont amené les agents économiques à considérer les prix et salaires en termes réels plutôt qu’ en termes nominaux et ils ont contribué à l’ expansion rapide de l’ indexation des salaires. Le risque qu’ un ajustement nécessaire des taux de change se reflète rapidement et complètement dans l’ évolution des prix et des coûts intérieurs, si la politique de gestion de la demande est assez expansionniste pour le permettre, - phénomène décrit sous le nom de cercle vicieux - en a été accru.
Le Rapport observe que les variations du taux de change peuvent être bien plus efficaces si les pays dont la monnaie se déprécie restreignent comme il convient l’ accroissement de la demande nominale ; ils deviennent en même temps s’ efforcer d’ atténuer la répercussion de la variation du taux de change sur les salaires et autres coûts intérieurs de manière à réduire le chômage. Ils peuvent y parvenir plus facilement, par exemple, par une politique des revenus.
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