Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
... LE MONDE -
Les réactions dans les milieux politiques, écologiques et syndicaux
LE PARTI RÉPUBLICAIN : l’hypocrisie des partis de l’opposition.
M. Dominique Bussereau, secrétaire du bureau politique du P.R. a déclaré :
LE PARTI COMMUNISTE : le refus de tout débat démocratique.
M. Paul Rochas, secrétaire fédéral de l’Isère, membre du comité central du P.C.F., a déclaré :
Cette attitude est tout à fait cohérente avec son refus de tout débat démocratique sur sa politique nucléaire."
M. HINTERMANN (Fédération des socialistes démocrales) : deux sécurités à concilier.
la froideur bureaucratique des autorités qui ont manqué de calme, sont également responsables de la mort d’un homme à l’occasion d’une manifestation antinucléaire. L’intérêt de la France, qui est de conquérir le maximum d’indépendance énergétique, doit aller de pair avec la nécessité pour les Français d’être informés sur tous les aspects du programme nucléaire, qui n’a pas fait l’objet d’un véritable débat parlementaire. Sur le fond, il faut concilier la sécurité grâce au nucléaire et la sécurité du nucléaire."
LA LIGUE COMMUNISTE RÉVOLUTIONNAIRE : la plus puissante manifestation internationaliste.
LA FÉDÉRATION ANARCHISTE : pour une remise en cause globale de la société.
LES COMITÉS MALVILLE : solidarité avec tous les manifestants.
La coordination des "comités Malville" déclare "avoir mésestimé l’hostilité du préfet de l’Isère", qu’elle accuse d’avoir "créé samedi un climat frisant le racisme".
La coordination affirme qu’au cours des heurts de Faverges "il n’y a jamais eu de contacts directs au corps à corps avec les forces de l’ordre" et que "tous les manifestants blessés furent atteints par des grenades".
Affirmant sa solidarité "avec tous les manifestants, quelles que soient leur apparence politique, leur nationalité et leur méthode d’action", la coordination dénonce l’attitude des pouvoirs publics qui, selon elle, "rend cruellement actuel le slogan : société nucléaire, société meurtrière, société policière."
M.BRICE LALONDE (les Amis de la terre) : d’ahurissantes déclarations xénophobes.
Le préfet a totalement manqué de sang-froid. (...) Il a en supprimant les barrages autour d’une zone qu’il prétendait interdire. (...) Il s’est permis d’ahurissantes déclarations xénophobes. Il a exposé une version inexacte des faits. (...) J’espère que le Parlement enquêtera sur ce drame. Je souhaite vivement que ce pays soit assez démocratique pour révoquer des cow-boys de ce genre et je salue les cinquante mille marcheurs non violents."
LA C.F.D.T. : l’affrontement a été recherché.
L’affrontement a donc été recherché. Voilà où mène l’obstination du pouvoir, qui refuse l’information et le débat et persiste dans la poursuite d’un programme nucléaire inacceptable."
M. BERGERON (F.O.) : l’industrie nucléaire est un service public.
Les commentaires de la presse parisienne
LE PARISIEN LIBERE : écologie, oui : violence, non.
L’AURORE : pauvres belles âmes !
(DOMINIQUE JAMET.)
LE FIGARO : une tactique révolutionnaire ?
(ANDRE FROSSARD.)
LE MATIN : un pari dangereux.
un point de non-retour serait atteint. Super-Phénix, c’est l’augmentation considérable des risques de dissémination de l’arme nucléaire, c’est l’accroissement du danger de pollution chimique par le plutonium, c’est le risque d’accidents nucléaires ou de pollution radioactive aux conséquences irréparables. Creys-Malville, c’est la naissance d’un gigantisme industriel qui ne correspond pas aux besoins de la société. C’est un pari dangereux."
"Il faut arrêter la construction de la centrale nucléaire de Creus-Malville."
L’HUMANITE : provocation.
Le gouvernement répond par le jeu de la provocation comme à Malville par la mobilisation policière et l’état de siège. Or le choix n’est pas entre la précipitation autoritaire insensée du pouvoir et le relais atomique."
(...)
(VINCENT LABEYRIE.)
LIBERATION : le gouvernement a voulu les affrontements.
Ce pays, que les débats politiques annulent, n’aura plus désormais d’autres moyens d’expression. C’est ainsi que l’on fabrique des explosions."
(SERGE JULY.)
ROUGE : une atmosphère de pogrom.
Ceux qui, il y a un peu plus d’un demi-siècle, faisaient tirer sur les ouvriers qui manifestaient pour la journée de travail de huit heures."
Curieuse conception de l’information à Antenne 2. Non pas que ce soit la seule chaîne à ne pas pratiquer systématiquement le doute cartésien, mais on ne peut écouter les trois chaînes en même temps, et, dimanche, les trente à quarante personnes qui étaient à Beaubourg devant le petit poste ont écouté à 20 heures le journal sur la deuxième. Ils apprirent qu’il y avait eu un mort à Malville, celui-ci avait auccombé à une crise cardiaque.
Il y eut remous dans le public, des remous cartésiens, des doutes émis tout haut, que n’émit pas le journaliste. Ses sources devaient être sûres. Des médecins ? On apprit pourtant par la suite que l’un d’eux avait demandé l’autopsie... Des manifestants alors ? Certains pourtant ont parlé de coups au ventre... La police ? Pourquoi ne pas citer ses sources ?
Puis le public apprit dans la foulée que les incidents de Malville avaient provoqué de nombreuses réactions. Le journaliste d’Antenne 2 donna le point de vue au ministre de l’intérieur. On attendit les autres, mais ce fut tout : le journal était terminé.
Le public décidément cartésien émit des réflexions "désobligeantes" sur la télévision.
CATHERINE HUMBLOT.
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