29-05-77

Washington, - Le gouvernement saoudien aurait, selon le Washington Post, accepté d’ apporter une contribution de l’ ordre de 2,9 milliards de dollars au fonds d’ aide aux pays déficitaires que le Fonds monétaire international s’ efforce de mettre sur pied. Le journal cite des sources informées dans un article paru jeudi sur la visite officielle à Washington du prince Fahd, chef du gouvernement saoudien. Le Fonds monétaire international s’ est abstenu de tout commentaire sur cette information.

Dans les milieux compétents, on rappelle que le montant total de ce fonds spécial, appelé "facilité Witteveen", du nom du directeur général du F.M.I., devrait se situer, au moins dans une première étape, aux alentours de 10 milliards de dollars. - (A.F.P.)

LE GOUVERNEMENT AUSTRALIEN
VA PROBABLEMENT AUTORISER
L’ EXPORATION D’ URANIUM

L’ Australie, qui possède, avec les Etats-Unis et le Canada, les plus importantes réserves d’ uranium naturel du monde occidental, avec des ressources estimées à plus de 300 000 tonnes, va probablement, après quelques années d’ hésitation, ouvrir ses portes à l’ exportation.

Après l’ annonce faite mardi 24 mai par le premier ministre, M. Malcolm Fraser, des conditions qui seraient mises, à ces exportations ("le Monde" du 26 mai), le rapport Fox du nom du président de la commission qui l’ a rédigé - se déclare favorable à la mise en exploitation de certains gisements d’ uranium. Rendues publiques le 25 mai, ses conclusions, attendues par les pouvoirs publics, qui avaient suspendu depuis 1972 la signature de tout nouveau contrat d’ exportation, devraient permettre au gouvernement de donner un "feu vert" espéré par de nombreux pays.

Le rapport Fox insiste sur les précautions à prendre en matière de protection de l’ environnement, ainsi que pour respecter les droits et les traditions des populations aborigènes qui habitent dans les régions riches en minéral. Il demande que soit établie une autorité de l’ uranium et que le gouvernement puisse garder à tout moment le contrôle des opérations.

Selon les auteurs du rapport, il est préférable que l’ ouverture des gisements se fasse de manière progressive. Evoquant les risques d’ instabilité du marché, ils estiment que l’ entrée de l’ Australie dans le commerce de l’uranium ne pourra pas se faire avant le début des années 80.