Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
15/5/77
seront économisées grâce à l’ énergie nucléaire
prévoit le directeur de l’ A.I.E.A.
Dans son discours de clôture, M. Sigvard Eklund, directeur général de l’ Agence internationale de l’ énergie atomique (A.I.E.A.), a fait état de ce consensus. Il s’ explique, selon lui, par la constations que "les besoins mondiaux en énergie vont rapidement croître au cours des prochaines décennies, bien que l’ on puisse discuter des taux de cette croissance". "Ce qui est certain, a affirmé M. Eklund, c’ est que la consommation mondiale actuelle, qui est égale à environ 6 milliards de tonnes équivalent pétrole, va doubler ou même tripler vers l’ an 2000, et ce malgré tous les efforts d’ économie, de conversation que l’ on pourra faire (...)."
Selon M. Eklund les centrales nucléaires apportent une solution, car les possibilités réelles de l’ énergie solaire sont encore à démontrer, et la fusion thermonucléaire en est encore au stade du laboratoire. Les capacités nucléaires mondiales devraient sans doute suivre le rythme suivant : une puissance électrique installée de 200 000 mégawatts en 1980, de 900 000 mégawatts en 1990 et de 1 300 000 mégawatts en l’ an 2000. A cette époque, l’ énergie nucléaire assurera 35% de la production d’ électricité et représentera 15% de la consommation mondiale d’ énergies primaires.
"Certains diront peut-être que cette part du nucléaire est faible et que par conséquent on pourrait s’ en passer. En fait, en l’ an 2000, l’ énergie nucléaire, même dans ces conditions, permettrait d’ économiser de 1,5 à 2 milliards de tonnes de pétrole par an, a dit M. Eklund.
Quittant le domaine général, M. Eklund a passé en revue les points suivants :
LA TECHNOLOGIE DES REACTEURS. - Jusqu’à la fin du siècle, "la contribution essentielle de la capacité nucléaire viendra des réacteurs à eau légère, une part étant prise aussi par les réacteurs à eau lourde".
En ce qui concerne les surrégénérateurs, M. Eklund a rappelé que si les Etats-Unis s’ étaient prononcés pour le report sine die de la construction de tels réacteurs, cinq pays avaient fait savoir qu’ ils avaient l’ intention de les utiliser largement avant la fin du siècle. Selon M. Eklund, la sûreté des surrégénérateurs, qui utilisent le plutonium et sont refroidis au sodium, est comparable à celle des réacteurs actuels.
LE CYCLE DU COMBUSTIBLE. - A sujet, M. Eklund a insisté sur le fait que "industrie du combustible nucléaire ne pouvait être considérée uniquement sous son angle commercial. Elle comporte de nombreux aspects politiques qui nécessitent des actions directes ou indirectes des gouvernements pour assurer une production et des fournitures régulières d’ uranium".
LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT. - Ils se heurtent surtout à des problèmes de financement et de formation de la main-oeuvre qualifiée dans le domaine nucléaire.
M. Eklund a conclu en parlant des problèmes de sécurité. Sur ce point, l’ A.I.E.A. doit, selon lui, jouer un rôle essentiel : "La condition sine qua non d’ un système international effectif de sécurité repose sur les contrôles en pleine indépendance de l’ Agence, fondés eux-mêmes sur les accords relatifs au traité de non-prolifération et les statuts de l’ A.I.E.A".
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