... LE MONDE - 26 mai 1977 - Page 13

L’AUSTRALIE
MET DES CONDITIONS
POUR L’EXPORTATION DE SON URANIUM


Canberra (Reuter). - Le gouvernement australien vient d’annoncer la mise au point, pour ses exportations d’uranium, de mesures de sauvegarde très analogues à celles déjà prises par les Etats-Unis et le Canada. Le premier ministre, M.Malcolm Fraser. a, en effet, indiqué, mardi 24 mai devant le Parlement, que les pays importateurs d’uranium australien ne seront dorénavant plus autorisés, après son utilisation dans les centrales nucléaires, à le retraiter pour en extraire le plutonium sans l’accord préalable de Canberra. Une permission préalable sera également nécessaire pour des transferts de matériel nucléaire d’origine australienne entre pays étrangers.


L’uranium australien ne devra en aucun cas être enrichi aux niveaux requis pour la fabrication d’armes nucléaires.


Comme les Etats-Unis et le Canada, l’Australie se réserve le droit de suspendre ses livraisons à tout pays qui violerait ces mesures.


Les prix scientifiques Philips


UN ETHOLOGUE EN JEANS


Le premier prix du IXe Concours européen Philips pour les jeunes scientifiques et inventeurs a été décerné lundi 23 mai à Paris, à un jeune Espagnol de dix-sept ans, brun et réfléchi, José Duran, pour ses travaux sur le comportement du lézard du muraille. Il a reçu, comme douze autres concurrents, un chèque de 10 000 francs. Quatorze autres prix de 5 000 francs et neuf de 1 000 francs ont été attribués.


Une vingtaine de graves messieurs, tous scientifiques "éminents", composant le jury, avaient pris place sur la scène de la salle Gémier du palais de Chaillot, face à quarante-deux concurrents de dix-sept nationalités, les uns endimanchés, les autres - comme le premier prix - en jeans, finalistes de ce concours européen que précèdent chaque année des compétitions nationales (le Monde du 3 novembre 1976). Les organisateurs ont exalté la "juvénile ardeur" des " valeureux candidats", les qualifiants de "fleurs qui porteront un jour des fruits".


Rougissant sous

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Après le décès du responsable
d’une résidence


LES DIRECTEURS DES CROUS
DÉNONCENT LE CLIMAT
DE CERTAINES CITÉS
UNIVERSITAIRES


Le décès du directeur de la résidence universitaire Hector-Berlioz, sur le campus de Saint-Martin - d’Hères - Grenoble (le Monde du 18 mai), a été évoqué au cours d’une assemblée générale de l’Amicale des directeurs des Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (CROUS). L’assemblée a publié un communiqué dénonçant "l’insécurité qui règne dans un trop grand nombre de résidences universitaires".


Les directeurs de CROUS expliquent :

"Les excès de la liberté de circulation instituée dès 1959 dans les cités universitaires, auxquels s’ajoutent la crainte ou l’indifférence de certains résidents, permettent à des minorités - étudiantes ou non - de proférer des menaces d’exercer des


Da


Les instit


Parce qu’il n’y avait pas d’école maternelle dans leur village, les mères de famille de Manoncourt-en-Woëvre (Meurthe-et-Moselle) ont décidé de la créer et de la faire fonctionner elles-mêmes un jour par semaine.
L’expérience dure depuis plus d’un an.


Manoncourt-en-Woëvre (Meurthe-et-Moselle), - Un bourg de cent quatre-vingts habitants posé sur la plaine de la Woëvre, terre grasse et dure plus propice de ce côte-ci à l’élevage qu’à la culture. Les hommes sont paysans, réparateurs de machines agricoles ou vont travailler dans les entreprises de pneumatiques ou de construction de maisons individuelles à Toul, à l’aciérie de Pompey, voire à Nancy. Mais on reste au village parce qu’on l’aime bien et parce qu’on s’aime bien.


Manoncourt n’est pas un village sans école. Avec deux voisines