Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
17/3/77
De notre correspondant
Bonn, - M.Genscher, ministre ouest-allemand des affaires étrangères, est revenu le mardi 15 mars très satisfait de sa visite aux Etats-Unis où il a eu des entretiens avec le président Carter et avec M.Cyrus Vance. Le climat de relations germano-américaines, légèrement tendu depuis l’arrivée de l’administration démocrate, semble s’être sensiblement amélioré. M.Genscher a eu l’impression que M.Carter savait "apprécier à sa juste valeur le poids de la République fédérale dans l’alliance atlantique", dit-on au ministère des affaires étrangères. Une "totale identité de vue" a été constatée sur tous les problèmes abordés. Le contrat nucléaire germano-brésilien ne constitue nullement "la clé des relations entre Bonn et Washington".
Devant le groupe parlementaire du parti social démocrate le chancelier Schmidt a réaffirmé que la R.F.A. "se tenait une fois pour toutes aux accords conclus". "D’ailleurs, Washington n’a jamais cherché à nous imposer une rupture du contrat avec le Brésil", a ajouté le chancelier. Il n’en est pas moins vrai qu’avant et après son élection, M.Jimmy Carter a vivement critiqué le contrat germano-brésilien qui prévoit non seulement la fourniture de huit centrales nucléaires, mais encore la livraison d’une usine d’enrichissement de l’uranium et d’une installation de retraitement des combustibles irradiés. Si le gouvernement de Washington n’a pas voulu imposer une "rupture de contrat", il a émis de sérieuses réserves au cours de quatre rencontres en moins de deux mois.
A Washington, MM.Carter, Vance et Genscher se seraient mis d’accord sur deux principes qui correspondent à la position défendue par Bonn :
La politique de non-prolifération des armes nucléaires doit être poursuivie sans entraîner une discrimination dans l’utilisation pacifique de l’énergie atomique ;
Les deux gouvernements veulent associer les "puissances atomiques potentielles" (comme le Brésil) aux discussions sur la non-prolifération.
Selon les Allemands, ces deux principes donnent le pas à la "politique du contrôle" sur la "politique du refus" de vente des installations "sensibles". Mais on ne sait pas encore quelles conséquences directes pourrait avoir leur application sur le contrat entre la R.F.A. et le Brésil. Le fait que les entretiens germano-américains seront poursuivis au plus haut niveau au cours des prochaines semaines donne cependant à penser que toutes les divergences de vues n’ont pas été toutes écartées. M.Vance viendra à Bonn avant la fin du mois, après sa visite à Moscou, et M.Schmidt compte traiter le problème de l’énergie atomique avec le président Carter au début de mai à Londres.
DANIEL VERNET.
LE GOUVERNEMENT PORTUGAIS PRÉVOIT LA CONSTRUCTION DE NEUF CENTRALES NUCLÉAIRES
Lisbonne (A.F.P.). - Le Portugal lance un programme d’investissements de 280 millions d’escudos (35 millions de francs environ) cette année pour la prospection et l’exploitation des visements d’uranium que possède le pays, révèle le "Diario de Lisboa" dans son numéro du 15 mars.
Ce programme est lié au projet de construction de neuf centrales nucléaires d’ici à l’an 2000. Le gouvernement prévoit la création à cet effet d’une entreprise nationale de l’uranium et la restructuration de la junte de l’énergie nucléaire.
Au cours de la récente visite à Bonn de M.Mario Soares, les dirigeants ouest-allemands se sont montrés intéressés par la fourniture de centrales nucléaires et par l’exploitation de l’uranium portugais. Interrogé à ce sujet, lundi 14 mars, au retour de sa tournée européenne, M.Souares a affirmé que la construction de centrales était "une nécessité nationale, parce que le Portugal n’est pas assez riche pour acheter le pétrole dont il a besoin et parce qu’il ne peut pas compter non plus sur son énergie hydraulique".
M.WORMSER QUITTE
LA CARRIÈRE DIPLOMATIQUE
M.Olivier Wormser, ambassadeur de France près la République fédérale d’Allemagne, quittera son poste dans un mois environ, délare-t-on de source autorisée. M.Wormser, qui aura atteint la limite d’âge à la fin du mois de mai 1978, a demandé, pour des raisons de convenance personnelle, à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 30 juin 1977.
(Né en 1913, docteur en droit, M.Wormser, après avoir été en 1933 attaché à l’ambassade de France à Rome, a appartenu de 1934 à 1938 à différents cabinets ministériels et a été jusqu’à la guerre chargé de cours à la faculté de droit de Dijon. Engagé en 1941 dans les Forces françaises libres, il est entré en 1943, à Londres, au commissariat national aux affaires étrangères du Comité de libération nationale. Après la guerre, il est nommé à l’ambassade de France à Londres, puis, à partir de 1948, reste seize ans aux affaires économiques du Quai d’Orsay, dont il devient le directeur en 1954. A ce titre, il joue un rôle essentiel dans toutes les négociations européennes. Ambassadeur à Moscou (1966-1968), gouverneur de la Banque de France (1969-1974), ambassadeur à Bonn depuis 1974, M.Wormser a été élevé à la dignité d’ambassadeur de France. Il entrerait prochainement dans les affaires privées.)
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