Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
le 6.3.77
Les pays arabes jugent excessives
les demandes africaines d’aide financière
De notre correspondant .
Le Caire . — Les ministres des affaires étrangères (ou leurs représentants ) de cinquante-neuf Etats africains et arabes (le seul) absents est le Malawi ) ont poursuivi , le vendredi 4 mars , au Caire , les travaux préparatoires de la conférence « au sommet » des chefs d’Etat d’Afrique et du monde arabe , inaugurés la veille.
Aux mouvements de libération (Palestine , Djibouti , Afrique du Sud , Rhodésie , Namibie ) , dont la venue avait été annoncée officiellement , se sont joints fin extremis des représentants du Front de libération de l’Erythrée en lutte contre le régime d’Addis-Abeba . Cette présence n’a étonné que ceux qui ignorent encore la déterminations des régimes arabes proccidentaux de contrecarrer le développement de la présence soviétique en mer Rouge . Les rapports soviéto-éthiopiens sont récemment devenus plus étroits ( le Monde date 27-28 février ) .
Les Arabes avaient pensé prendre les devants en faisant savoir n avant même la levée de rideaux de la conférence , que le capital de la Banque arabe pour le développements économique de l’Afrique , installée à Khartoum depuis sa création au « sommet » arabe d’Alger , en 1973 , était porté de l’équivalent de francs à 1 milliard de francs à 1 milliards 800 millions . Ce « cadeau » n’a paru suffisant à la plupart des délégués africains . Nombre d’entre eux continuent de soutenir la proposition de la Tanzanie de créer un fonds arabe de 10 milliards de francs (et non pas 20 milliards comme l’avaient annoncé certaines dépêches de Dar-Es-Salasm ) qui serait mis à la disposition de l’économie africaine pour les cinq ans à venir .
Plusieurs représentants arabes ont poussé de hauts cris devant une telle demande arguant qu’ils ne pouvaient offrir plus de 2,5 milliards de francs au cours des cinq prochaines années , compte tenu de leurs obligations bilatérales , estimées à plusieurs milliards de francs par an , envers différents gouvernements d’Afrique et du démunis .
Magnanimes , certains ministres africains ont tenu tout à la fois à manifester leurs déception devant « le peu de générosité des Arabes » et à proclamer que leur attitude envers Israël ne changerait une partie de la Syrie et de l’Egypte . Les Arabes n’ont donc pas eu pour l’instant à affronter le « changer » qu’ils redoutaient de la Africains .
J.-P. Peroncel-Hugoz .
|
||
Plan du site |