Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
De notre correspondant
New-York . - Les clients - hommes et femmes d’affaires touristes égarés , jolies secrétaires , et leurs chevaliers servants - qui se pressaient , jeudi 3 février , autour de la 52 e Rue , c’est-à- dire au cœurs de Rockefeller Plazza , haut lieu des multinationales et des trusts de l’édition , ne se doutaient pas qu’ils se mouvaient au centre d’une tempête . Le Rumanaya , qui présente en fin de semaine des danses balinaises , vient d’être arraché a ses rêveries exotiques par un scandale qui fait la « une » des journaux .
La commission des opération en Bourse (SEC) vient d’accuser le général Ibou Sutowo , ancien président de Pertamina - monopole pétrolier de l’Etat indonésien — d’avoir créé ce restaurant à New-York à l’aide de fonds extorques (en tout 1,1 million de dollars ) ) cinquante-quatre grandes firmes américaines et et étrangères . Reproche : avoir procédé , en 1969 , à une émission d’actions non enregistrée .
« Un geste
de bonne volonté »
Interrogés par la presse , plusieurs présidents des compagnies impliquées ont reconnu avoir acheté des parts du restaurant . Il s’agissait dans leur esprit de « faire un geste de bonne volonté à l’égard de l’Indonésie . » Les firmes mises en cause étaient allées chacune de sommes varient entre 5 000 et 50 000 dollars . On citera parmi elles Mobil Oil ,Philips Petrofeum , Atlantic Ritchfield , Union Oil , Guif & Western , Mitsubishi , Mitsui , Armco Streel , Mosanto et la Banque de Paris et de Pays-Bas . Toutes ces sociétés entretenaient des relations diverses avec Pertamina .
La commission pour le cautionnement est en possession de lettres rédigées sur le papier à en-tête de Pertimina et adressées aux sociétés précitées pour les inviter à acheter des parts du restaurant dont le général Ibnu Sutowo est le propriétaires : « Ce restaurant , disaient-elles , servira à améliorer l’image de marque Indonésienne aux Etats-Unis et à encourager les hommes d’affaires américains à investir en Indonésie . Aux firmes qui n’avaient pas immédiatement défié lettres furent envoyées par la suite où l’intérêt personnel que le général Sutowo portrait au restaurant » était souligné .
La commission affirme que M. Sutowo « a forcé la main » aux sociétés et les a obligées a faire un investissement pour des raisons qui n’aivaient rien à voir avec leur intérêt économique . La commission accuse , d’autre part , 1e« entreprise Indonésienne » par le truchement de laquelle M. Sutowo contrôle le Rumanaya d’avoir vendu plus que les cinq cents parts qu’elle avait annoncées . C’est une façon voilée de dire , bien sûr , que les « investissement » dans le Rumanaya n’étaient que des pots-de -vin déguises .
Un porte-parole d’Atlantic Ritchfield a déclaré cependant que « compte tenu des activités offshore de notre société en Indonésie , l’investissement dans la Rumanaya ne résultait pas d’une contraire »
LOUIS WIZNITZER .
( Le général Sutowo n’en était pas à une imprudence près . Parmi les nombreuses dettes qu’il a contractées — souvent irrégulièrement , puisqu’il engagerait l’État Indonésien sans en avoir de droit - figure l’achat en location-vente , sur dix ans , d’une trentaine de navires . Certains étaient des pétroliers que le général comptait utiliser non Indonésien , mais pour la loca-indonésien , mais pour la location à des pays étrangers afin de gagner des devises . Les pétroliers , comme les autres cargos , n’ont finalement rien rapporté et l’Indonésie n’a pas été capable de les payer .
Différentes actions judiciaires sont actuellement menées à New-York , à Hongkong et à Singapour . Le gouvernement Indonésien , qui essaie d’éponger les dettes de Pertamina , a obtenu — avec l’aide de ses avocats --- l’annulation de deux contrats (un avec une société norvégienne n l’autre avec Burma Oil Tanker ) portant sur cinq navires au prix d’un dédit de 50 millions de dollars . Il reste qu’actuellement Pertamina doit encore à quatre autres groupes la coquette somme de 2,7 milliards de dollars . — AL. V. )
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