Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
2.2.77
Nice - Les représentants de vingt- deux pays participants
Au-delà de ce différend, la conférence aura permis aux délégations étrangères, dont plusieurs étaient conduites par des ministres, de faire un tour d’horizon des problèmes, en particulier techniques, que pose l’utilisation de l’énergie solaire et des nombreuses applications, souvent bien adaptées aux besoins des pays en voie de développement, qu’elle devrait offrir d’ici à quelques années.
De notre envoyé spécial
" L’énergie solaire entre dans sa deuxièmes phase. Elle sort peu à peu des laboratoires et aborde les problèmes politiques" a notamment déclaré, samedi 29 janvier, M. Jean-Claude Colli, délégués aux énergies nouvelles, en conclusion des deux premières journées de travaux.
De fait, les travaux avaient fait apparaître la multiplicité des possibilités ouvertes aux pays désireux d’exploiter les gigantesques possibilités énergétiques du rayonnement solaire : chauffage ou climatisation des locaux, pompage d’eau et irrigation, dessalement de l’eau de mer, production d’électricité. Les différentes installations présentées comme les projets exposés, montrent qu’on est bien sorti aujourd’hui de la phase expérimentale, voire utopique, pour entrer dans celle de la réalisation, encore un peu artisanale, bientôt industrielle.
Ainsi , comme l’a rappelé M. Vincent Ansquer, ministre de la qualité de la vie, la production annuelle de capteurs solaires en France est passée en quatre ans de 900 à 12 000 m2, et les prévisions pour cette année sont de 30 à 50 000 m2. Et possibilités offertes par les pouvoirs publics, sous l’impulsion de la délégations aux énergies nouvelles, permettent notamment aux collectivités publiques de faire face au coût supplémentaire d’investissement que représente d’appel au soleil. Ce développement rapide s’accompagne bien évidemment d’une baisse rapide des coûts, tant pour ce qui concerne les compteurs solaires que pour les photopiles permettant la production directe d’électricité.
Les centrales solaires, pour séduisants que soient les projets lancés par la France dans ce domaine, et qui pourraient conduire à la construction de trois unités de puissance étagée entre quelques centaines de kilowatts, ne devraient pas, dans le futur proche au moins, avoir un réel intérêt dans les pays fortement industrialisés comme le France. Et la centrale expérimentale d’Odeillo, de 64 kilowatts de puissance, a un intérêt avant tout démonstratif.
Même si la conférence de Nice n’avait pas de but commercial, il est clair en effet que le principal "marché" de l’énergie solaire se trouve dans les pays en voie de développement, qui du fait de leur situation géographique, devraient en tirer le plus grand bénéfice. Diffuse et bon marché, l’énergie solaire parait tout a fait adaptée au besoins des pays encore peu développés, à l’infrastructure encore faible. Elle parait, notamment à la lumière des réalisations présentées, avoir un intérêt certain pour le pompage de l’eau dans des agglomérations isolées. En Amérique latine et en Afrique plusieurs villages couvrent aujourd’hui leurs besoins en eau grâce à des stations de pompage d’une technologie simple, fiable et réalisable en grande partie sur place, et qui devient peu à peu compétitive par rapport au recours, jusqu’à présent quasi général, aux moteurs Diesel.
Mis à part ce domaine, ou bien des progrès ont été réalisés, beaucoup reste à faire pour donner à l’énergie solaire la par qui pourrait être la sienne, face en particulier à la concurrence des énergies fossiles ou nucléaire. Il faut, a rappelé un des orateurs, une dizaine d’années pour qu’une photopile solaire produise la d’énergie qui a été nécessaire pour la fabriquer...
A deux jours d’intervalle, le parti communiste et le parti socialiste ont pris position sur le problèmes de la recherche, mais leur approche est différente. Au cours d’une récente conférence de presse, le P.C. a dénoncé la politique actuelle, mais a fait peu de propositions, celles-ci devant résulter d’un " débat démocratique" rassemblant tous les intéressés. L’attitude des socialistes est plus constructive, et ils ont organisé récemment une journée d’études pour généraliser à l’intérieur du parti une discussion déjà bien engagée et qui doit aboutir à la définition d’une politique.
La liaison entre recherche et enseignement ; la formation et le statut des chercheurs ; les relations entre la recherche et la production ; ces trois thèmes ont été au centre des travaux de la journée d’études du parti socialiste sur la recherche, à laquelle ont participé cent vingt membres du parti. Depuis deux ans, un petit groupe autour de M. André Boulloche vice-président du groupe parlementaire, puis une commission animée par M. Robert Chapuis, délégué national du parti à la technologie et à la recherche, on débattu des problèmes de la recherche. Les journées d’études venaient ponctuer cette réflexion et associer de nombreux socialistes de province à ce qui était essentiellement une entreprise parisienne. Les discussions vont se poursuivre, et il devrait en résulter, vers le mois d’octobre, un projet global qui ne se contente pas
niveau national, à une politique industrielle : au niveau de l’entreprise, sa définition doit être l’affaire de tous les travailleurs conformément aux principes de l’autogestion.
Deux secteurs particuliers de recherche, qui font actuellement problème, ont plus spécialement retenu l’attention des participants ; la recherche en sciences sociales et la recherche en biomédecine. le premier secteur souffre d’une inorganisation qui l’empêche de jouer son rôlr critique. Il faut constituer des centres de qualité, capables de mener des recherches à long terme. Une réorganisation est aussi urgente dans le domaine biomécical, ou un équilibre est assurer entre les potentialités des disciplines et les besoins du secteur santé.
En fin de réunion, M. Boulloche
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