Lundi 27/12/73

De notre correspondant

Alger. — A la suite de la décision des pays arabes de retirer progressivement leurs fonds des banques européens et américaines , l’Algérie a officiellement saisi la Ligue arabe d’une demande : la constitution d’une association des banques arabes publiques et privées , nationales et multinationales . Elle a également suggéré que l’assemblée constitutive de cette association se tienne a Alger , au cours du premier trimestre 1974.

Selon El Moudjahid , cette association serait chargée d’étudier les structures et les mécanismes d’un marché arabe des capitaux fonctionnant à partir d’institutions exclusivement arabes . La journal fait remarquer à ce propos que les avoirs arabe , gouvernementaux et privée atteindraient a la fin de cette année 50 milliards de dollars et que , selon les experts , ils seraient en 1980 d’environ 200 milliards .

Les pays arabes sont-ils en mesure d’absorber en investissements de telles sommes et de leur garantir une rentabilité satisfaisante ? A cette question , le quotidien algérien apporte deux réponses . Il souligné en premier lieu que mis à part des Etats de faible superficie , comme les émirats d golfe Persique , les autres pays offrent le grandes possibilités , et qu’ils sont demandeurs de capitaux pour accélérer leur développement . "Qui empêcherait , par exemple , l’Arabie Saoudite ou la Libya de se lancer dans l’industrie petfochimique et les industries annexes, et de devenir ainsi un des chers de III du secteur sur le plan mondial ? -demande la quotidien , que ajoute : - Les pneumatiques , les plastiques et du gaz peuvent devenu les spécialistes de ces pays , comme du Japon et l’horlogerie celle de la Suisse "

En second lieu , El Moudjahid estime que rien n’empêchera les fonds arabes de continuer a jouer un rôle de premier plan dans l’économie mondiale . Mais a la différence de ce qui se passe actuellement ces sommes seraient gérées directement par les Arabes eux-mêmes . Ces derniers ne manqueraient pas alors d’appliquer les critères en vigueur sur les marchés financiers occidentaux qui , écrit El Moudjahid , - ne prêtent qu’a leurs amis et alliées ".

L’idée d’un marché arabe des capitaux , mise en valeur depuis la guerre du pétrole , figurait déjà en filigrane dans les décisions prises par le - sommet - des non - alignés , a Alger , en septembre . Les résolutions économiques adoptées alors érigent en principe le fait que l le tiers - monde doit commencer par s’aider lui-même . Déjà a l’époque le président Boumediène nous avait déclare que la coopération financière inter-arabe permettrait , non seulement aux Arabes , mais aussi a l’Afrique et l’ensemble des non-alignes , de mieux faire front aux pays industrialisés . Il ne fait pas de doute que dans ce domaine aussi la guerre d’octobre aura servi de révélateur.

PAUL BALTA

LA JUNTE MILITAIRE a ordonné le mardi 25 décembre le départ du Chili « le plus possible » du docteur Erik Kagstrom neuro-chirurgien suédois , appelé par l’ambassade de Suède pour soigner M. Calderon , ancien ministre de l’agriculture et dirigeant syndical sous le gouvernement du président Salvador Allende.

La semaine dernière , M. Calderon avait été blessé d’une balle à l’intérieur de l’ancienne ambassade de Cuba où il est réfugié . Depuis la rupture des relations entre le Chili et Cuba , c’est l’ambassade suédoise qui est chargée des intérêts de ce dernier pays . — (A.F.P.)

LES CADAVRES DE QUATRE PERSONNES ont été retrouvés par les pompiers au rez-de-chaussée d’un club sportif de Barcelone où est survenue mardi après-midi 25 décembre une explosion qui a provoqué l’effondrement des vestiaires du club situés sous un court de tennis . Tous les renseignements recueillis semblent indiquer qu’il s’agit d’une explosion due à une fuite de gaz venant du souterrain situé sous le rez-de-chaussée .