Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
LE MONDE -
ÉNERGIE
EN ÉCHANGE D’UN « TRAITEMENT SPÉCIAL »
L’Arabie Saoudité propose de garantir à long terme
l’approvisionnement des États - Unis en pétrole .
L’Arabie Saoudite est prête à garantir « un flux continu » de pétrole vers les Etats - Unis, en échange d’un « traitement spécial » </s - sur ces importations et de la possibilité pour les Saoudiens d’investir dans l’industrie pétrolière américaine , a officiellement déclaré dimanche à Washington Cheikh Zaki Yamani , ministre du pétrole de ce pays.
La proposition de M.Yamani , qui si elle était acceptée , modifierait de façon sensible l’équilibre du marché pétrolier mondial , a été aussitôt qualifiée d’« extrement importante » par M. James Akins , directeur du département de l’énergie . Il a déclaré que celle-ci devrait faire l’objet d’un examen « très soigneux » de la part des Etats-Unis .
LE « traitement spécial » que demande l’Arabe Saoudite est en fait une exemption totale des droits de douane sur les produits pétroliers saoudiens entrant aux Etats-Unis . Cette éventualité n’est pas du goût de tout le monde et surtout pas des pétroliers américains , mais les Etats-Unis trouveraient plusieurs avantages à accepter l’offre saoudienne .
En premier lieu , celui d’assurer ainsi leurs approvisionnements et d’éviter une possible pénurie d’énergie , qui , après le Vietnam , est devenue la principale préoccupation de l’opinion américaine . Washington s’attribuerait ainsi contractuellement un quasi - monopole sur les réserves de ce pays qui représentent environ la moitié du« brut » récupérable dans le monde non communiste . Cet atout serait considérable pour les Etats-Unis , qui sont en passe de devenir le plus grand importateur mondial de pétrole et qui - prévoit-on - devront acheter à l’étranger , en 1980 , près de la moitié de ce qu’ils consommeront alors , soit environ 600 millions de tonnes de pétrole par an .
En second lieu , la proposition l’investissements saoudiens aux Etats-Unis faite par M. Yamani donnerait à Washington l’occasion de récupérer une partie par l’accumulation des revenus pétroliers , ce qui aurait au moins trois principaux avantages : ces capitaux aideraient largement au financement des projets de raffineries à construire d’ici à 1980 aux Etats - Unis et qui représentent quelque 500 milliards de dollars ; le retour d’une partie de ces capitaux aux Etats -Unis épargnerait la balance des parlements américaine , qui devrait sans cela supporter une dépense annuelle de 10 milliards de dollars en 1980 pour les achats de « brut » ; enfin , les capitaux investis aux Etats -Unis cesseraient de système monétaire international .
Les Américains sont conscients du fait que le meilleur moyen de garder un contrôle politique efficace des zones de production du Moyen-Orient est sans doute de commencer à considérer les pays producteurs comme des partenaires plutôt que comme des colonisés . La participation sous toutes ses formes est la meilleure voie pour intégrer certains régimes féodaux dans le circuit économique de l’impérialisme et désarmer , au moins au niveau des dirigeants, les velléités par trop nationalistes . C’est pourquoi notamment les compagnies pétrolières paraissent désormais disposées à céder - à un terme plus ou moins éloigné - 51% de leurs capital local aux Etats producteurs yeux permettre de retarder - sinon d’éviter définitivement - le danger , beaucoup plus grand pour leurs intérêts , de la nationalisation. — C. H.
LES IMPORTATIONS DE « BRUT »
DE L’EUROPE S’ÉLÈVERAIENT
A 75 MILLIARDS DE FRANCS
en 1975
Caracas (A.F.P.) — Les revenus pétroliers des pays membres de l’OPEP ( Organisation des pays exportateurs de pétrole ) s’élèveront en 1975 à 18 500 millions de dollars ( 92,5 milliards de francs) , estime le ministère vénézuélien des mines et hydrocarbures .
De cette estimation , il ressort , selon le ministère vénézuélien , que pendant la même période les importations européennes de pétrole les importations européennes de pétrole augmenteront de quelque 5 500 millions de dollars (27,5 milliards de francs ) pour atteindre 15 500 millions de dollars ( 75 milliards de francs).
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