Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
3.5.72.
1. Le problème foncier
a.faible importance des gros propriétaires fonciers (p.3) ;
b. pas de problème sur le plan légal puisque depuis la loi du 25 mai 1960 , les superficies aménagées pour l’irrigation reviennent à l’État (p.12) ;
c. il faut reconnaître que l’implantation d’un périmètre sucrier de 1.500 à 2.000 ha va désorganiser la vie des populations des villages proches , les obligeant soit à chercher d’autres terres , soit à s’emboucher sur le périmètre (p.11)
d. solution : créer des commissions "paysans -administration " chargées d’évaluer les pertes de divers exploitants , avec comme compensions un droit prioritaire d’emploi pour les lésés (p.12)
2. Les problèmes socio-économiques
a. La dépendance économique des jeunes est totale , puisqu’ils travaillent pour le Chef de famille qui les rétribue en les nourrissant : ils n’ont aucun revenu monétaire .
b. L’émancipation économique passe par le mariage mais c’est difficile du fait que le père monopolise tous les revenus monétaires et donc lui seul peut verser la dot (15 à 80.000 CFA)
c. Comme même après le mariage le manque de terres freine cette émancipation , les jeunes désertent les campagnes (p.4)
d. Des contraintes socio-économiques de type régional expliquent partiellement les difficultés des expériences d’aménagement . Ainsi la culture paysannale du coton y a été un échec parce que les calendriers des travaux du coton et du mil (p.14) coïncidaient : les paysans préféraient cultiver en priorité le mil au lieu du coton , culture commerciale peu connue . Par ailleurs , comme les aînés empochaient le produit de la vente , les jeunes s’en désintéressaient . Le rendement du coton a été de 800 kg/ha au lieu de la moyenne de 1.500/1.600 . La culture de la canne poserait moins de problèmes car le maximum de travail se situe en saison sèche (p.15)
e. le système salarial serait mieux prisé , mais l’application du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) hausserait le poste : main d’oeuvre (voir 3 c)
3. Le problème du niveau de vie
a. En moyenne , 6,7 personnes vivent sur une exploitation de 9,4 ha , ou un actif agricole pour 2,60 ha (p.9)
b. Pour une exploitation de 7 ha , la production auto-consommée annuelle est évaluée à 53.200 CFA et le gain monétaire extérieur également annuel à 20 ou 25.000 CFA , soit au maximum 78.200 CFA (p.9)
c. ce qui fait par actif agricole et par an :
78.200 x 2,6 : 2 = 29.063
ou par mois : 29.063 : 12 = 2.422 Francs CFA
d. En cas d’utilisation de la main d’oeuvre salariale , ce poste se présenterait comme suit :
ce qui donne un salaire mensuel de :
29,22 x 189 = 5,523 CFA
4. L’infrastructure sociale
Les investissements sociaux seront relativement modestes (p.13) :
a. aucune nécessité de créer de nouveau villages ;
b. nécessité de créer un nouveau dispensaire et une nouvelle école .
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