Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
LVC/MDj
RÉPUBLIQUE DU NIGER
PRÉSIDENCE
COMMISSARIAT GÉNÉRAL
AU DÉVELOPPEMENT
COMPLEXE SUCRIER DU NIGER
Annexe N° A-10
1/ - DONNEES SUR LES SUBSTRUCTURES GEOLOGIQUES
Rappelons brièvement quelle est la géologie de la vallée .
Le socle précambrien affleure sur la majeure partie de sa longueur , en alternance avec des schistes au Nord , avec des roches basiques et phylliteuses plus au Sud . Entre le W et la frontière du DAHOMEY , les schistes prédominent .
Enfin , les formations sédimentaires dessinent un vaste plateau gréseux recouvert d’une cuirasse latéritique ancienne .
Cette géologie a donné naissance à différentes descriptions qui permettent d’établir une stratigraphie susceptible d’être étendue par analogie . Cette stratigraphie est en conséquence largement imprécise et sujette à caution .
Bien que n’intéressant pas directement la pédologie , qui décrit les profils jusqu’à une profondeur de 1,50 m au maximum , le souci de ne négliger aucune possibilité de créer des réserves d’eau pourrait justifier quel-ques prospections ponctuelles sur la nature et l’épaisseur des couches plus profondes , jusqu’au socle sain ou jusqu’à la première formation imperméable .
Il n’est pas exclu de découvrir ainsi des réservoirs naturels exploitables pour emmagasiner l’eau du fleuve avec des frais de pompage réduits , pour former dans le sable une nappe captive pratiquement à l’abri du principal obstacle a l’économie des nappes d’eau libre , l’évaporation .
Annexe A -10 page 2
2/ - SOLS DES COUVETTES
L’appellation de "cuvettes" est réservée aux superficies comprises entre le lit mineur et l’extension maximum du lit majeur du fleuve en crue , leur caractéristique descriptive étant leur sujétion plus ou moins longue à la submersion .
Les sols des cuvettes présentent une relative uniformité pédagogique qui autorise à les classer dans la catégorie des sols hydromorphes , avec trois groupes principaux :
1° - Les sols hydromorphes organiques ,
2° - Les sols hydromorphes minéraux a gley , subdivisés en sols bruns et sols noirs .
3° - Les sols hydromorphes jeunes sur matériaux d’apport récent .
Les sols hydromorphes ont une excellente structure et , en conséquence , une bonne perméabilité . Ils ont aussi un bon coefficient de drainage sous réserve que leur côte topographique ne soit pas trop basse .
La richesse en humus est élevée et bien répartie ; la texture est argilo-limoneuse en surface , devenant argilo-sableuse en profondeur .
Les sols hydromorphes à gley sont , par contre , compacte et peu perméables . Ils se drainent mal , tandis que les sols hydromorhes à gley noirs se drainent bien en surface . Les sols hydromorphes jeunes ont une structure fondue très battante et sont peu perméables .
Dans leur ensemble , les sols de cuvettes se définissent par leur composition tantôt sablo-limono-argileuse , tantôt argileuse , et en général , par leur perméabilité insuffisante . Ils renferment une quantité appréciable de matière organique et , au point de vue chimique , on ne décèle pas de carence particulière .
Annexe A -10 page 3
3/ - SOLS DES TERRASSES
L’appellation de "terrasses" est donnée aux terres dont une des frontières est commune avec celle du lit majeur , et la limite extérieure non commandée par la topographie , mais par une convention liée à différents critères .
Leur caractéristique est qu’elle échappent en tous temps à la submersion .
Les sols des terrasses se classent en deux groupes :
1° - Les sols ferrugineux tropicaux non lessivés , beiges ou ocres ,
2° - Les sols bruns steppiques et bruns rouges .
Les sols ferrugineux tropicaux présentent souvent un relief dunaire à pente assez forte . Le ruissellement est intense , provoquant un premier danger d’érosion que renforce encore leur sensibilité a l’érosion éolienne .
Les sols brune steppiques et bruns rouges ont un relief plus atténué et , en conséquence une moins grande sensibilité à l’érosion éolienne et à celle provoquée par le ruissellement .
La morphologie des sols de terrasses et leur classification se caractérisent d’une composition chimique , par la pauvreté en azote et en matières organiques .
Il s’agit toujours de sols profonds et de perméabilité élevée ; la texture est sableuse (80 a 90%) en surface , avec une perméabilité maximum , largement supérieure à la moyenne , devenant sabolimoneuse (sable 80% limon 5% ) et limono-sableuse (sable 75% , limon 6à7%) en profondeur .
Du point de vue physique , on doit encore souligner l’incohérence généralisée des horizons superficiels et , en conséquence , leur sensibilité , déjà mentionnée , à l’érosion .
Enfin , le pouvoir de rétention est faible , notamment en surface ou la perméabilité est la plus forte .
Annexe A -10 page 4
4/ - CONCLUSIONS GENERALES SUR LES POTENTIELS DES SOLS
Le caractère général des sols , tant de cuvettes que de terrasses , est qu’on ne peut se fier à leur fertilité actuelle et due leurs déficiences devront être corrigées .
Le NIGER échappera d’autant moins a cette nécessité que l’emploi systématique de l’irrigation la rend par ailleurs inéluctable .
Un programme général d’amélioration des sols devra être élaboré , qui réduise par étapes le caractère limitant de la pédologie , principal obstacle actuel au bénéfice de l’irrigation .
Les vocations naturelles de base ne seront cependant pas fondamentalement bouleversées . Les cuvettes restent la terre d’élection des plantes tolérantes à l’hydromorphie , à l’acidité , et adaptées aux terrains argileux , en premier lieu : le riz .
Les terrasses portent plus volontiers les cultures vivrières traditionnelles et celles auxquelles conviennent les sols sableux .
Mais on peut prévoir qu’avec le temps , l’irrigation la volonté et les moyens ; s’applique un programme systématique d’amélioration , que la notion de potentiel s’atténuera et que le "libre choix des cultures " qu’offre en elle-même l’irrigation , deviendra une réalité .
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