Ottawa, le 30 janvier 1970

Hudon était très gêné car, " pour aller vite" et échapper sans doute à l’ accusation de lenteur, il s’ était basé sur la demande orale présentée par nous lors de notre séjour de novembre dernier pour engager les formalités du don de blé, de farine et de semoule. Le fait que le Niger ait changé la nature des céréales dont il a besoin, le gêne vis-àvis des autorités fédérales.

J’ ai expliqué qu’ entretemps, le Marché Commun nous avait proposé du blé et que nous avions cru bien faire en acceptant que l’ Europe couvre notre déficit en blé. D’ où notre demande en maîs au Canada.

Le fait qie le Canada n’ a pas de maîs,et n’ en aura pas avant juillet prochain, c’ est-à-dire après la période de soudure. D’où sa proposition de nous envoyer des granulés de pommes de terre, du poisson et de la semoule de blé.

A titre confidenciel, Hudon m’ a dit :

" Il est difficile de changer les habitudes alimentaires, et je pense que les Nigériens auront des difficultés à consommer des pommes de terre séchées et autres. C’ est pourquoi, si vous n’ en avez pas absolument besoin, je pense qu’ il vaudrait mieux abandonner l’ aide alimentaire cette année. "

Je lui ai répondu que l’ abandon de notre demande signifierait que dans certaines régions, cette année encore, les récoltes seraient consommées sur pieds. Je lui ai promis de transmettre une image exacte de la situation au Président.

TAITBOUT 59-58
50-40

13, BOUL. HAUSSMANN
PARIS- IX ^e

LE DIRECTEUR

le 19 octobre 1970

M. Pineau, comme M. Guérin, nous ont demandé de transmettre une lettre officielle au service de planification.

50.00 T maîs
pas de lettre de chez nous
Disponible 10. 000 t en fevrier
1.301 7.000 tonnes (transport compris)
50$ / T le maîs
60$ / T le transport