Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
A. CONSÉQUENCE SUR LA SITUATION ALIMENTAIRE
Département de NIAMEY : la récolte a atteint à peine le 1/3 de celle de l’année 1967.
OUALLAM, 200 villages sur les 236 que compte l’arrondissement sont dans une situation alimentaire critique. Déficit total de vivres dans les cantons de Hamdalaye et Kouré Namaro.
TILLABERY : la montée rapide du fleuve a endommagé les rizeries de Tillabéry, d’où une production de riz inférieure à celle de l’année précédente.
Département de DOSSO : récoltes médiocres. Production d’arachide ingérieure de 20 % à celle de 1967. Récolte de mil réduite de 30 % à 50 %. En conséquence, le kilo de mil est passé de son prix normal de 9 F à 32 F. Aucun résultat n’a été obtenu des cultures de riz des mares dans les régions de Boboye, Gaya et Doutchi.
L’arrondissement de DOUTCHI : qui a eu les meilleurs résultats à la récolte, a enregistré en 1968 les tonnages suivants, de beaucoup inférieurs à ceux de 1967 :
A Gaya, après l’attaque des chenilles, la production a été la suivante, en tonnes :
Pour combler ce déficit alimentaire il faudrait au minimum 5.000 T de mil pour le seul arrondissement de Doutchi.
Département de TAHOUA : dans les régions de Ourno, Kallé et Arzérori la récolte a été nulle. La presque totalité des populations de Galma et Gandassamon est en exode à cause du manque de vivres. La région de Bangui doit se ravitailler au Nigéria.
Région de KONNI et de MADAOUA
Vallées de LOUDON et IBAGATTEN
Département de MARADI
Département de ZINDER
Secteur de Magaria : récolte déficitaire à Dantchiao, Ouzcha, Dungaso et Gouchi.
Département de DIFFA
Région de Sayan : récolte nulle
Mainé-Soroa : 71 villages à Mainé et 41 à Goudoumaria n’ont presque rien récolté cette année, d’où période de soudure très difficile.
Komadougon : le secteur de la Komadougon manque totalement de mil et de sorgho.
Département d’AGADES : la pénurie alimentaire dans tous les départements de l’Est a obligé ce département à vivre de l’importation.
L’action de secours du Gouvernement n’a pas pu rétablir la situation et les 7.250 T de sorgho de l’US-AID et de PAM n’ont suffit qu’à une proportion infime de la population.
B. LES EFFETS SUR LE BETAIL
1. Mortalité chez les bovins
Vaches âgées : cette catégorie d’animaux aurait perdu de 80 à 100 % de ses effectifs. Ces pertes représentent de 2 à 3 % du troupeau.
Vaches en lactation ou gestantes : les pertes seraient comprises entre 5 et 15 % de la catégorie, soit 2 à 4 % du troupeau.
Taurillons, génisses et taureaux : plus aptes à résister, la mortalité ne dépasserait pas 5 % de leurs effectifs, soit 2 % du troupeau.
Les veaux : de la naissance à un an, ils constituent la classe la plus touchée. La mortalité varierait de 40 à 60 %, mais il convient de rappeler qu’en année normale cette d’âge perd de 30 à 40 % de ses effectifs selon les mondes d’élevage (nomade ou sédentaire).
Mortalité chez les petits ruminants
Mortalité ovine en Juin : de l’ordre de 145.000 têtes pour un effectif de 1.600.000 bovins, soit 9 % de l’effectif (selon les renseignements fournis par les départements de Niamey, Dosso, Diffa et Agades)
En effet, la mort des vaches reproductrices, ainsi que les nombreux avortements constatés et la disparition d’un fort pourcentage des veaux de l’année modifieront considérablement la structure des troupeaux dans les années à venir.
La protection sanitaire du troupeau : la reconstitution de l’effectif ne pouvant être assurée que par les jeunes, une action sanitaire plus étendue sera nécessaire afin de réduire la pathologie actuelle de ceux-ci/
Moyens nécessaires à l’action sanitaire : le besoin urgent de protection sanitaire du troupeau implique entre autres l’affectation aux équipes mobiles de l’Elevage des moyens nécessaires pour intervenir, vacciner et traiter (véhicules, matériel de conservation des vaccins, médicaments et produits biologiques).
La lutte contre le parasitisme, responsable de la mort de 15 à 25 % des jeunes bovins, trouve maintenant sa pleine justification.
QUANTITE : TONNE
VALEUR : MILLIERS DE FRANCS CFA
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