Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Le président de la République du Niger a été réélu le 1 er octobre, à la magistrature suprême, par 99,98 % des votants et 99,46 % des inscrits.
ces résultats ont très probablement provoqué soit un sourire condescendant, soit une moue sceptique su les lèvres de certains observateurs superficiels. N’en déplaise à ceux-là qui, ce faisant, prouvent qu’ils ne comprennent pas le contenu réel des élections dans les pays au stade pré-national, ces résultats constituent une très belle victoire pour le président Diori et encore plus pour le Niger.
En effet s’il y a eu candidature unique, c’est que le combat principal est celui de l’unité nationale, de la transformation d’un magma ethnique en nation structurée. Ey chacun des 1 884 602 électeurs qui ont voté pour le candidat Diori Hamani savait que ce dernier représente le meilleur creuset de l’indispensable harmonie ethnique, le principal obstacle au renouveau du tribalisme. En votant massivement et librement pour ce candidat, ils ont fourni une preuve de la conscience aiguë qu’ils ont du caractère vital de leur unité.
Il faut dire que le bureau du Parti Progressiste Nigérien ( P.P.N. ) et le gouvernement ont profité de l’occasion pour mobiliser - c’est le verbe employé par M. Boubou Hama, président de l’ Assemblé Nationale et du P.P.N.-R.D.A. - les cadres du pays durant les dic jours de la campagne d’explications.
Dès l’ouverture de la campagne, le président Boubou Hama, s’adressant au pays par la radio, exhortait les cadres " à éduquer la masse pour que le Niger continue à progresser dans la voie de l’unité... Les masses doivent être conscientes... Ce qui compte pour nous, c’est le peuple, ses besoins (...) " Quant aux chefs traditionnels ( désignés sur une base ethnique ), " ils doivent comprendre - disait le président Boubou Hama - que leur avenir dépend des masses... et apporter leur contribution positive à la construction nationale ".
Bien entendu, les premiers mobilisés ont été les ministres et les dirigeants du Parti. Pendant dix jours, ils ont sillonné le pays pour expliquer, en langues vernaculaires le plus souvent, l’enjeu national de ces élections.
Le président lui-même a participé à cette campagne en prenant la parole devant les populations de départements de Tahoua, d’ Agadez , de Diffa, de Zinder, de Maradi, de Dosso. Les meeting populaires ont toujours été précédés dans les chefs-lieux des départements visités, de conférences groupant les cadres locaux. On retrouvait partout les mêmes thèmes, soit, dans l’ordre : l’unité nationale, l’élévation du niveau de vie et l’indépendance économique.
Les cadres eux, tout en illustrant par des exemples précis le développement du sentiment national, ont évidemment profité de l’occasion qui leur était offerte de dialoguer directement avec le chef de l’ État pour lui exposer leurs doléances particulières : les uns ont demandé le forage de nouveaux puits, les autres des quantités supérieures d’insecticides ou d’engrais, etc.
Les dirigeants nigériens espèrent pouvoir développer davantage encore, grâce aux élections législative du 22 octobre, la prise de conscience par les masses de la primauté du fait national. Ces élections, elles aussi, se dérouleront sur la base d’une liste unique nationale. En d’autres termes, chacun des 50 députés - 33 anciens et 17 nouveaux - sera l’élu, non pas d’une ethnie ou d’une fraction de tribu, mais de tout le peuple. il sera donc tenu de défendre les intérêts de l’ensemble du peuple nigérien et ne pourra se targuer d’être le représentant de telle ou telle région.
Il tombe sous le sens que le progrès au Niger, comme dans tous les pays se trouvant au stade pré-national, passe immanquablement par la lutte pour l’unité nationale.
Le 30 septembre, de retour à Niamey de sa tournée électorale à l’intérieur du pays, le président Diori s’embarquait aussitôt, dans le D.C. 6 spécial de la présidence, pour Lagos, il avait tenu, en effet, en dépit de son emploi du temps fort chargé à la veille des élections présidentielles, à participer aux festivités organisées dans la capitale nigérianes à l’occasion du dixième anniversaire de l’indépendance.
L’accueil que lui ont réservé le Général Gowon et ses collaborateurs a été particulièrement chaleureux, fraternel. Et au moment du départ - moins de 24 heures après son arrivée -, en lui remettant les insignes de " Grand Commandeur de l’ Ordre de la République du Nigeria ", le chef du gouvernement fédéral devait déclarer :
" Monsieur le président, je tiens à vous assurer que jamais le gouvernement et le peuple du Nigeria ne pourront oublier qu’aux moments les plus difficiles de notre Histoire, vous avez gardé intacte votre foi dans l’unité de ce pays. Jamais nous ne pourrons oublier que vous avez même accepté des risque aussi bien personnels que sur le plan de l’ État pour préserver l’unité du Nigeria. Nous n sommes pleinement conscients et reconnaissants. "
Pour le retour à Niamey, le général Gowon avait mis à la disposition du président Diori son " jet " personnel de commandement, afin qu’il puisse arriver à temps pour accomplir son devoir de citoyen en participant aux élections présidentielles qui se déroulaient précisément au Niger ce même jour.
A l’issue d’un court séjour dans une ville thermale française, le président Diori Hamani, de passage à Paris, a rendu visite aux chefs de l’ État et du gouvernement français et à reçu en audience, à l’ambassade du Niger, plusieurs ministres français. Pour éviter tout risque d’éventuels malentendus, le président de la République du Niger a expliqué à tous ses interlocuteurs la politique de son pays. Et il a trouvé, chez tous, la plus large compréhension.
Il exposé les grandes lignes de ses discussions aux journalistes venus l’accueillir à son retour à Niamey :
" je retiens de mes entretiens - a-t-il dit - que les dirigeants français se sont félicités du fait que le Niger essaie de diversifier ses partenaires et que, par conséquent, cette diversité d’aide, en plus de l’aide généreuse que nous recevons de nos amis français de toujours, contribue au décollage économique de notre pays. Cela a été pour moi l’occasion d’affirmer la ligne directrice de la politique du Niger depuis notre accession à l’indépendance, et à savoir que le Niger accède, en accord et en amitié avec le peuple de France, à la souveraineté internationale, et que dans cette voie, nous entendons maintenant élargir les bases de cette coopération. les dirigeants français ont été très heureux d’apprendre qu’à côté des aides des organisations internationales, sur le plan bilatéral, beaucoup de pays industrialisés participent comme eux-mêmes au développement économique et social de notre pays. "
Le centre d’études d’ Afrique Noire que dirige M. Georges Lavroff, professeur à l’ Université de Bordeaux, vient de publié aux Éditions A. Pedone, une étude exhaustive sur " L’arachide au Niger ". L’auteur de cette excellente analyse est M. Yves Pehaut, lui aussi professeur à l’ Université de Bordeaux et spécialisé, depuis de longues années, dans l’étude du problème complexe des oléagineux en Afrique occidentale. Il connaît de plus parfaitement la situation arachidière qu’il a étudié sur place, au Niger, au cours d’une mission d’étude.
La conclusion de M. Yves Pehaut est quelque peu pessimiste dans la mesure où elle met en relief la détérioration des termes de l’échange en ce qui concerne tout particulièrement les graines oléagineuses et le prix élevé du coût du transport vers l’ Océan. Or tout récemment, le gouvernement nigérien a pris un certain nombre d’initiatives pour remédier précisément, dans toute la mesure du possible, à ces aspects négatifs. En particulier par le traitement sur place des graines et leur exportation sous forme d’huile ; ainsi un groupe allemand construira une huilerie ayant une capacité de traitement de 50 600 tonnes d’arachides en coques, le groupe Blohorn a déposé une demande pour la création d’une usine de même capacité, tandis que la Siconiger cherche, elle aussi, à étendre ses installations actuelles.
Quant au problème du transport, trop onéreux comme le relève le professeur Pehaut, toutes las mesures pratiques sont prises actuellement pour utiliser la voie fluviale, de loin plus économique.
En dépit du rappel de ces éléments d’actualité du problème, les 103 pages de l’ouvrage de M. Yves Pehaut, constituent l’analyse la plus complète et la plus objective consacré jusqu’à ce jour à ce produit essentiel de l’agriculture nigérienne.
Il convient de relever encore que l’étude de l’arachide de M. Pehaut est complétée, dans le même volume, par un autre de 94 pages due à M. Fonsegrive, et traitant de l’organisation du marché européen des oléagineux tropicaux et de ses conséquences sur l’économie de États Africains et Malgache associés.
Au Niger comme ailleurs en Afrique, les enseignants ont été les hérauts de l’indépendance nationale. Ils continuent, dans le Niger d’aujourd’hui, de jouer un rôle des plus importants. En effet, on leur demande de transcender leur profession. C’est ce qui ressort du stage de recyclage des enseignants qui a eu lieu dans la capitale, du 31 août au 9 septembre.
S’adressant aux stagiaires, M. Mahamane Koba, inspecteur de l’enseignement primaire a déclaré :
" Présent partout (....) l’enseignement dans les pays en voie de développement doit être le guide éclairé (...) dont le savoir, l’humilité, mais aussi le courage, imposent le respect et l’admiration. L’éducateur doit être le véritable animateur au niveau de l’école, du village, de la nation. "
Les stagiaires ont eu à étudier entre autres les problèmes que voici :
Inadaptation actuelle de l’école nigérienne, et de l’école primaire en particulier.
Taux alarmant des déperditions et des redoublements, ainsi que des échecs aux examens.
Réforme de l’enseignement et tentatives d’adaptation et de réadaptation amorcées depuis l’accession du pays à l’indépendance.
On ne peut concevoir de développement sans énergie à bon marché. Or, actuellement, le prix du kWh au Niger est l’un des plus élevés au monde. Ainsi, son prix de revient moyen à Niamey est de 26,06 CFA, tandis que le prix de vente moyen du kWh - qui peut s’élever jusqu’à 51,08 CFA pour le petit consommateur - s’établit comme suit :
A de tels prix, il est illusoire d’envisager un développement fondamentalement sain de l’économie nigérienne.
Pourquoi l’énergie est-elle si chère au Niger ?
Parce que le pays ne dispose d’aucune source propre d’hydrocarbures, que l’aménagement de ses cours d’eau est encore dans les limbes, que la maîtrise, à l’échelle mondiale, de l’énergie atomique n’est toujours pas techniquement et financièrement assurée, et qu’il doit importer dans l’immédiat tous ses besoins en carburants, par camions, du port le plus proche qui se trouve à plus de 1 000 km.
Certes la prospection pétrolière de l’ensemble du territoire est actuellement en cours et l’on étudie à divers niveaux les possibilités d’utilisation du potentiel hydro-électriques du pays. mais le temps presse, car le Niger, encore plus que les autres pays sous développés, livre une bataille contre la montre. Par exemple, le gouvernement désire multiplier par 30 la capacité de la cimenterie de Malbaza : la matière première existe, ainsi que le marché potentiel, mais la production de chaque tonne de ciment nécessite de 120 à 150 kWh d’énergie. De même, faute d’énergie à bas prix, l’exploitation du minerai de fer à haute teneur de Say n’est pas rentable dans l’immédiat. Il y a encore les phosphates de Tahoua sans compter les espoirs - d’ores et déjà fondés, voire chiffrés - que suscitent les prospections minières dans certaines régions.
Même à supposer que la prise de contrôle de NIGELEC par le gouvernement lui permette de réduire les budgets anormalement élevés de certains postes ; et qu’il puisse assurer le transport des hydrocarbures par voie fluviale, c’est-à-dire à meilleur prix, le prix du kWh restera encore trop élevé pour l’industrie.
Ces considérations ont amené le gouvernement nigérien à envisager l’importation d’énergie du Nigeria, ou plutôt du barrage hydroélectriques de Kainji. Cet ouvrage est équipé actuellement de quatre groupes de 80 MW, alors qu’il peut en recevoir douze et avoir donc une capacité totale de 960 MW, ce qui donnerait quelque 5 milliards de kWh. La situation est d’autant plus favorable aux deux pays que le Nigeria n’utilise, à l’heure actuelle que 200 des 300 MW installés. Sans compter que le Nigeria dispose, sur ses cours d’eau, d’autres sites propres à la construction d’ouvrages hydroélectriques et qu’il est par ailleurs, en voie de devenir le plus gros producteur de pétrole d’ Afrique : sa production de brut dépasse déjà un million de barils par jour et atteindra les deux millions dès 1972. En d’autres termes, ce ne sont pas les sources d’énergie à bon marché qui risquent de lui faire défaut.
Des études préliminaires ont été déjà ou sont entreprises, tant par la Commission Économique pour l’ Afrique de l’ O.U.A. que par le ministère fédéral des Mines et de l’ Énergie du Nigeria et par une société d’études canadienne, pour déterminer les prix de revient du kWh aux bornes de Kainji et ceux du transport par ligne haute tension jusqu’au Niger. Les résultats auxquels sont arrivés ces experts sont des plus encourageants pour le Niger.
En effet le document nigérien, qui se limite malheureusement à l’étude du seul problème du transport de l’énergie, envisage la création d’une ligne kainji-Sokoto-Dosso-Niamey de 760 km de long, dont 510 en territoire nigérian et 210 au Niger, et qui serait financée au prorata du kilométrage, par les deux pays. Toujours selon les calculs préliminaires des experts du gouvernement du Nigeria, la charge financière revenant au Niger serait de 1 072 000 livres nigérianes, soit quelque 750 millions de CFA.
Quant à l’évaluation du prix de production du kWh aux bornes du barrage de Kainji, on la trouve dans l’étude de la Commission Économique pour l’ Afrique (CEA). L’auteur de ce document constate :
" Il est très difficile de faire une évaluation exacte du coût de la production à Kainji et de la part qui serait facturée au Niger. Il s’agit en effet d’un ouvrage à buts multiples dont l’amortissement doit en principe, être supporté par les divers secteurs concertés, c’est-à-dire : la production d’électricité, la navigation, l’irrigation, la pêche, la forestation, etc. Le calcul du prix moyen du kWh produit ne peut se faire que sur la base du coût du kWh installé en fin d’équipement, soit 260 dollars. "
Dans ce contexte, et en admettant que les charges annuelles représentent 10 % du coût de l’investissement, l’auteur du rapport de la C.E.A. arrive aux chiffres que voici par kWh aux bornes du barrage :
En conclusion on lit dans ce rapport :
" Au cas où le Niger bénéficierait des mêmes avantages que ceux accordés au Ghana, au Togo et au Dahomey par le gouvernement canadien ( prêt de 50 ans, sans intérêts, avec un différé d’amortissement de 10 ans pour la construction de la ligne à haute tension ), le prix du kWh vendu à Niamey serait sensiblement le suivant : "
Ainsi, dans la moins bonne des hypothèses ci-dessus, le prix de revient moyen du kWh à Niamey ne représenterait plus que 11 % du prix de revient actuel et 6,2 % seulement dans le cas le plus favorable.
Avec de tels tarifs, on ne peut que devenir optimiste quant à l’industrialisation du Niger.
Ayant toujours manqué de moyens matériels et financiers, les dirigeants nigériens ont été amenés à des méthodes neuves mais efficaces pour engager le processus du développement. Pour ne citéer que quelques-unes de ces expériences, tendant toutes à provoquer une participation plus active des masses à la vie économique, politique et sociale du pays, citons la Promotion Humaine, la TV scolaire, l’alphabétisation des adultes et les radios clubs.
chose plus caractéristique encore, les dirigeants nigériens se sont attachés " à coller à la réalité " du pays. Ainsi, le 1 er septembre, lors de la séance de clôture du stage de formation des " encadreurs-vulgarisateurs " de l’ Union Nationale de Crédit et de Coopération ( U.N.C.C. ), centrée sur le monde rural, on a appris que cette formation s’était effectuée en deux temps : d’abord sur le terrain auprès des paysans, pendant six mois - de décembre 1969 à mai 1970 -, et ensuite pendant trois mois, sur le plan théorique. Et durant ces deux phases, on avait exposé aux " encadreurs-vulgarisateurs " les problèmes posés par la commercialisation, le conditionnement, le recensement des besoins, le crédit agricole, la comptabilité, etc.
Le président de l’ Assemblé Nationale, qui est aussi le président de l’ U.N.C.C., a précisé quel doit être le rôle de chacun des stagiaires :
" ce n’est pas aux paysans de se mettre à votre niveau - leu a-t-il dit -, mais c’est à vous qu’il appartient de vous mettre à leur niveau. Votre attitude, votre savoir et votre savoir-faire seront la sympathie, le ferveur et la conscience du monde rural. Sachez donc en être dignes ; dignes de la confiance que nous plaçons en vous, dignes aussi de la confiance que les paysans vous accorderont. "
Après avoir indiqué que leur objectif doit être " d’améliorer la production du paysan... comment il doit manier l’outil moderne, comment il faut faire la coopérative, comment il doit s’y prendre pour produire et écouler sa production ", le président Boubou Hama a insisté sur la nécessité " d’obtenir l’adhésion du paysan à ce que vous proposerez comme étant le meilleur ".
Le jour même de la clôture du stage des cadres de l’ U.N.C.C. M. Diallo Abdoulaye, commissaire général au Développement, et Moussa Mamadou, directeur de la Promotion Humaine, s’adressaient à 31 responsables départementaux et d’arrondissements dont quatre femmes, réunis pour un stage de formation intensive.
La Promotion Humaine, elle aussi, exerce des activités dans le monde rural. les agents de cet organisme jouent un rôle essentiel en milieu paysan dans le mesure où leurs contacts sur le terrain leur permettent d’indiquer aux services techniques les actions susceptibles d’^tre agrées par les paysans et aussi amener ces derniers à assumer leurs responsabilités au sein des coopératives. A ce propos, M. Diallo Abdoulaye a clairement indiqué que le but des autorités est de passer du stade de " coopératives de commercialisation " - elles ont pu éliminer en très grande partie les intermédiaires plus ou moins parasitaires - à celui de " coopératives du développement " durant les toutes prochaines années.
Tous les orateurs ont tenu à préciser à l’intention des stagiaires que leur efficacité sera en fonction de la participation des populations aux initiatives lancées.
On évalue à quelques douze milliards de dollars les recettes globales provenant du tourisme à l’échelle mondiale. L’ Afrique, à cause du manque d’infrastructures hôtelières, aérienne et routière, etc., valables, n’a eu qu’une part dérisoire des cette manne. Pourtant elle possède d’appréciables atouts pour les touristes des pays industrialisés : elle peut donner à profusion ; soleil, nature, dépaysement, etc.
L’idée est donc venue de créer une société à vocation régionale qui organiserait de façon rationnelle et lucrative le tourisme africain. c’est ainsi qu’à l’initiative d’ Air Afrique, Hotafric fut créée le 12 mars dernier. Elle est une filiale de la grande compagnie aérienne africaine et M. Kalou, ancien ministre ivoirien, en est le président.
Dans une première phase, Hotafric se consacrera à l’élaboration d’un plan-programme régional intégré qui sera soumis à la Banque Mondiale pour financement partiel.
En ce qui concerne le Niger, M. Cheik Fall, directeur d’ Air Afrique, est formel :
" S’il est organisé industriellement, le tourisme rapportera deux à trois fois plus que l’arachide à un pays comme le Niger. "
Effectivement, le Niger pourrait devenir un centre touristique important et pas seulement pour son soleil permanent et sa température clémente - 16 à 25° C - durant les mois d’hiver en Europe. mais aussi pour ses attractions uniques au monde, tels que son cimetière de dinosaures, ses peintures rupestres, son Arbre du Ténéré, se fiers Touaregs, ses oasis perdues, etc.
Mais comme le dit le directeur d’ Air Afrique, il faudra d’abord mettre en place une infrastructure digne de ce nom.
Édité par EURAFOR PRESS
Pour le centre d’ information du Niger
13 bis, rue Lafitte - PARIS IX e
Directeur de la Publication : M. Maraval
Rédacteur en Chef : J. Baulin
Abonnement annuel : 30 francs
Imprimé par Abexpress, 72, rue du Château d’ Eau, Paris 10 e
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