Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
A l’ occasion du dixième anniversaire de l’ indépendance, on trouvait dans le numéro spécial du quotidien " Le Temps du Niger " un éditorial de M. Idé Oumarou, commissaire général à l’ information, qui fait le point de la situation. M. Idé Oumarou décrie tout d’ abord la période d’ euphorie de l’ indépendance :
" Il y a dix ans, lorsque l’ " Indépendance-Tcha-Tcha " faisait danser l’ Afrique libérée, nombreux étaient ceux qui croyaient que l’ indépendance ne serait tout au long que réjouissances, défilés, bals populaires et facilités de toute sortes octroyés à tour de bras.
Le réveil a été aussi rapide que dur, car :
" L’ exercice de la souveraineté a tôt fait de montrer que si " un trésor est caché dedans ", il faudrait, pour y accéder, travailler dur, franchir bien des obstacles et accepter de nombreux sacrifices.
" Du slogan Indépendance = Liberté, on passa donc très vite à celui d’ Indépendance = travail, puis à celui d’ Indépendance = développement, en se hâtant encore d’ ajouter que le développement lui même est un objectif extrêmement complexe et de longue haleine."
M. Idé Oumarou rappelle à ses lecteurs la place, jadis des plus modestes, du Niger, qualifié publiquement de " parent pauvre de l’ Afrique Occidentale Française ". Et le commissaire général à l’ Information ajoute :
" La nature elle-même nous avait en quelque sorte boudés, notre taux de scolarisation était l’ un des plus bas de l’ Afrique et nos cadres étaient si peu nombreux qu’ on n’ en parlait même pas. "
Comment expliquer la place qu’ occupe aujourd’hui le Niger sur la scène africaine et internationale, en dépit de ses handicaps majeurs ? Par le courage et les initiatives de ses dirigeants qui ont tenu à faire face à leurs responsabilités sur le double plan international et national, notamment dans la guerre civile au Nigeria, dans la défense des droits des pays sous-développés victimes de la détérioration des termes de l’ échange et dans la lutte pour le développement du pays. Mais le chemin à parcourir est long :
" Il reste quatre-vingt-quinze pour cent de notre peuple à ouvrir aux lumières du XX e siècle, cinq à six mille villages à moderniser et à épanouir au plus vite, un million de km2 de terrain et plus à remuer, à fouiller et à bêcher pour accéder au trésor convoité, un nom à confirmer sur la scène internationale, un drapeau à hisser au niveau des plus grands."
Pour réussir dans cette tâche gigantesque, il nous faut avant tout travailler à parfaire l’ unité nationale affirme M. Idé Oumarou, qui précise :
" Les écueils n’ ont pas de fin sur le chemin de l’ unité. Or, l’ unité nationale est un objectif fondamental et permanent que nul n’ a le droit de compromettre. Il appartient donc à chaque Nigériens d’ en faire une préoccupation personnelle pour que l’ ensemble de la nation en bénéficie. "
Il faut également accepter de faire des sacrifices :
" Le fait que depuis dix ans les salaires soient demeurés au même niveau, écrit-il, ne saurait être une raison suffisante à aucune forme de démission."
Parlant enfin des problèmes posés par l’ aide, indispensable à l’ essor du pays, M. Idé Oumarou expose la doctrine du gouvernement, avec beaucoup de clarté :
" Ceux qui, affirme-t-il, dans le cadre de nos objectifs, ont accepté de nous aider dans le secteur de leur technicité ou de leur choix, doivent maintenant comprendre qu’ il est élégant qu’ après avoir choisi ils tolèrent que d’ autres aussi choisissent à leur tour pour nous apporter leur aide et leur contribution. Je doute en effet que nous sachions, sous un quelconque prétexte admettre que notre pays soit un champ d’ essai où les participations étrangères se court-circuitent savamment et se tendent des crocs-en-jambes meurtriers dont nous seuls, en dernier ressort, ferions les frais. Comme l’ a maintes fois proclamé le président Boubou Hama, nous avons de la place pour tout le monde."
Au cours de sa réunion du 27 juillet 1970, le Bureau Politique national du Parti Progressiste Nigérien, section du Rassemblement Démocratique Africain (P.P.N.-R.D.A.), décidait à l’ unanimité de désigner le président Diori Hamani comme candidat unique du P.P.N.-R.D.A. aux élections présidentielles, de fixer la date de cette consultation au 1er octobre 1970, et celle des élections législatives au 22 octobre 1970.
Avant d’ annoncer ces décisions, M. Boubou Hama, président de l’ Assemblée nationale et du P.P.N.-R.D.A., s’ est adressé aux Nigériens. Après avoir décrit rapidement " la lutte sans relâche du P.P.N. pour l’ émancipation de notre pays ", M. Boubou Hama déclarait :
" Depuis dix ans, grâce à l’ union des Nigériens, grâce à la cohésion du parti, grâce au rayonnement du parti, grâce au dialogue que nous avons installé à tous les niveaux dans notre pays (...), tous les Nigériens, toutes les Nigériennes sont fiers de leur pays... "
" Cet exploit politique, cette nation qui se forme, nous le devons au Parti progressiste nigérien, nous le devons à ses dirigeants qui ont mérité notre confiance, nous le devons à vous tous à vous toutes. "
Le 10 août, un décret paru au " journal Officiel " et repris par le quotidien " Le Temps du Niger " fixe au 15 septembre à minuit la date limite des déclarations de candidatures pour les élections présidentielles, et au 6 octobre pour les élections législatives.
Mais une campagne électorale exige de l’ argent et le P.P.N.-R.D.A. est sans doute le parti le plus pauvre du monde ; pour y remédier, le président Boubou Hama a lancé un appel aux membres du parti, leur demandant d’ acquitter à l’ avance leurs cotisations de 1971, et si possible de collecter des dons.
Depuis, messages de soutien, dons et cotisations affluent au siège du parti. Il y a quelques jours, le président Boubou Hama tenait à remercier en particulier l’ Association des Anciens Combattants nigériens de l’ Armée française, qui avait collecté 50 125 francs CFA comme participation aux frais de la campagne électorale.
Porté à la magistrature suprême pour la première fois le 9 novembre 1960, le président Diori avait été réélu le 30 septembre 1965.
M. Roswell Mc Clelland, nouvel ambassadeur des États-Unis, a présenté, le 27 juillet, ses lettres de créance au président de la République du Niger.
Dans son adresse, M. Mc Clelland a tenu en particulier à mettre en relief l’ esprit de décision et la volonté de dialogue du président Hamani Diori, en déclarant :
" De rares dirigeants ont travaillé d’ une façon aussi ardue au service de leur pays, et ont dû faire des choix aussi rigoureux que vous.(...) il n’ est guère d’ homme d’ État africain qui, tout au long de sa carrière, se soit engagé dans la pratique du dialogue sincère et constructif avec autant de dévouement que vous."
Répondant à l’ ambassadeur, le président, de son côté, mettait en relief les bases essentielles de la politique nigérienne, " faite de stabilité et d’ austérité à l’ intérieur, d’ ouverture et de bonne intelligence à l’ extérieur, avec tous les peuples du monde qui ne pratiquent pas l’ ingérence dans nos propres affaires ".
Quant au rôle des États-Unis en Afrique, le président exprimait le souhait " que lorsque la paix sera enfin revenue en Asie, votre pays pourra consacrer une part plus importante de ses efforts et de ses immenses ressources au développement des pays du tiers monde... Je souhaite, comme africain, que l’ Amérique accorde un intérêt accru à notre continent et à ses problèmes. "
Le chef de l’État nigérien, avant de rendre hommage à " vos jeunes compatriotes du corps de la Paix qui, menant la vie de nos paysans de la brousse, font ici, depuis des années, un travail qui suscite l’ admiration " , précisait : " nous avons pris bonne note d’ une récente déclaration d’ un porte-parole du département d’ État que les États-Unis n’ envisageait pas de lever l’ embargo sur l’ équipement militaire destiné à l’ Afrique du Sud. "
En réponse au discours de M. Peter Murray, nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne, le président Diori Hamani relevait tout d’ abord que
" Les relations personnelles que j’ ai pu nouer avec vos prédécesseurs ont toujours été empreintes de la plus grande cordialité. "
Après avoir exprimé sa joie à propos de l’ ouverture des négociations pour l’ entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun, le président déclarait :
" Je souhaite ardemment que la présence britannique dans notre pays s’ accroisse et se diversifie, sans préjudice des intérêts prioritaires que le Royaume-Uni a conservé dans les pays du Commonwealth. J’ ose espérer également, pour le développement harmonieux des relations entre votre pays et les États de l’ Afrique Noire, que le gouvernement britannique maintiendra une attitude ferme à l’ égard du gouvernement illégal de Rhodésie du Sud."
Et il terminait par le bilinguisme, en affirmant :
" Vous savez combien me tient à coeur le développement du bilinguisme en Afrique, afin de supprimer entre les élites africaines ce qu’ on appelle " la barrière des langues. (...)
" Nous avons obtenu la promesse d’ un important concours du gouvernement canadien pour la création à Niamey d’ un centre régional d’ enseignement de l’ anglais et du français. Des étudiants francophones de l’ Afrique de l’ Ouest viendraient s’ y perfectionner en anglais, des étudiants anglophones en français. "
Le 7 août, à 19 h 45 heure de Niamey, un communiqué était diffusé simultanément à Ottawa et à Niamey. Ce communiqué annonçait l’ octroi d’ un prêt du gouvernement canadien de 13 200 000 dollars destiné à la construction de la " route de l’ unité". Ce prêt, qui ne portera aucun intérêt, sera remboursable en 50 ans, y compris un délai de grâce de dix ans.
La route sera longue de quelque 440 kilomètres et servira à relier la partie orientale du Niger au reste du pays. En effet, la piste plus ou moins carrossable qui va de Zinder vers l’ est s’arrête à Gouré, 120 kilomètres plus loin. A partir de ce point extrême, on peut dire qu’ il n’ existe pratiquement pas la piste la plus modeste.Certes, des autos et même des camions s’ y aventurent, mais à leurs risques et périls. Il est rare qu’ une voiture tentant de relier Gouré à N’ Guigmi sur le lac Tchad arrive à bon port sans ennuis : l’ enlisement, par exemple, y est monnaie courante.
La région qui va desservir la" Route de l’ Unité " est tellement isolée du reste du Niger que les rentrées d’ impôts s’ y font en livres nigérianes ou en " CFA équatoriaux ". Le transport des marchandises, déjà onéreux au Niger --- avec 10 CFA pour la tonne- kilomètre ---, l’ est trois fois plus dans cette portion du territoire nigérien.
La " Route de l’ Unité " doit servir avant tout à parfaire l’ unité physique, donc nationale, du pays, d’ où son nom. Elle permettra aussi le développement de toute la région orientale, notamment par la mise en valeur de la vallée de la rivière Komadougou à la frontière nigéro- nigériane, le développement de la pêche dans le lac Tchad, l’ exploitation des évaporites et l’ amélioration de la commercialisation de la gomme arabique et du bétail.
Pour mettre en relief le contenu essentiellement national du projet, le gouvernement compte associer à sa réalisation des jeunes de toutes les ethnies du pays.
La construction de la route Gouré-N’Guigmi matérialisera l’ un des voeux les plus chers des dirigeants du Niger, qui, depuis l’ accession du pays à l’ indépendance, ont essayé avec obstination de mener à bonne fin cette oeuvre. Rappelons que la première étude exhaustive du projet avait été effectuée en 1960-61 par le B.C.E.O.M.
En témoignage de la reconnaissance du peuple nigérien envers le Canada pour la réalisation du projet vital pour l’ unité nationale du Niger, le président de la République a décidé de lui donner le nom de " Route de l’ Unité et de l’ amitié canadienne ".
Le président de la République du Niger --- accompagné du président de l’ Assemblée Nationale et de plusieurs ministres --- a tenu à honorer de sa présence la réception offerte par l’ ambassadeur de France à l’ occasion de la fête nationale française.
Devant ses illustres hôtes, l’ ambassadeur, M. Claude Rostain, s’ adressant aux quelque mille français réunis dans les jardins de sa résidence, a déclaré :
" Vous êtes ici dans un pays particulièrement amical, qui entretient avec le vôtre des relations privilégiées et particulières. Vous devez être ici, vous tous du secteur privé comme du secteur public, pour travailler en plein accord avec les autorités nigériennes, dans le respect mutuel de l’ indépendance et de l’ autorité de ce pays. Je vous le demande instamment, c’ est, je crois, la chose la plus importante.
" Vous êtes tous ici pour coopérer, a encore dit M. Rostain. Vous savez que le gouvernement du président Pompidou attache une valeur particulière à cette politique, qu’ elle est déjà renforcée et qu’ elle le sera encore. "
Soixante-douze jeunes français --- ils seront quatre-vingt-cinq à la fin de l’ année, dont 45 % de jeunes filles --- membre de l’ " association française des Volontaires du Progrès ", travaillent à l’ heure actuelle au Niger.
Ces jeunes gens, qu’ ils soient infirmiers, laborantins, mécaniciens, médecins, techniciens du bâtiment, agronomes ou simples cultivateurs, sont l’ objet d’ une sélection sévère ; il leur est demandé non seulement une technicité sûre, mais aussi une certaine maturité et un esprit coopératif certain. ils sont envoyés alors dans les pays en voie de développement, en équipes de deux ou trois, et pour une durée de deux ans. Les volontaires ne sont pas salariés, mais reçoivent une indemnité de subsistance.
Pendant leur séjour, il leur est demandé de travailler au niveau du village, de s’ y insérer, de gagner la confiance de ceux auxquels ils doivent transmettre leurs connaissances, et de provoquer ainsi un courant de développement par la base.
M. Laboureau, délégué général de l’ Association, leur a rendu visite au début du mois d’ août, dans les différentes régions du Niger où les groupes de volontaires sont implantés.
M. Harou Kouka, ministre de l’ éducation nationale et délégué du Niger à la conférence de l’ UNESCO réunie à Venise il y a quelque jours, brossait un tableau rapide des efforts de son gouvernement dans le domaine de l’ enseignement. Il précisait que par rapport à 1960, il y avait à l’ heure actuelle, au Niger, " quatre fois plus d’ écoles primaires, neuf fois plus d’ écoles secondaires, cinq fois plus d’ élèves scolarisés et trois fois plus de crédits à l’ Éducation nationale ".
En dépit de cet effort aussi méritoire que coûteux, le taux de scolarisation n’ atteint que 11%. C’ est pourquoi le ministre, après avoir mis en relief les possibilités budgétaires limitées de son pays, a fait appel aux aides bilatérales et multilatérales pour augmenter le nombre d’ enfants scolarisés.
Neuf mois par an, In-Gall est un village isolé à 130 km à l’ ouest d’ Agadez, vers la frontière malienne ; ses 2 500 habitants soignent leurs palmiers-dattiers ou s’ occupent d’ agriculture.
Mais ce village s’ anime soudain au mois d’ août --- c’ est-à-dire à la fin de la période des pluies --- par l’ afflux de milliers et de milliers de chameliers, de pasteurs, venus de centaines de kilomètres à la ronde. C’ est la période de " la cure salée ". Toute la région est couverte à ce moment de mares d’ eau salée. Les bêtes, qui ont été sevrées de sel durant neuf ou dix mois, s’ en donnent à coeur joie et prennent du poids.
Le gouvernement a cherché, bien entendu, à tirer profit de cet afflux de nomades de toutes origines, et à le transformer, d’ un simple mouvement de transhumance, en un moyen de contact et de dialogue.
Ainsi la radio nigérienne installe un petit émetteur à In-Gall durant la cure salée et diffuse des programmes récréatifs et éducatifs en tamashep, langue des Touareg. De même, des équipes des services de l’ alphabétisation, de l’ animation rurale et de l’ élevage s’ installent à In- Gall et travaillent d’ arrache-pied pour obtenir le maximum de résultats durant cette période particulièrement propice.
Quant à M. Mouddour Zakara, ministre des affaires sahariennes et Nomades, il fait, chaque année, le voyage à In-Gall. Cette année encore, il n’ a pas hésité à abandonner sa lourde charge de ministre des Finances pour séjourner dans ce coin perdu du Sahara. Après avoir présidé la conférence des cadres administratifs et politiques de la zone de nomadisation, il s’ est installé sous sa grande tente ouverte à tous ceux qui veulent le voir, lui présenter leurs doléances ou discuter avec lui.
Dans le discours qu’ il a prononcé le 23 août à la cérémonie d’ ouverture de la cure, le ministre, avec sa franchise habituelle, a attaqué de front le grand problème de la sédentarisation. Il n’ a pas caché que les initiatives du gouvernement --- multiplication des points d’ eau, délimitation des zones de parcours, campagnes de vaccination, répressions des vols de bétail, etc.--- tendaient " à transformer petit à petit vos habitudes ancestrales en amenant une sensible amélioration dans vos conditions d’ existence et, disons-le franchement, en créant les conditions nécessaires à une sédentarisation partielle de ceux d’ entre vous qui la désireraient.
" Tchintabarden, Tellia, Abalak, N’Gourti, Foulatari, pour ne citer que ceux-là qui n’ étaient que des points d’ eau sur la carte il n’ y a pas quinze ans, sont devenus des centres. De tels exemples permettent d’ espérer valablement que d’ autres agglomérations répondant aux mêmes besoins ne tarderont pas à être édifiées et à se multiplier.
" Le but poursuivi, a-t-il précisé ensuite, est de donner aux nomades un point d’ attache où ils trouveraient ce qui est nécessaire à leur existence comme à celle de leurs animaux. A ce point d’ attache, la sédentarisation des chefs de famille est souhaitée. Cette transformation inéluctable ne se fera sans heurts que dans la mesure où nous en prendrons conscience en temps opportun et où nous déterminerons les concessions que nous devons faire au phénomène irréversible que constitue la marche du progrès. Pensez-y sérieusement et n’ hésitez pas à m’ en entretenir en profitant de ce que je suis parmi vous. "
Une mission nigériane de bonne volonté, conduite par M. Ousmane farouk, gouverneur militaire de l’ État du Nord, a séjourné au Niger au début du mois de juillet.
M. Maîda Mamoudou, ministre de l’ Économie rurale, a inauguré, début juillet, un Centre de Recherche et de Formation des jeunes agriculteurs à Diffa, dans la partie orientale du pays. Le Centre produit déjà deux tonnes de blé et quatre de riz à l’ hectare.
Durant la tournée qu’ il a effectuée au mois de juillet, M. Ibrahim Attimou, préfet de Zinder, a développé devant la population du département six thèmes, dont ceux de l’ Unité nationale, de l’ effort du Parti progressiste nigérien et du gouvernement pour le développement du pays.
Le ministre de la Santé publique a rendu un hommage public, le 17 juillet, à deux médecins. Le premier est un Américain, le docteur Fitzhugh, qui << par sa sympathie et ses qualités humaines a gagné la confiance de toute la population >> ; le second est un Français, le docteur Roger Caporal, qui << fait honneur à l’ Assistance technique française >>.
M. Georges Condat, nouvel ambassadeur du Niger à Washington et Ottawa, a présenté ses lettres de créances aux autorités des deux pays durant la seconde quinzaine de juillet.
M. Gilles Grondin, nouveau représentant résident du programme des Nations Unies pour le développement (P.N.U.D.), a déclaré, le 22 juillet, en remettant sa lettre d’ accréditation à M. Courmo Barcougne :
<< La foi indéfectible de Monsieur le président de la république en l’ avenir du Niger, et j’ ajouterai de toute l’ Afrique, et l’ activité inlassable qu’ il déploie pour faire en sorte que cette foi se justifie, ont été pour nous tous des Nations-Unies l’ objet d’ une admiration profonde et une source d’ inspiration très pure et stimulante. >>
Du 2 au 9 août, durant << la semaine de l’ arbre >>, des plants ont été distribués gratuitement à ceux qui en faisait la demande. Le reboisement, là où c’ est possible, reste l’ un des buts du gouvernement.
M. Siddo Hassam, secrétaire général de l’ union Nationale des Travailleurs Nigériens, quittait Niamey le 10 août, pour une visite de trente jours aux États-Unis.
Le 15 août, M. Yang Hsi Kun, vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Chine, arrivait à Niamey pour un séjour qui devait se prolonger jusqu’au 20. Au cours de cette courte visite, il signait avec M. Courmo Barcougne, ministre des Affaires étrangères, un accord de commerce, et s’ intéressait aux efforts de vulgarisation de la culture du riz entrepris avec l’ aide des techniciens chinois.
Le 17 août à eu lieu la séance inaugurale de la seconde cession ordinaire, pour l’ année 1970, de l’ Assemblée nationale.
Pour le Centre D’Information du Niger
13 bis, rue Laffitte - PARIS-IXe
Rédacteur en chef : J. Baulin.
Imprimé par Abexpress, 72, rue du château-d’Eau, Paris-10e
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