Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Edité par le CENTRE d’ INFORMATION DU NIGER
13, boulevard Haussmann - Paris IX ème
SPÉCIAL Expo 67
LE NIGER AU CONSEIL DES MINISTRES DE BRUXELLES
Le conseil des Ministres de l’Association groupant les six du Marché Commun et les 18 représentants des Etats Africains et Malgache Associés (EAMA) s’est réuni le 7 juin à Bruxelles.
A la réunion préparatoire qui groupait les 18 Ministres Africains, M. Barkire Alidou, Ministre des Affaires Economiques du Niger qui représentait le Président Diori, empêché, a attiré, une fois de plus, l’attention de ses collègues Africains sur l’importance du problème de la détérioration des termes de l’échange et des difficultés d’ écoulement des produits tropicaux dans les pays du Marché Commun. On sait que ces problèmes avaient été déjà soulevés par le Président Diori, dans son mémorandum à la CEE en datte du 25 octobre dernier.
Voici quelques extraits de l’exposé de Monsieur Barkire Alidou :
" Depuis 8 mois, les Experts du Marché Commun se sont largement penchés sur le mémorandum remis par le Président à l’issue de son exposé. Cependant aucune réponse ne lui est encore parvenue.
"cette lenteur, inhabituelle dans un cadre où le dialogue est de règle, témoigne de l’embarras dans lequel se trouvent nos partenaires.Ils sont conscients sans doute de la gravité de nos problèmes, mais hésitent encore à les prendre en considération, dans la mesure où ils impliquent des solutions qui répugnent à leurs habitudes et heurtent, peut-être, leurs intérêts.
"... Précisons, tout d’abord, qu’aucun artifice statistique n’est susceptible de masquer l’évolution défavorable des échanges entre la C.E.E. et les pays associés.
" Mais d’aucuns prétendent que les effets de la convention de Yaoundé (signée le 20 juillet 1963 entre le Marché Commun et les 18 EAMA) ne sont pas encore suffisamment manifestes, pour que l’on puisse porter un jugement sur l’efficacité des accords.
" Trois années d’application de la convention ont tout de même permis de déceler les principales tendances.
" Pour de nombreux produits essentiels à l’économie de certains de nos pays, la part des produits africains sur le marché européen a diminué, notamment pour le café, l’arachide et le coton.
"Des préférences tarifaires faibles, encore atténuées par l’existence de taxes spécifiques élevées, se sont avérées incapables de modifier en notre faveur des courants commerciaux traditionnels.
"Pour situer le débat, il faut examiner de manière plus approfondie le problème général de l’évolution des termes de l’échange entre pays africains et pays européens.
"En effet, dans le contexte des accords en vigueur, les pays africains doivent s’acheminer vers les cours mondiaux. C’est à dire qu’en fait ils doivent, pour la plus part de leurs produits, abaisser le niveau de leurs prix, alors que dans le même temps, les produits industriels augmentent en moyenne, de plus de 3% par an.
"... La solution doit-elle être apportée dans le cadre des accords d’association avec la Communauté ? On peut penser, comme de très nombreux parlementaires européens, que la mise en place d’une organisation des marchés analogue à celle créée par la Communauté Economique Européenne pour ses propres produits agricoles est de nature à résoudre le problème...
"Nous sommes, pour notre part, tout disposés à augmenter et diversifier nos productions, améliorer la qualité de nos produits, organiser nos transports, tout disposés également à encourager une promotion commerciale trop souvent inexistante et donner la priorité à la formation de cadres commerciaux valables.
"Mais toutes ces actions se révéleront insuffisantes, voire inutiles, et leurs effets beaucoup trop lents si, parallèlement à nos efforts, les pays européens ne prennent aucune mesure pour assurer l’écoulement de nos productions sur leur propre marché et surtout pallier les conséquences de la dégradation des termes de l’échange.
"Il faut que nos amis européens comprennent qu’entre partenaires de force inégale, le libéralisme ne profite finalement qu’aux plus riches. Il faut qu’ils comprennent également qu’il n’est pas de plus sûr moyen de freiner le développement d’économies insuffisamment développées que de les obliger à vendre leur produits aux cours mondiaux, lorsque la concurrence est anarchique et inorganisée.
"La discussion avec nos partenaires pendant les deux prochaines années sera nécessairement difficile et particulièrement serrée sur le plan technique. Elle suppose de la part de chacun un effort d’études et de réflexion approfondie, qu’il faut entreprendre sans tarder.
"... N’oublions pas que l’Association met en présence d’un côté Six États développés et structurés grâce à une organisation commune, et de l’autre DIX-Huit États sous - développés et inorganisés."
Interrogé par la presse sur les événements du Moyen-Orient, le Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères, M. Abdou Sidikou a déclaré que le Président Diori serait tout disposé à mettre au service de la paix l’amitié dont il jouit auprès des uns et des autres, afin qu’une solution opportune soit trouvée dans cette partie du monde.
"Nous ne pouvons, a-t-il dit, condamner la politique de l’un ou de l’autre et nous formulons des voeux pour que règne la paix au Proche- Orient".
La dernière campagne arachidière (1966-1967) au Niger bat tous les records établis jusqu’ici : il a été commercialisé 191.500 tonnes d’arachides décortiquées. Le graphique ci-dessous résume en une courbe l’évolution spectaculaire de la production depuis 1962.
Le placement de cette importante récolte est assuré grâce à la convention passée avec la France le 3 décembre 1966, aux mêmes conditions que l’année précédente, c’est à dire une garantie d’écoulement de 90.000 tonnes d’arachides décortiquées au prix de 970 F.F. la tonne CAF port français, assorti d’une prime de bonne livraison de 12,50 F.F. la tonne. Toutefois, afin de tenir compte des conditions exceptionnelles de cette campagne et de l’abondance de la récolte nigérienne qui vient atténuer partiellement la faiblesse des livraisons sénégalaises, la France a consenti à porter ce contingent à 130.000 tonnes.
le volume de graines livrées aux huileries locales sera sensiblement le même que celui de l’an dernier, le tonnage d’huiles exportables sur la France ne pouvant être augmenté.
le placement de la récolte est donc assuré dans de bonnes conditions mais un problème important se pose. En effet la situation au Nigéria a considérablement réduit la capacité d’évacuation du chemin de fer Kano-Lagos qui n’a pu jusqu’à présent transporter plus de 8.000 tonnes par mois, contre 15 a 20.000 tonnes les années précédentes. Aussi la SONARA est-elle conduite à exporter par le Dahomey un tonnage d’arachides très supérieur au tonnage habituel. Ce tonnage supplémentaire exige des moyens de transports accrus et entraîne une augmentation importante des charges due au fait que le supplément évacué par Cotonou ne trouve pas de frêt retour en contrepartie.
Malgré des difficultés de transport, il n’est pas douteux que la très importante production arachidière de la campagne 1966-1967 aura des effets très bénéfiques sur l’ensemble de l’économie du Niger. Déjà comme premier effet, on observe une nette reprise du commerce intérieur.
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION
D’ARACHIDES COMMERCIALISÉES
D’importants gisements d’uranium ont été découverts au Niger par les équipes de prospection du"Commissariat à l’Énergie Atomique" français (C.E.A.) et du Niger. Ils se situent aux confins sud du Sahara à 250 km au nord d’Agadez.(voir carte)
La découverte de ces gisements est l’aboutissement de travaux de prospection menés depuis 1959 au Niger et des investissements s’élevant à quelque 35.000.000 de francs français .
Une demande de concession minière pour l’exploitation de"l’uranium et substances connexes" a été déposée par le C.E.A. La concession est située à Arlit (préfecture d’Agadez) et s’étend sur une superficie de 360 km2. elle est demandée pour 75 ans.
Les gisements découverts au Niger seraient dix fois plus importants que ceux décelés au Gabon. Il s’agirait de minerais à teneur élevée, de l’ordre de 1,5 à 2% et l’exploitation serait faite à ciel ouvert, les veines de minerais se trouvant à 150 ou 200 cms de la surface du sol. La production de concentrés pourrait atteindre au bout de quelques années 2.000 tonnes, chiffre approximatif. L’exploitation des gisements par la France fait de l’objet de négociations entre le Niger et le C.E.A. qui a préparé un programme d’exploitation depuis novembre 1966.
Sur le plan pratique, on élabore actuellement à Niamey une législation fiscale spéciale pour l’exploitation de l’uranium et la création d’une société d’exploitation ayant comme actionnaires le gouvernement du Niger, le C.E.A. et des groupes financiers.
Le centre d’exploitation qui comprendra une usine de concentrés du minerai d’uranium, sera situé à Arlit ; une première production est envisagée dans le courant de l’année 1970 et le démarrage des travaux d’installation de ce centre doit avoir lieu dans le courant de l’année 1968.
Inutile de préciser que l’exploitation de l’uranium apportera dans quelques années un appoint très intéressant à l’économie nigérienne, qui repose pour le moment sur l’élevage et la culture de l’arachide.
Sur le plan général, le Niger retirera de cette exploitation un avantage appréciable, tant par sa participation au capital de la société et à ses bénéfices que par les ressources qu’il retirera indirectement de l’importation du matériel et des produits nécessaires au démarrage de l’exploitation minière, à la construction et au fonctionnement de l’usine de traitement des minerais.
Dans le domaine de l’énergie, le prix du kwh d’électricité au Niger qui est l’un des plus élevés au monde deviendra l’un des plus bas en Afrique, offrant de grandes possibilités à un essor industriel véritable. Sans compter que la découverte d’uranium amènera probablement d’autres firmes françaises ou étrangères à prospecter plus attentivement le sous-sol nigérien avec l’espoir d’y trouver de nouveaux gisements minéraux de toutes sortes.
A cet effet, un projet de "recherches minières" vient d’être signé entre le gouvernement nigérien et l’O.N.U. au titre du programme des Nations-Unies pour le développement.
Ce projet a pour but d’aider le gouvernement du Niger à évaluer les gisements minéraux dans certaines parties des régions du Liptako et de l’Atr, à prospecter d’autres gisements et à évaluer les richesses des mines de houille prés d’Agadez.
Ce projet prévoit également la formation technique de spécialistes nationaux afin de doter le Niger de cadres compétents.
Le développement envisagé de la savonnerie correspond aux possibilités du Niger, bien situé en ce qui concerne la matière première, et constitue un débouché idéal pour les oléagineux.
Le marché est encore peu important. On l’estimait à 650 t en 1964. Mais en 1980, la consommation de savon au Niger s’élèvera vraisemblablement à 7.000 t.
Une savonnerie a démarré en janvier dernier à Niamey. Elle envisage de produire 1.200 t de savon en 1967 et 1.800 t en 1.968 pour atteindre 2.400 t durant les années qui suivront.
Les investissements totaux réalisés fin 1966 se sont élevés à 1.200.000 F.F.
Une société anonyme s’est constituée en 1965 - la Société des "Produits Chimiques du Niger" (S.P.C.N.) - qui regroupe la fabrication de savon et de parfum ainsi que leur commercialisation. Son capital s’élève à 600.000 F.F. et ses principaux actionnaires sont la Banque de Développement du Niger, la COPRO-NIGER, la Chimique Africaine (Dahomey) et divers privés.
" LA FRANCOPHONIE N’EST PAS UNE POLITIQUE DU FRANCAIS"
Dans une interview accordée récemment à l’hebdomadaire français"Afrique Nouvelle", le chef de l’état nigérien, Président de l’Organisation Commune Africaine et Malgache, a abordé en ces termes le problème de la francophonie :
" Il faut être très prudent sur cette question à cause du caractère délicat de ce projet. Je ne vous cacherai pas que j’ai rencontré pas mal de réticences dans les pays arabes. Mais voyez-vous, la francophonie existe déjà. Il s’agit simplement de l’organiser.Une telle Communauté pourrait notamment prendre un caractère économique. Je pense par exemple aux questions d’impression des journaux, de la production de films, etc. De toute façon, il ne s’agit pas d’instaurer une politique du français ".
Le comité directeur du Fonds d’Aide et de Coopération français vient d’accorder un crédit de 8.952.000 F.F. pour six projets du programme de développement du Niger.
Voici comment se répartissent ces crédits :
-677.000 F.F. : poursuite de l’aménagement du système coopératif, afin d’assurer une meilleure commercialisation des produits agricoles.
-700.000 F.F. : amélioration de la route Magaria-frontière du Nigéria (évacuation des arachides).
-660.000 F.F. : amélioration de l’équipement téléphonique du Niger.
-340.000F.F. : construction d’un centre d’études historiques à Niamey.
-1.790.000F.F. : construction et équipement du centre pédagogique de Niamey.
-4.785.000F.F. : poursuite du programme de mise en oeuvre d’un enseignement télévisé.
Au moment même où Sékou Touré expulsait des religieux catholiques et protestants de la Guinée et entravait leur remplacement par des Africains, le cardinal Paul Zoungrana, archevêque de Ouagadougou, assisté de Mgr Berlier, évêque de Niamey, consacrait la cathédrale de Niamey. Le Président Diori assistait à la cérémonie, accompagné de son épouse, des membres de son gouvernement et du Grand Iman de la mosquée de Niamey.
Le chef de l’Etat nigérien, musulman pratiquant, a tenu à souligner la présence à cette cérémonie chrétienne de nombreux musulmans.
" l’Etat du Niger", a-t-il déclaré, " s’est proclamé laîc. Mais sa laîcité ne saurait être confondue avec le sectarisme anti-religieux. Notre État respecte toutes les convictions, il entoure de la même sollicitude toutes les croyances et sans tenir compte de l’importance numérique de leurs adeptes."
Reprenant le thème de la coexistence pacifique des deux religions, le cardinal Zoungrana s’est lui aussi félicité que chrétiens et musulmans aient contribué ensemble à l’édification de la première cathédrale bâtie au Niger et a rappelé que le Coran préconisait cette coopération si bien comprise dans ce pays.
Rappelons qu’il y a 12.000 catholiques au Niger sur une population de 3.500.000 habitants en majorité musulmane.
"Niger. Immenses étendues herbeuses parsemées d’épineux, que traverse furtivement un fleuve au cours irrégulier. Pistes de sable et de latérite, abris de paille, de peaux cousues, cases de terre pétrie y composent le décor apparemment immuable où vit laborieusement un peuple de pasteurs et d’agriculteurs. Trois millions et demi d’hommes que les dirigeants s’appliquent à accorder au rythme du siècle actuel. Il faut introduire de nouvelles habitudes, susciter une mystique commune. D’Agadez à Gaya, de Diffa à Gotheye, des mots jamais entendus s’incorporent au vocabulaire, deviennent synonymes de progrès : animation, coopératives, alphabétisation, radio-clubs...."
Un somptueux album édité par l’OCORA ("Organisme de Coopération Radiophonique" français), réalisé par Guy Robert, évoque par le texte et par l’image astucieusement combinés la réussite de cette expérience très originale que sont les radio-clubs.
Il est admis que le remède à la pauvreté et à la misère est le développement.
Mais la recherche du développement ne peut être seulement abstraite, théorique, scientifique. Il y a le monde et les choses tels que les hommes qui sont concernés les perçoivent et les voient. C’est tout le problème de l’Animation au développement qui se propose d’éveiller la population nigérienne à la nécessité du développement en faisant naître en elle une volonté de progrès, de faire entrer les Nigériens dans des structures adéquates et de créer ainsi un dialogue permanent entre la base et le sommet. A cet effet, un commissariat au développement a été créé, coordonnant les diverses actions de promotion humaine. La plupart de ces actions ont été organisées par les autorités nationales, telles l’Animation rurale ou l’alphabétisation des adultes, d’autres sont nées d’initiatives particulières : il en fut ainsi des Radios-clubs créés le 28 juin 1962, à Niamey, par M. Maidah Mamoudou, ministre de l’Économie nationale.
Pour Guy Robert cette expérience se résume en "une antenne, un micro sous l’arbre à palabres étendu aux dimensions de la nation entière".
Cette jolie définition a le mérite de s’appuyer sur de solides réalités. Le livre de Guy Robert nous apprend que les Radio-clubs du Niger offrent aujourd’hui aux habitants de 50 villages de toutes les régions du Niger la possibilité de s’exprimer sur les antennes nationales, d’exposer publiquement aux autorités- qui leur répondent par la
même voie - leurs problèmes.
L’isolement séculaire des habitants de la savane est brisé. "Après la séance, chacun rentre chez soi... Mais durant plusieurs jours, l’émission écoutée fournira un aliment aux conversations".
Le livre de Guy Robert donne par ailleurs une nomenclature détaillée sur le fonctionnement des Radio-Clubs, nomenclature fort utile pour ceux qui, en d’autres pays sous-développés, voudraient tenter à leur tour cette expérience radiophonique.
Un certain Yédji Kouri Mali s’installa à une époque indéterminée sur une terre et dit à ceux qui l’accomgnaient : "Oua Niamané", ce qui veut dire "prenez par-ci, prenez par-là". C’est ainsi que ce lieu fut appelé Niamma qui devint plus tard Niamé, puis Niamey.
Monsieur Boubou Hama, Président de l’Assemblée Nationale à qui nous avons emprunté cette interprétation, décrit ainsi la naissance et le développement de la capitale nigérienne :
" un Maouri, venu de Sokorbé, s’installa peu après dans l’île de Néni, sur le Niger où il épousa une captive ; celle-ci, dit la tradition, mettait au monde toutes les fois qu’elle accouchait, deux jumeaux, un garçon et une fille.Le Maouri mariait les jumeaux entre eux et s’est ainsi qu’au bout d’un certain temps, il compta trente hommes en état de porter les armes. Sa force et son importance inquiétèrent ses voisins, à telle enseigne qu’un prince de Lamordé, Sandari, vint mettre le siège devant l’île dont les habitants furent tués. Seuls deux bébés, un garçon et une fille , échappèrent au massacre. Cachés dans les hautes herbes qui bordaient le fleuve, ils furent recueillis par un pêcheur qui les cachas pendant sept ans.
"Sandari ayant appris leur existence somma le pêcheur de les lui rendre. Au lieu d’obtempérer, celui-ci les confia à Yédji kouri, chef des Kallé de Niamey. Sandari tourna alors sa colère contre Yédji, mais celui-ci lui décocha trois flèches. Alors qu’il les examinait il fut pris de malaise et mourut empoisonné. Les deux enfants furent installés par Yédji sur un emplacement qui devait devenir le quartier Maouri-Gandotché (les Maouri du quartier bas).
"Un autre Maouri, Ibrahim, étant venu se fixer à côté du village, donna naissance au quartier de Koyra-Tedji où se trouve aujourd’hui la Mairie. D’autres quartiers furent peu à peu fondés par de nouveaux arrivants. Ainsi prit naissance Niamey qui, demeuré longtemps un simple village de paillotes, devait devenir en 1926, à la place de Zinder, le chef-lieu du Territoire du Niger."
Aujourd’hui, Niamey compte 42.000 habitants, dotée depuis le 5 août 1963, d’une nouvelle organisation municipale ayant à sa tête un Administrateur communal M Boubou hama, et un administrateur-délégué, M Alou Himadou.
Ville moderne doublée de pittoresques quartiers africains où se coudoient différentes ethnies, Niamey est l’un des grands carrefours de l’Afrique de l’ouest, un point d’accueil où l’on parvient de tous les points de l’horizon et surtout des régions sahariennes.
Niamey jouit d’un climat relativement tempéré, possède un équipement hôtelier très satisfaisant. Le site est beau. La ville est construite sur deux plateaux surplombant le Niger de 40 mètres environ.
Enfin et surtout, il y a le Musée National de Niamey où se trouve scrupuleusement rassemblé et conservé tout ce qui fait l’originalité du pays.
Directeur de la publication : M.Maraval
Rédacteur en chef : L.Trévidic
Abonnement annuel : 10.- francs
Imprimé par Eurafor-Press, 13 bis rue Laffitte, Paris
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