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N-24-004-003 - NOTES - Classeur N - Fonds d'archives Baulin

N-24-004-003

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.

LES DONNEES DE BASE DU DRAME DE L’AFRIQUE


Les pays africains associés à la Communauté Economique Européenne produisent toujours plus, mais leurs rentrées restent bien en deça des efforts accomplis et des résultats obtenus. Ce drame qui met en jeu le destin de l’Afrique a été mis en lumière par Monsieur Diori Hamani, Président de République du Niger, Président en exercice de l’OCAM. Il l’a expliqué une première fois à Bruxelles devant la Commission du Marché Commun et une seconde fois à Abidjan au début de décembre, devant la "Commission Parlementaire de l’Association "euro-africaine. En voici de larges extraits :

LES RAISONS DE L’ASSOCIATION A LA CEE


Les échanges commerciaux en 1958 portant sur les principaux produits agricoles des territoires d’Outre-Mer connaissent une expansion accélérée ; en effet, pour ne parler que des pays qui se trouvaient alors sous administration française, le café, les arachides, le cacao, les fibres textiles et les bananes, dont le total représentait les 3/4 des exportations de ces pays, avaient connu, de 1952 à 1956, une augmentation de l’ordre de 50%.


On conçoit ainsi aisément que les métropoles d’alors se soient révélées incapables de faire face à une progression aussi rapide des livraisons. Ainsi, le cadre européen paraissait-il constituer un vaste débouché pour toutes ces productions.


On conçoit ainsi aisément que les métropoles d’alors se soient révélées incapables de faire face à une progression aussi rapide des livraisons. Ainsi, le cadre européen paraissait-il constituer un vaste débouché pour toutes ces productions.


En effet, la suppression progressive des droits perçus à l’entrée des Etats membres, l’élimination progressive des contingents donnèrent, théoriquement, aux produits d’Outre-Mer la possibilité d’accéder au marché européen. L’établissement progressif d’un tarif extérieur commun devait les y protéger de la concurrence étrangère.


Notre intérêt bien compris commandait donc notre Association à la Communauté Economique Européenne dans l’idée de créer un vaste marché euro-africain ?


Où en sommes-nous depuis cette époque ?

L’ETRANGER PRIME L’ASSOCIE


Pour la période de 1962 à 1965, l’augmentation des importations communautaires en provenance des E.A.M.A. a été moins importante que les importations en provenance des pays tiers.


En effet, Monsieur Walter HALLSTEIN, Président de la Commission de la C.E.E., ne déclara-t-il pas, dans un discours à Amsterdam, le 4 février 1964, que : "de 1958 à1964, nos importations de provenance de tous les pays en vois de développement ont augmenté de 44% (9.8 milliards de dollars). Tandis que nos importation en provenance des pays africains associés ne progressaient que de 28%, l’accroissement de nos importations en provenance d’Amérique latine a été de 50%"

TAXES ET IMPOTS


Est-il besoin, enfin, de souligner certains autres obstacles qui freinent l’écoulement des produits dans les marchés européens.


Rappelons que sur le café, ces taxes intérieures atteignent jusqu’à 180% du prix du café vert en Allemagne Fédérale, 36% en France, 148% en Italie, et 40% en Allemagne. D’une manière générale ces taxes varient de 60 à 250% sur nos principaux produits.


Nous devons souligner en outre, que cette fiscalité estpresqu’entièrement constituée par des tes taxes spécifiques qui annulent les effets de la variation des cours mondiaux au niveau du consommateur. Ce procédé contribue à la dégradation continue des cours et par conséquent des termes de l’échange.


Sans oublier la disparité des prix au consommateur qu’on observe dans les Etats membres, nous voulons attirer votre attention sur le fait qui l’importance de cette fiscalité spécifique annule pratiquement les effets des préférences qui nous ont été accordées par la Convention de Yaoundé.


Il apparaît ainsi, que le fonctionnement de la Convention de Yaoundé, en ce qui concerne les échanges commerciaux, n’a pas répondu à l’attente des pays africains. Nous ne pouvons pas ignorer les efforts qui sont actuellement entrepris pour trouver une solution à ces différents problèmes.

DONS ET PRETS


Une des originalités de la Convention de Yaoundé nous semble être cette organisation de la coopération financière à côté de la coopération sous l’angle des échanges commerciaux. Il est actuellement reconnu de tous, que l’assistance financière du F.E.D. revêt une importance de plus en plus grande par rapport au total des aides financières multilatérales. De même l’Association, en ce qui concerne la coopération technique, notamment par le système de bourses aux ressortissants des pays associés, s’est développée d’une façon qui ne souffre de comparaison avec aucun autre organisme, y compris les Nations-Unies. Il y a donc tout lieu de se féliciter de l’orientation et de l’action du F.E.D. dans nos pays.


A la lumière de l’expérience, certaines améliorations doivent, toutefois, être apportées au fonctionnement du Fonds Européen de Développement. D’abord, on contate dans le temps un décalage entre les engagements du F.E.D.et les dépenses réellement effectuées.


Peut-être pourrait-on envisager un concours particulier en assistance technique, dans le domaine des études, pour permettre à certains pays défavorisés en matière de cadres de présenter des dossiers dans les meilleures conditions ?


D’une manière générale, l’on devrait tendre à adapter les formes du concours financier du F.E.D ? à la situation économique de chaque Etat Associé. Il serait, à notre avis, particulièrement dommageable de généraliser, soit le principe de financement par subvention, soit le principe de financement par prêts.


On assiste, dans le monde entier à la stagnation, voire a la régression du montant des aides financières accordées aux pays en voie de développement par les pays riches. Les travaux de l’O.C.D.E. sont à ce point de vue fort éloquents.


De plus, une campagne carriériste, à travers le monde entier, tend à dresser l’opinion publique des pays sous-dévelop-

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