Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Monsieur Idé Oumarou
Ministère de l’information
et de la jeunesse
NIAMEY -Niger-
Monsieur le Directeur et Bien Cher Ami,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt, à mon retour de ma tournée en Scandinavie, votre lettre du 10 août 1968, ainsi que le rapport de Monsieur Autef et votre propre rapport de fonctionnement pour 1966.
Vous avez l’amabilité de me demander ce que j’en pense. Je tiens tout d’abord à préciser, que ne connaissant pas bien le mécanisme des services d’information du gouvernement nigérien, il m’est difficile de vous être de quelque utilité.Ceci dit, il est indéniable, qu’une presse, tout en étant contrôlée par les services officiels, devrait pouvoir jouir d’une certaine indépendance financière, et aussi d’une certaine liberté d’action dans le domaine de la vente de la publicité et des problèmes commerciaux annexes. Dans ce cadre, je pense que vos suggestions et celles de Monsieur Autef, devraient être examinées par les autorités avec le maximum de bienveillance.
Tout cela étant fonction, bien entendu, des considérations de politique intérieure et de l’organigramme du ministère.
Permettez-moi toutefois, de relever une petite coquille dans le rapport de Monseur Autef. Il y dit en effet que la facturation des mille exemplaires du Temps de Niger était déjà inférieur au prix
de revient. Je ne pense pas que cela soit une appréciation correcte du prix de revient de ce journal. j’ajoute aussi, qu’il est peu élégant qu’une entreprise essentiellement commerciale, affirme faire des cadeaux à un état souverain. D’autant, que, j’ai constaté avec un plaisir extrême, que le peuple nigérien est un peuple fier. Ceci n’enlève rien à la considération que j’ai pour Monsieur Autef.
J’espère faire un saut à Niamey, dans la semaine qui vient. Dans ce cas, je me ferai un plaisir de vous rencontrer, et de discuter de ces problèmes de vive voix.
Dans l’attente , je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur et Bien Cher Ami, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
J. Baulin
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