Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
RÉPUBLIQUE DU NIGER
DEVELOPPEMENT
N°054023 /CGD
Niamey, le 23 AVRIL 1968
à
29.4.68
Monsieur le Directeur du Centre
d’Information du Niger
13, Boulevard Haussmann
PARIS 9ème
OBJET : Questionnaire de la Société De Danske Sukkerfabrikker.
REF : Votre lettre 68-638/jb/dh du 2/4/68
Monsieur le Directeur,
Suite à votre lettre citée en référence, je vous prie de trouver ci-joint les réponses au questionnaire de la DDS.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
GOUKOYE KARIMOU
P. J. 1
REPONSE AU QUESTIONNAIRE DDS
( Lettre 68-638-du 12/4/1968
Centre d’Information du Niger )
A - Aspect commercial
A-1- Consommation annuelle de Sucre au Niger : en 1967 - 8 000 T environ - importations officielles -
A-2- Consommation future prévue :
en 1972 - 15 000 T
en 1975 - 17 500 T
A-3- Actuellement la totalité du Sucre consommé est couverte entièrement par les importations - dont 98,8 % en provenance de la CEE et Madagascar -
A-4- Taxe et droits de douanes :
D-5- Pas de taxe à la consommation - cependant le Sucre en provenance de Madagascar paye une taxe de péréquation de 20 CFA/kg -
D-6- En principe du Sucre "blanc "plantation" meilleur marché - mais les importations actuelles portent sur du sucre raffiné en morceaux : en pains et en poudre
D-7- Prix en CFA -
D-8- Il est prévu d’utiliser la mélasse pour l’alimentation du bétail, la distillation en alcool (carburant, parfumerie, pharmacie)
B - Main d’oeuvre
B-1- L’usine sera construite à une dizaine de kilomètres de la ville de Tillabéry.
B-2- Population de la ville et des environs : 15 000 Populations de l’Arrondissement : 217 000
B-3- Il est possible de trouver les ouvriers qualifiés à Tillabéry et surtout à Niamey distant de 100 km environ.
B-4- Pas de prévisions de logement
B-5- Ouvriers non qualifiés : 32 CFA/heure
Ouvriers Qualifiés : 32 000 CFA/mois
40 h de travail/semaines
B-6- Taux d’augmentation des salaires des 5 dernières années : + 5 %
- Prévisions : + 2 % par an environ
C - Emplacement de l’usine
C-1- Tillabéry peut être relié aux villes et au port par :
- Tillabéry - Niamey 110 km
- Niamey - Dosso - Gaya - Parakou - 450 km
- Parakou - Cotonou - chemins de fer et routes - 600 km voir annexes C, et C2
C-2- Ces Routes sont praticables toute l’année -
C-3- Pas de voies ferrées -
C-4- La sucrerie sera construite à proximité du fleuve Niger - voir annexes C7-C9-C10-joints
C-5- L’évacuation des eaux usées doit se faire vers le fleuve après décantation et traitement - voir annexe C-19
C6- Il n’y existe pas de circuit de distribution électrique - La Sucrerie doit comporter une Centrale thermique autonome - Les combustibles prévues sont la bagasse, les balles de paddy de la rizerie proche, et du Fuel - Voir annexes C3-C4-C16
C7- L’usine sera implantée dans la zone de culture - rayon de 20 km maximum
D - Conditions Ecologiques et climatiques
Voir annexes C.12 ET C.14
D1- Voir annexes C5 et C6 - ci-joint
D-2- L’eau sera amenée par pompage - aménagements hydro-agricoles -
D-3- Hauteur moyenne à Tillabéry : + 200 m du niveau de la mer
D-4- Le terrain est plat
D-5- Voir annexe 10
D-6- Voir annexe A 11
D-7- Cultures normales-Riz, Coton, Mil, Sorgho-
D-8- Fumier animal seulement
D-9- Calcaire - voir annexe C.15
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DEVELOPPEMENT
Divers
ANNEXE C 1
Tarifs Divers O.C.D.N. applicables à compter 20/6/66
DESCENTE - Application tarif 3/64 sauf bouteilles vides - Zinder - Cotonou ; 7.600
- Maradi - Cotonou ; 6.700
COMMISSARIAT GENERAL
AU DEVELOPPEMENT
DIVERS
Annexe C2
TARIFS O.C.D.N. APPLICABLES A COMPTER 20/6/66
LVC/MDj
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Complexe Sucrier Niger
ANNEXE C-3
Divers
CARACTERISTIQUES GAS-OIL
Densité à 15" 0,8585 (moyenne 0,870)
Point de congélation 10° C
Flash point 92° C
Viscosité cyrématique à 37° C 10
Redwood 1 - 100 F
Redwood 2 - 140 F
Teneur en eau % Maximum 0,05 volume
Sediment % Maximum 0,01 poids
Soufre % Maximum 1
Pouvoir calorifique supérieur 10 600 min.
Point d’écoulement + 11° C
Diesel Index 50
LVC/MDj
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Complexe Sucrier Niger
Divers
ANNEXE C-4
CARACTERISTIQUE FUEL
- Densité) 15% Maximum 0,995/moy.0,930
- Viscosité cinématique à 50 C 170 CST
- Point d’écoulement ( 21° C
( 70° F
- Viscosité Rewood) 100°F 1500 Sec.
- Teneur en soufre Maximum %
- Eau % en volume Maximum 1.
- Sédiments % en poids Maximum 0,01
- Cendre % en poids Maximum 0,02
- Point éclair ( 110 ° C
- (
- P C S 10.380
Valable pour le FUEL importé de FRANCE-
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ANNEXE C-5
DONNEES METEOROLOGIQUE III
Températures, Hygrométrie Pluviométrie ( Tillabéry )
LVC/KDj
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D I V E R S
ANNEXE N° C-6
DONNEES METEOROLOGIQUE I
Régime des vents et des tempêtes pour l’année 1966 ( Tillabéry )
LVC/MDj
Commissariat Général au Développement
ANNEXE Cè7
iV
Divers
LVC/MDj
Commissariat Général au
Développement
ANNEXE N° C-9 -
Divers
LVC/MDj
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Développement
ANALYSES DE L’EAU DU FLEUVE NIGER I ANNEXE C-10
Divers
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ANNEXE N° C-12
DONNEES METEOROLOGIQUES II
Divers
Mouvement Général des vents ( ensemble du Pays )
De novembre à mars, l’harmattan, vent très sec, souffle sur l’ensemble du pays. Avec une vitesse moyenne de 4 à 6 m/s dans les régions méridionales, 6 à 10 m/s dans les régions septentrionales, l’harmattan, soufflant dans la direction générale de l’Est vers l’Ouest, peut avoir des pointes jusqu’à 15 à 20 m/s (dans la région de BILMA). Il est passagèrement refoulé en altitude par l’Alizé de janvier.
L’Alizé AUSTRAL ATLANTIQUE souffle du tropique Sud vers l’Equateur (où il se trouve dévié) et traverse le pays de mai à septembre (Mousson). C’est un courant d’Ouest, humide, faible dans les basses couches. Les vents au sol sont de secteur Sud Ouest sauf au passage des grains ou une rotation à l’Est est observée. Le degré hygrométrique de l’AIR est relativement élevé (juillet et août ) et l’amplitude de la variation diurne des températures est faible.
Les mois d’avril et d’octobre sont les périodes de transition pendant lesquelles s’effectuent les rotations d’Est en Ouest (avril) et d’Ouest en Est (octobre). Durant ces périodes de transition les vents au sol sont généralement faibles et de direction variables.
NOTA : Ces renseignements ont été communiqués par le Service Météorologique de NIAMEY. / .
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Annexe : C-14
Complexe Sucrier NIGER
LE PAYS ET SON CLIMAT
Divers
Le territoire de la République du Niger s’étend sur 1.279.000 km 2 , entre le 3ème et le 22ème degré de latitude Nord, et le 0 et 16ème degré de longitude Est. Le Niger peut se diviser en trois régions différentes :
- au sud, une zone à vocation agricole sédentaire d’environ 281.000 km 2
- au nord de l’isohyète 400 mm une zone à vocation pastorale et nomade ( 300.000 km 2
- au nord de l’isohyète 150 mm un territoire désertique.
Le seul cours d’eau permanent est le fleuve Niger qui arrose le Sud-Ouest du pays. Ce fleuve traverse le pays sur une longueur de 550 km.
A Niamey le débit moyen est de 1.022 m 3 /sec, dont 200-210 jours plus de 1.000 m 3 /sec et 80 - 50 jours moins de 100 m 3 /sec. ( Juin, Juillet, Août ) .-
Débit du Niger par mois :
Climat : Sec continental, avec une saison sèche de 6 - 8 mois ; 8) % de pluie tombent pendant les mois de juillet, Août et Septembre. Les mois les plus froids sont Décembre et Janvier avec des écarts entre la température nocturne et diurne jusqu’à 22 degré. Les plus hautes températures sont enregistrées pendant Avril et Mai ( 45° et plus ) .
Population : La population du Niger est d’environ 3.127.000 habitants ( densité moyenne de 2,8 h/km 2 ; en zone sédentaire de 34 h/km 2 . / .
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ANNEXE C-15
COMPLEXE SUCRIER NIGER
Divers
ANALYSE DU CALCAIRE
Sur le gisement de calcaire actuellement exploité à MALBAZA, il a été prélevé des échantillons qui ont donné, à l’analyse, les résultats suivants :
( n doit retenir de ces analyses :
- l’homogénéité du dépôt calcaire.
- la très forte teneur en CO 3 Ca.
- la possibilité d’obtenir une excellente chaux grasse et parfois une chaux faiblement hydraulique - indice d’hydraulicité 0,14.-
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ANNEXE N° C-16
Divers
COMPLEXE SUCRIER NIGER
Tableau 1
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES D’UN ECHANTILLON DE CHARBON D’AGADEZ
Document charbonnage de France
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Annexe C-16 page 2
COMPLEXE SUCRIER NIGER
Tableau 2
PARAMETRES DE REGLAGE-VALEURS REELLEMENT PRATIQUES
Document charbonnage de France
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Annexe C-19
Divers
TRAITEMENT DE L’EAU
A/ - PROCEDURE DE TRAITEMENT ADOPTE
Compte tenu de la nature de l’eau brute et des différentes utilisations, le traitement comprendra, une déferrisation suivie d’une filtration permettant d’éliminer le fer ainsi qu’une partie du gaz carbonique.
A la sortie de ce poste, une partie de l’eau pourra être utilisée directement dans les circuits de fabrication. Comme elle possédera un pH supérieur à 7, il sera nécessaire de prévoir une acidification si on veut ramener ce pH à une valeur inférieure à 7. Le reste du débit traversera un poste de filtration sur neutralité permettant d’éliminer tout le gaz carbonique libre restant dans l’eau et de la stabiliser. A la sortie de ce poste de filtration et de neutralisation, l’eau destinée à alimenter les chaudières sera adoucie, ce qui permettra d’éliminer complètement la dureté totale. Il est prévu, en outre, une injection de tanins en chaudières, dont le rôle est d’éliminer l’oxygène et d’éviter les corrosions ou incrustations éventuelles.
B/ - INVESTISSEMENTS
- matériel de traitement rendu et monté : 7 millions Frs CFA
- génie civil tuyauteries d’amenée et de raccordement, câblage électrique et équipement de protection : 4 millions Frs CFA
- imprévus et premier stock de réactif : 1 millions Frs CFA
- soit au total 12 millions Frs CFA
C/ - FRAIS D’EXPLOITATION
- énergie électrique : 6 KWH pour 46 m 3 à 12 Frs CFA/KWH
- réactifs (neutralité, tanins, résine) : 0,5 millions Frs CFA/an
- pièces et entretien : 0,5 millions FRS CFA/an
- personnel d’exploitation à 3 postes :
C-19 page 2
. 1 contremaître : 0,9 million Frs CFA/an
. 3 ouvriers : 0,6 million Frs CFA/an
- amortissements et frais financiers :
. 20 % sur matériel : 1,4 million Frs CFA/an
. 15 % sur génie civil : 0,6 million Frs CFA/an
- frais généraux : pris en compte par l’installation de fourniture de l’eau
- frais totaux : 4,9 millions Frs CFA/an.
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Complexe sucrier
ANNEXE N° A - 10 PEDOLOGIE
1/- DONNEES SUR LES SUBSTRUCTURES GEOLOGIQUES
Rappelons brièvement quelle est la géologie de la vallée.
Le socle précambrien affleure sur la majeure partie de sa longueur, en alternance avec des schistes au Nord, avec des roches basiques et phylliteuses plus au Sud. Entre le W et la frontière du DAHOMEY, les schistes prédominent.
Enfin, les formations sédimentaires dessinent un vaste plateau gréseux recouvert d’une cuirasse latéritique ancienne.
Cette géologie a donné naissance à différentes descriptions qui permettent d’établir une stratigraphie susceptible d’être étendue par analogie. Cette stratigraphie est en conséquence largement imprécise et sujette à caution.
Bien que n’intéressant pas directement la pédologie, qui décrit les profils jusqu’à une profondeur de 1,50 m au maximum, le souci de ne négliger aucune possibilité de créer des réserves d’eau pourrait justifier quelques prospections ponctuelles sur la nature et l’épaisseur des couches plus profondes, jusqu’au socle sain ou jusqu’à la première formation imperméable.
Il n’est pas exclu de découvrir ainsi des réservoirs naturels exploitables pour emmagasiner l’eau du fleuve avec des frais de pompage réduits, pour former dans le sable une nappe captive pratiquement à l’abri du principal obstacle à l’économie des nappes d’eau libre, l’évaporation.
Annexe A - 10 page 2
2/- SOLS DES CUVETTES
L’appellation de "cuvette" est réservée aux superficies comprises entre le lit mineur et l’extension maximum du lit majeur du fleuve en crue, leur caractéristique descriptive étant leur sujétion plus ou moins longue à la submersion.
Les sols des cuvettes présentent une relative uniformité pédologique qui autorise à les classer dans la catégorie des sols hydromorphes, avec trois groupes principaux :
1° - Les sols hydromorphes organiques,
2° - Les sols hydromorphes minéraux à gley, subdivisés en sols brun et sols noirs,
3° - Les sols hydromorphes jeunes sur matériaux d’apport récent.
Les sols hydromorphes ont une excellente structure et, en conséquence, une bonne perméabilité. Ils ont aussi un bon coefficient de draînage sous réserve que leur coté topographique ne soit pas trop basse.
La richesse en humus est élevée et bien répartie ; la texture est argilo-limoneuse en surface, devenant argilo-sableuse en profondeur.
Les sols hydromorphes à gley sont, par contre, compacts et peu perméables. Ils se draînent mal, tandis que les sols hydromorphes à gley noirs se draînent bien en surface. Les sols hydromorphes jeunes ont une structure fondue très battante et sont peu perméables.
Dans leur ensemble, les sols de cuvettes se définissent par leur composition tantôt sablo-limono-argileuse, tantôt argileuse, et en général, par leur perméabilité insuffisante. Ils renferment une quantité appréciable de matière organique et, au point de vue chimique, on ne décèle pas de carence particulière.
Annexe A - 10 page 3
3/- SOLS DES TERRASSES
L’appellation de "terrasses" est donnée aux terres dont une des frontières est commune avec celle du lit majeur, et la limite extérieure non commandée par la topographie, mais par une convention liée à différents critères.
Leur caractéristique est qu’elle échappent en tous temps à la submersion.
Les sols des terrasses se classent en deux groupes :
1° - Les sols ferrugineux tropicaux non lessivés, beiges ou ocres,
2° - Les sols bruns steppiques et bruns rouges.
Les sols ferrugineux tropicaux présentent souvent un relief dunaire à pente assez forte. Le ruissellement est intense, provoquant un premier danger d’érosion que renforce encore leur sensibilité à l’érosion que renforce encore leur sensibilité à l’érosion éolienne.
Les sols bruns steppiques et bruns rouges ont un relief plus atténué et, en conséquence une moins grande sensibilité à l’érosion éolienne et à celle provoquée par le ruissellement.
La morphologie des sols de terrasses et leur classification se caractérisent d’une manière très générale par le manque d’argile et, en composition chimique, par la pauvreté en azote et en matières organiques.
Il s’agit toujours de sols profonds et de perméabilité élevée ; la texture est sableuse (80 à 90 % ) en surface, avec une perméabilité maximum, largement supérieure à la moyenne, devenant sablolimoneuse (sable 80 %, limon 5 %) et limono-sableuse (sable 75 %, limon 6 à 7 %) en profondeur.
Du point de vue physique, on doit encore souligner l’incohérence généralisée des horizons superficiels et, en conséquence, leur sensibilité, déjà mentionnée, à l’érosion.
Enfin, le pouvoir de rétention est faible, notamment en surface où la perméabilité est la plus forte.
Annexe A-10 page 4
4/- CONCLUSIONS GENERALES SUR LES POTENTIELS DES SOLS
Le caractère général des sols, tant de cuvettes que de terrasses, est qu’on ne peut se fier à leur fertilité actuelle et que leurs déficiences devront être corrigées.
Le NIGER échappera d’autant moins à cette nécessité que l’emploi systématique de l’irrigation la rend par ailleurs inéluctable.
Un programme général d’amélioration des sols devra donc être élaboré, qui réduise par étapes le caractère limitant de la pédologie, principal obstacle actuel au bénéfice de l’irrigation.
Les vocations naturelles de base ne seront cependant pas fondamentalement bouleversées. Les cuvettes resteront la terre d’élection des plantes tolérantes à l’hydromorphie, à l’acidité, et adaptées aux terrains argileux, en premier lieu : le riz.
Les terrasses porteront plus volontiers les cultures vivrières traditionnelles et celles auxquelles les conviennent les sols sableux.
Mais on peut prévoir qu’avec le temps, la volonté et les moyens, s’applique un programme systématique d’amélioration, que la notion de potentiel s’atténuera et que le "libre choix des cultures" qu’offre en elle-même l’irrigation, deviendra une réalité.
LVC/Mdj
Commissariat Général
au Développement
Annexe A-II
Complexe Sucrier
QUELQUES CARACTERISTIQUES DE LA CANNE A SUCRE AU NIGER
D’après les observations faites en Station de l’IRAT, Niamey, sur des collections de 160 m 2 par variété sur sol hydromorphe et riche de la Station de KOLO et avec fumure à la plantation ( 150 U de N du sulfate d’ammoniaque - 100 U de P2 05 du super triple et 100 U de K2 O de chlorure ) les rendements en canne ont été sur 23 variétés :
Les chiffres entre parenthèses ci-hauts indiquent le degré Brix correspondant.
Quant aux degrés Brix ils ont été variés suivant les variétés entre :
A la station de TARNA par contre où la canne n’a pas trop souffert des saisons sèches (irrigations de complément, mais insuffisantes) et où la nappe phréatique est beaucoup moins haute surtout en saison des pluies, sur 20 des 23 mêmes variétés la 1ère coupe entre 11 et 12 mois a donné les rendements suivants :
Ces renseignements n’ont qu’un caractère d’indication. / .
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