Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
PARIS - IXe
50 - 40
69. 803. jb. dh
TRACOMIN
407 McGill St.
Montréal 125
Je suis navré, pour toi, que tu aies jugé utile d’entreprendre Mol Malgana sur cette affaire mythique de 17. 000 dollars. Comment as-tu pu croire qu’un Nigérien, Inspecter d’Etat et bras droit du Président, pouvait être moins intransigeant que les intérêts de son pays, ou se laisser berner par tes calcules alambiques. C ’est de l’aberration.
Tu le sais fort bien, non seulement nous ne te devons rien dans cette affaire, mais, de plus, tu as "roulé" le Niger. Les 27. 000 dollars de ristiourne sur le fret obtenus par toi, et dont je n’ai appris l’existence que par le plus grand des hasards, reviennent soit au gouvernement canadien, soit au Fonds de contrepartie, ctéé par le gouvernement nigérien. En aucun cas à toi, quelle que soit la gymnastique à laquelle tu puisses te livrer.
Lors de notre entrevue dans tes bureaux à Montréal, en juin dernier, j’avais été on ne peut plus net sur cette question. Je t’avais affirmé que contrairement à nos espérances, nous n’avions pu obtenir plus de M. Mimran. Je t’avais précisé ensuite qu’il nous serait vraiment impossible de travailler avec toi tant que la confiance ne reviendrait pas, tant que ce problème litigieux sur la ristourne du fret n’aurait pas été réglé. Crois-moi, j’ai eu bien du mal à résister d’écrire une lettre recommandée à M. Strauss de l’Agro, pour lui reprocher de t’avoir remis le chèque de la ristourne - tu n’y avais absolument aucun droit - au lieu de le libeller au nom de la BDRN ou du gouvernement canadien. Je ne l’ai pas fait en souvenir du service que tu nous as rendu - et pour lequel tu t’es pourtant amplement récompensé - et pour ne pas scandaliser le Président à qui je t’avais recommandé.
N’était ton attitude étriquée qui t’amène à donner - en dépit de mes objurgation - la priorité à tes intérêts contre ceux du Niger et de tes amis, tu aurais pu nous aider et y retrouver en même temps, largement, ton compte. Tu as gâché une collaboration qui aurait pu être fructueuse en cherchant à te servir avant d’essayer de servir. Tu l’as fait même avec les amis. C’est dommage.
En dépit de tout cela, et en espérant que tu ne me pousseras pas à aller plus loin, je t’envoie encore un bon jour amical.
Ampliation : M.Mal Malgana
M. Mai Touraré
|
||
Plan du site |