Paris, le 30 octobre 1969

Monsieur BOUBOU HAMA
Président de l’Assemblée Nationale
NIAMEY

69.871.11.

Monsieur le Président,

Dans le cadre général d’études sur les expériences éducatives et culturelles les plus originales produites par certaines radiodiffusions et télévisions africaines, nous nous chargeons de recueillir quelques éléments d’information sur les réalisations du Niger dans ce domaine.

Le rôle de l’Association des Radio-Clubs est connu depuis longtemps, et les sources d’information comme les éléments d’information ne manquent pas à son sujet.

Mais la lecture des collections des journaux (quotidien : "Le Temps du Niger" et hebdomadaire : "Le Niger") a heureusement attiré notre attention sur une série d’émissions produites dans le cadre du "RADIO-UNIVERSITE-CLUB" de l’O.R.T.N., à partir du mois de mars 68 (avec un débat que vous avez animé sur la "Nation").

Selon les comptes-rendus de ces journaux,

ces émissions semblent avoir rencontré le plus vif succès, grâce, sans aucun doute, à l’active collaboration de nombreux hauts fonctionnaires et de plusieurs membres du gouvernement et, grâce, notamment, Monsieur le Président, à votre constante participation à ces débats : "la Nation", "l’exode rural", "le sous-développement"...

Bien que, dès le mois de juillet 1968, nous n’ayons plus rien trouvé dans ces journaux sur les activités du "Radio-Université-Club" (un simple entrefilet, dans le "Temps du Niger" du 7 janvier 1969, nous ayant appris la reprise de ses émissions), et, même si ce fut qu’une expérience de courte durée, nous demeurons très intéressés à mieux définir l’originalité et l’utilité de ces débats par le recours aux témoignages des principaux animateurs.

C’est la raison pour laquelle nous vous demandons, Monsieur le Président, de bien vouloir nous faire connaître votre opinion sur le "RADIO-UNIVERSITE-CLUB", à partir des débats que vous avez vous-même animés et sur l’ensemble de la formule.

Nous sommes persuadés que vous ne refuserez pas à notre étude votre contribution personnelle, qui nous serait infiniment agréable et précieuse,

et nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Le Directeur,

P.-S. : nous serions heureux de recevoir, pour notre service de documentation, aux conditions de votre choix, un nouvel exemplaire de votre livret sur "L’EXODE RURAL" (Croix-Rouge Nigérienne). Nous avons transmis celui que nous possédions à un chercheur de l’Université de Berkeley (Etats-Unis), qui écrit une thèse sur l’exode rural dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et qui fut très heureux que nous lui fassions découvrir votre importante contribution à l’étude d’un sujet pour lequel les sources d’information restent rares.