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le 26 septembre 1969

Madame le Révérende Mère Supérieure
Collège Mariama
Niamey

Révérende Mére,

Le séjour du Président au Canada a été merveilleux, et croyez-bien qu’ à l’ heure actuelle, grâce à l’ émission télévisée préparée par l’ équipe de la télévision canadienne, tout le Canada connaît les Soeurs de Mariama et se sent fier d’ avoir des compatriotes aussi valeureuses en une terre aussi lointaine.

Jean Charpentier, le chef de l’ équipe de la télévision canadienne, m’ a informé qu’ après l’ émission, des centaines de coups de téléphone étaient parvenus au bureau de la télévision canadienne, demandant l’ adresse de Soeur Gisèle de Doutchi, pour lui envoyer de l’ argent afin qu’ elle puisse se procurer les médicaments dont elle a besoin. J’ espère que cette bonne volonté se traduira dans la pratique par des dons généreux.

Permettez-moi, à propos de Soeur Gisèle, de vous citer un passage de la lettre de Michel Roy qui m’ écrit :

"J’ ai moi-même parlé ce matin à M. Huon, de l’ Agence Canadienne de Développement international, qui doit me faire tenir une liste complète de tous les projets en cours ou envisagés au Niger. Mais, dit-il, il faudra attendre quelques jours car nous sommes débordés à la veille de l’ arrivée du Président... Je lui ai parlé des religieuses, de la quinine et de la Landrover. Il dit qu’ il existe un moyen d’ obtenir cela et qu’ il va me le faire connaître ’le plus tôt possible’. Il a paru plus empressé en apprenant que je comptais écrire des articles sur le Niger..."

La bonne volonté que nous avons rencontré à Ottawa a quelque chose d’ émouvant, et nous a touchés tous, à commencer par le Président Diori. J’ essaierai d’ obtenir le film de la télévision afin que vous puissiez toutes le visionner.

Je vous d’ agréer, ma Révérende Mère, mes respectueux hommages.

J. Baulin