Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
NIAMEY, le 21 MAI 1970.
OBJET : RAPPORT DE LA MISSION DU NIGERIA.
à
Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président,
La mission au Nigeria s’ est portée sur trois points :
a) Le transport fluvial
b) La naviabilité du fleuve Niger
c) Une ligne de transmission électrique
à partir de KAINJI.
Vu l’ ampleur de ces sujets, un rapport séparé sur chacun d’ eux est présené en annex, dans lesquels je me permets certains commentaires.
Il serait dans l’ intérêt du projet de transport fluvial que je retourne au Nigeria bientôt afin de voir au balisage du fleuve.
copie à son excellence
l’ Ambassadeur BOULANA.
FRANCOIS CORDEAU
NAVIGATION DU FLEUVE DU DELTA A NIAMEY
CONCLUSION
La flotte fluvial opérant entre le delta et BARO (700 KM) pourrait servir sur toute la longueur du fleuve jusqu’à NIAMEY.
Entre BARO (700 KM) et BAJIBO (900 KM) le fleuve est semblable à la partir comprise entre le delta et BARO. du delta à BAJIBO le fleuve est navigable douze mois par année.
Cependant, entre BAJIBO 950 KM et le bourrage de KAINJI 1010KM, le fleuve coule vite, est plus étroit à certains endroits et coule à travers des parties rocheuses. C’ est dans cette partie du fleuve que les travaux d’ amélioration ont déjà été exécuté pour prolonger la période de navigation à onze mois par an.
La navigabilité entre KAIMJI (1010 KM) et BARATA (1168 KM) est contrôlée par le niveau d’ eau du barrage de KAINJI.
Dans les brefs de BARATA (1168 KM) à SOKOTO(1243 KM) et de SOKOTTO (1243KM) àGAYA(1350 km), certains endroits moins profond sont causés par les rochers isolés, mais dans la majorité des cas, il s’ agit de traversée, le chenal allant d’ une rive à l’ autre sur les sênes sableuses généralement plates. La profondeur minimale pourrait être augmentée par l’ extraction des rochers.
L’ écart du niveau d’ eau entre l’ étirage et les crues est d’ environ 5 à 6 mètres. La pente superficielle ne peut pas déterminer exactement, elle est de l’ ordre de 10 au km pour un débit de 1000 m3.
Il y a des indices pour nous assurer qu’un nombre de banos de sable se déplace d’ année en année et que le chenal change son parcours au cours des années.
Ce bief, en général, n’ est pas navigable pendant 4 mois et demi dans l’ année, allant du milieu d’ Avril au début de septembre.
Dans le bief de GAYA (1350 km) à NIAMEY (1645 KM) la profondeur minimale disponible est déterminée par des rochers isolés à neuf endroits différents. L’ amélioration de la profondeur disponible peut être obtenue en dynamitant ses obstacles.
L’ écart du niveau d’ eau entre l’ étiage et les crues est environ 4 à 5 mètres.
La pente superficielle a un débit moyen de 1000 m3, entre les échelles sont les suivantes :
Ce bief, en général, n’ est pas navigable pendant 5 mois dans l’ année, allant du début AVRIL au début SEPTEMBRE. On en déduit que le fleuve sans amélioration est navigable pendant 7 mois par année jusqu’à NIAMEY sans risque.
La profondeur la moins disponible est rencontrée dans le bief KOWARA, mais la période de navigabilité est déterminée par le bief NIAMEY / GAYA,même après toutes les améliorations possible du chenal.
Les premiers 10 jours au début et à la fin de la saison de navigation, le tirant d’ eau des barges devra être ajuster un accident facheux, pendant les années d’ amélioration du fleuve et du balisage du chenal.
Le principal embêtement à la navigation sur tout le fleuve est le pont GAYA XALANVILLE dont le tirant d’ air aux eaux de crue est environ 1,05 mètres pour une année très humide.
6,20 mètres de hauteur a été mesuré entre le 0 de l’ échelle de crue, fixée à une pile du pont et le bas du tablier. Quelques lectures ont été prises cette année 1970 pour nous donner une idée.
Durant la période de crue, la profondeur d’ eau est à son maximum et à plus de 6 mètres. Par contre,le tirant d’ air sous le pont est à son minimum. Alors, nous envisagerons de remplir les barges de manière à diminuer leur franco-bord pour leur permettre de passer en dessous, en tout temps.
Un pousseur en aval et en amont du pont les conduira à leur destination. Cette situation durera environ trois mois par an.
Aussitôt que les trafic prendra de l’ ampleur, une solution pour amenager le pont sera étudiée.
Il est à remarquer que le niveau d’ eau varie que de quelques centimètres par jour près des périodes d’ étiage et de crus. Mais qu’ en AVRIL et SEPTEMBRE ( à la fin et au début de navigation ) le niveau d’ eau change très rapidement près d’ un mètre par semaine a été observé. L’ avantage en entirer est que les eaux demeurent hautes longtemps.
REFERENCES :
A) RAPPORT
La navigabilité du fleuve 1965/1967
Par le service topographique de la République du Niger.
B) Etude sur la navigabilité du fleuve Niger par NEDICO 1969
C) Voyage d’étude et d’ observation sur le fleuve NIGER par FRANCOIS CORDEAU, Conseiller du Président de la République du Niger.
D) Information de :
- Monsieur W. A. E. GEORGE - Directeur de INLAND
WATERWAI
- Monsieur PETER FREGENI - Hydrolegiste à N. D. A
DE MARRI A INLWA (0 à 1140 km)
Le fleuve Niger de son embouchure à BAJIBO est navigable douze mois par année, et de BAJIBO à YELWA onze mois par année.
Les rapides de BAJIBO ont été améliorée récemment par dérechement et par la fermeture d’ un chenal secondaire.
Monsieur PETER FREGENI, hydrologiste à N. D. A. et en permanence à KAINJI a entrepris l’ étude de cette région. Contrairement aux croyances populaires, lerapide de BAJIBO est navigable et sans risque, pourvu que le pouseur soit assez fort pour remonter le courant.
En ament du rapide, dans la partie formant un "S" , le courant peut atteindre 2 noeuds (1 m/sec.) Dans la partie droite en avale du rapide, sur une courte distance. Le courant peut atteindre (2.5 m/sec) 4 mois quart noeuds.
Le courant est parallèle aux rives sur tout ce parcours et en aucun endroit, il y a des remous ou autres dangers qui peuvent pousser par travers les embarcations.
Pour passer cette région, il suffit d’ avoir un pousseur assez puissant pour atteindre avec son train de barges une vitesse légèrement supérieur à la vitesse du courant.
Les écluses d’ AWURU et de KAINJI ont respectivement 112 m de longueur par 12 m de largeur et 195 m de longueur par 12 m de largeur.
Le réservoir formé par le barrage de KAINJI d’ étend sur la longueur de 85 km par 35 km de largeur. En amont du réservoir à 30 km, avant d’ arriver à YELWA, il y a un rétrécissement du chenal qui ne cause aucune difficulté, pourvu que le niveau d’ eau à KAINJI ne soit pas inférieur à 450 pieds (137,16 mètres).
YELWA A GAYA(1140 à 1350 km)
GENERALITES
On s’ est aperçu qu’un certain nombre de banc de sable se sont déplacés. Ceci indique qu’un nombre de ces bancs ne reste pas fixé et que le chenal navigable pourrait changer au cours des années.
En aucun endroit, la largeur du chenal navigable n’a pesé de problème, cette largeur étant supérieur à 100 m. Le peu de profondeur disponible en certains endroits, est causé par des rochers et dans la majorité des cas il s’agit de traversées plates de sable.
Toutes améliorations dans cette partie du fleuve qui pourraient être amenée de traversées et du dérochement ne feraient que gagner quelques jours sur la saison de navigation seraient dispendieux et ne justifieraient pas économiquement, parce que les niveaux d’eau s’ élèvent rapidement à la suite des pluies.
DE YELWA A SOKOTO(1140 km- 1243 km)
De YELWA (1140 km) à BARATA (1148 km) il n’a pas eu de lecture inférieur à 3 mètres d’eau de profondeur, pour un niveau d’eau à KAINJI de 465 pieds (141,73 mètres)
Afin d’avoir 1.500 m d’ eau au-dessus de l’endroit le moins creux au 1152 km en amont de SAKOCHI, il ne faudrait pas que le niveau d’eau à KAINJI soit inférieur à 459,5 pieds (140 m ). A cet endroit le chenal pourrait être facilement amélioré, n’étant qu’un rocher.
Dès le milieu d’AVRIL, on abaisse progressivement le niveau d’eau à KAINJI pour atteindre, vers la fin AOUT 440 pieds (134.11 m) afin de pouvoir prendre la crus blanche de SEPTEMBRE.
DE GEBBI (1165 km) l’influence directe de KAINJI sur le niveau d’eau ne se fait plus mentir.
Les débits de ce bref sont représentés par l’échelle à KOWARA (1179 km). Lors de notre passage le 18 et 19 AVRIL, le débit aété estimé à 900 m3/s.
TABLEAU INDIQUANT LES ENDROIT LES MOINS CREUX
Au 1249, 1250 km en amont de JIDERER BODE , il est préférable de passer par le chenal du Sudde l’Ile afin d’éviter les deux courbes raides. Ce chenal est plus creux que l’autre 3 mètres de demi, au lieu de 1.75 mètres.
NOTE : les sondages furent p^ris le 18 et 19 AVRIL. A cete date le fleuve avait un débit de 900 m3/o.
les seuils de sable sont des parties plates, en travers du fleuve qui forcent le chenal de passer d’une rive à l’autre.
Ce bief est moins creux que les deux autres entre NIAMEY et YELWA.
PERIODE DE NON NAVIGATION
NOTE : A l’échelle de KOWARA le niveau d’eau varie de 6 mètres, en moyenne.
D’une année sèche à une année humide, la période de navigabilité allonge de 8 semaines environ.
SOKOTO GAYA(1245 - 1351 km)
Les débits pour ce bief sont représentés par l’échelle à SABONGARI (1279 KM).
Elle est la plus profonde des trois parties dans laquelle le fleuve entre NIAMEY et YELWA peut être divisé, même après améliorations apportées au fleuve dans les autres parties.
Les bancs de sable se sont déplacés par rapport aux informations fournis par NEDICO aux endroits ci-dessus mentionnés :
NOTE : Les sondages furent pris le 20 AVRIL, à cette date le fleuve avait un débit de 900 m3/sec.
AU 1257 kmen le RAHAYEL, en continua tout droit sur la rive Sud, profondeur au moment de passage 125 cm.
ENTRE SABONGARI ET TUNGAN GIRIS(1279-1298 KM)
EN 1289 À 1292 KM : Un banc de sable s’est formé en travers du chenal sur le côté de la rive Nord. Il faut maintenant passer tout près de l’Ile, la profondeur au moment du passage 120 cm.
AU 1293 KM : On suivi le chenal du côté Nord de cette Ile.
DU 1294 5 AU 1297 KM Les bancs de sable se sont déplacés.
NIAMEY/GAYA(1645 km-1350 km)
DESCRIPTION DU CHENAL : En général, le chenal navigable ne pose aucun problème. La profondeur et la largeur minimale disponible sont déterminées par les rochers.
Ces obstructions rocheuses sont constituées en dominance par des pics isolés. On entrevoit l’ amélioration du chenal en profondeur, en largeur et son redressement, peut-être obtenu à des frais restreints en dynamitant ces obstacles. Pour permettre aux plus grands bâteaux de passer.
l’amélioration s’échelonnera sur une grande période de temps en éliminant les rochers au fur et à mesure que le trafic se développera et que les barges grossiront.
PERIODE DE NON NAVIGABILITE SANS TRAVAUX D’AMELIORATION DE SOKOTO/GAYA/.
NOTE le niveau d’eau à l’échelle de SABONGARI varie environ de 6 mètre en moyenne .
D’une année sèche à une année humide, la période de navigabilité allonge de 8 semaines environ.
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