Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Handelsblatt du 17 .9 .68
Remis au Prst. à Paris le 8/10/68
Le Président de la République du Niger discutera du renouvellement des accords d’association entre la Communauté Européenne et les pays africains.
Les pays africains membres du traité d’association entre la CEE et l’Afrique attachent une très grande importance au voyage que fera le Président de la République du Niger, Diori Hamani, en Europe du 19.9 au 11.10.68. Il doit se rendre dans les capitales des six pays du marché commun. Le Président effectue ce voyage en tant que Président de l’OCAM d’une part, à laquelle appartiennent les 14 pays francophones associés au Marché Commun et d’autre part, au nom des 18 pays africains associés. Grâce aux conversations qu’il aura dans les six pays européens, le Président Diori pense pouvoir faire le point sur les aspects négatifs et positifs de l’association depuis 1963.
La Convention de Yaoundé expire le 31 mai 1969. Le Président Diori va demander aussi aux gouvernements de prendre en considération les propositions de transformation et d’élargissement que font les pays africains.
Ce voyage fait suite à une décision prise par le Conseil de l’association le 23 juillet dernier à Kinshasa. En effet, le conseil aurait décidé que les 26 pays membres européens et africains devraient se réunir avant le 15 décembre 1968 ; cette réunion doit avoir pour but de définir les points sur lesquels des principes généraux pourraient être acceptés par tous ; elle a aussi pour but de faire un premier examen collectif des problèmes et "de décider des détails pratiques à prévoir afin que les négociations puissent se terminer avant le 31 mai 1969" .
Diori commence son voyage par Bonn où il sera les 19 et 20 septembre. Il doit se rendre ensuite au Luxembourg, à Rome, Paris et la Haye. Le 10 et 11 Octobre, il aura des entretiens avec le gouvernement belge et enfin, toujours à Bruxelles, il rencontrera les membres de la Commission Européenne.
A son retour, il espère pouvoir ramener à un dénominateur commun les désidératas souvent fort dissemblables de ses partenaires africains afin que les négociations futures soient menées sur une base réaliste.
Le Président Diori n’est pas un inconnu pour les gouvernements du Marché Commun. Depuis 1960, il est Président, Ministre des Affaires Etrangères et ministre de la défense de la République du Niger. Il a prouvé à plusieurs reprises qu’il mérite sa réputation comme étant l’un des hommes politiques les plus progressistes d’Afrique. Diori n’est pas un de ces hommes politiques africains qui ne s’intéressent qu’à soutirer de l’argent. Il a crée lui-même une expression qui est admirable lorsqu’on connaît les conditions des pays africains :
" Nous nous aidons nous-même " .
Jusqu’à présent, l’association avec le Marché Commun, n’a pas apporté aux partenaires africains une aide efficace en ce qui concerne l’exportation des produits tropicaux. Ces pays africains encore jeunes se sont trouvés relativement désarmés devant la chute des cours mondiaux. Même la Côte d’Ivoire qui est un pays déjà relativement prospère a enregistré entre 1958 et 1965 une perte de 240 millions de $ en raison de la baisse des prix de ses produits et de la hausse des produits finis. Dans le même temps, ce pays qui est un des plus attirants d’Afrique, ne recevait que 60 millions de $ de subventions et de crédit. Entre 1964 et 1966, les exportations vers le Marché Commun des pays africains associés, se sont à peine accrues de 1%, alors que les exportations des pays d’Amérique Latine vers l’Europe ont augmenté pendant la même période de 6%. En 1967, les exportations africaines ont même diminué en valeur de 1%. Du côté africain, on insiste sur le fait que l’index des prix agricoles qui sont fortement subventionnés dans les pays industriel est passé entre 1958 et 1965 de 100 à 111. Celui des pays en voie de développement est tombé par la même période de 100 à 88. ( Le cacao : 59 ; les bananes fraîches : 66 ; le coton : 75 ; le café : 75 ; et l’arachide : 78 ). Les jeunes économistes africains font remarquer avec amertume que l’on devrait plutôt s’occuper des cours mondiaux des produits agricoles alors qu’en Europe et aux USA, les gouvernements dépensent, des milliards, pour soutenir leurs propres produits agricoles nettement au-dessus du niveau des cours mondiaux (par exemple les céréales, le sucre et l’huile d’olive).
DES EXEMPLES CONCRETS
Dans son mémorandum destiné aux autorités compétentes du Marché Commun, le Président Diori donne quelques exemples précis de l’écart toujours plus grand qui existe entre le produit des exportations et de l’augmentation des prix d’importations : "En 1960 au Cameroun, avec le prix correspondant à une tonne de cacao, on pourrait importer 2700m de toile blanchie ou 1200 kg de ciment. En 1965, pour la m^me quantité de cacao on ne peut importer que 800m de toile et 450 kg de ciment. En Côte d’Ivoire avec la valeur d’une tonne de café en 1960 on pouvait obtenir 4500 kg de poutre de béton ; en 1962, avec la valeur d’une tonne de café on ne pouvait plus obtenir que 3.000 kg de poutres de béton.
En conséquence, les africains espèrent que le fonds de développement du Marché Commun sera qualitativement et quantitativement tout à fait différent pour la prochaine période d’association. Grâce à ce fond, qui représente environ 20% du total de l’aide accordée par les partenaires de l’Asoociation, 531 millions de $ ont été accordés pour la période 1958-62. La commission Européenne propose d’ores et déjà d’élever cette somme à 950 millions de $ pour les cinq prochaines années (après la prise en considération des augmentations de prix intervenues ou à prévoir). Les pays africains associés ont de leur côté émis le voeu que le montant de l’aide s’éléve à 1,2 milliards de $.
Le Président Diori expliquera aux six gouvernements que le développement insatisfaisants du produit des exportations restreint la capacité de débouchés pour les produits finis et semi-finis européens dans les pays africains associés, ce qui devait obliger donc à un renforcement et un soutien des prix ainsi qu’à une diversification de la production. D’autre part, du côté européen, on demandera au Président Diori d’expliquer à ses partenaires africains que les investissements du Fonds de développement de la communauté européenne ne doivent plus être limitées par les frontières nationales d’un pays africain ; la priorité sera donnée aux projets qui concernent plusieurs Etats Africains à la fois. En particulier, les infrastructures de transport seront établies dans une perspective supernationale afin que soit possible une meilleure collaboration entre pays voisins pour des productions qui souvent se complètent.
CARL A. EHRHRDT
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HANDELSBLATT
Der Präsident der Republik Niger will die Erneuerung des Assoziationsabkommens EWG-Afrika diskutieren
C.E. BRUSSEL, 16. September. GroBe Bedeutung messen dia afrikanischen Partner der Assoziation EWG-Afrika der Rundreise ru, die der Präsident der Republik Niger, Diori Hamani, Zwischen dam 19. september und dem 11. Oktober in dia Hauplstüdie der sechs EWG-Länder unternimmt. In seiner Eigenschaft als neschäftsführender Präsident der afrikanishen und madegassischen Organisation für wirtschaftliche Zusemmenarbeit (OCAM), der die 14 nus der französischen Gemeinschaft hervorgegangenen Assoziationspartner angehören, und im Auftrag aller 18 Assoziationspartner will Diori in seinen Gesprächen mit den sechs Regierungen die positiven und negativen Erfahrungen des 1963 geschlossenen und am 31. Mai 1969 auslaufenden Assozitationssabkommens von Jaunde crläutern und um Verständnis für die daraus abgeleiteten Abänderungs und ERgänzungsvrünsche der afrikanischen Länder werben
Diese Reise steht im Zusammenhang mit dem BeschluB des Assoziationsrates, der am 23. Juli in Kinshase vereinbarte, daB vor dem 15. Dezember eine Tagung der 26 europäischen und afrikanischen Vertragspartner mit dem Ziel stattfinden soll, die Standpunkte zu den Fragen, bei denen gemeinsame Leilinien bis dahin orarbeitet werden konnien, einer ersten gemeinsamen Prüfung zu unterziehen . . und die praklischen sind, damit die Verhandlungen vor dem 31 Mai 1969 abgeschlossen werden können."
Diori beginnt seine Rundreise am 19. und 20. September in Bonn. ArischlieBend begibt er sich nach Luxemburg, Rom, Paris und Den
dk. HAMBURG. 16. September. Hamburg is wir schon in den vergangenen Jahren, auch diesem Jahr wieder auf der international Messa in Brünn vertreten, Es unterstreicht seiner Anwesenheit die groBe Bedeulung, die CSSR als wichtigster Transitkunde des Hambger Hafen besitzt. 1967 sind über I MIll, Tradsitgüter nadnoder von der Tsdiechoslewai in Hamburg umgeschiagen worden, Ein
Ahnlich
Haag. Am 10. und 11. Oktober führt er Gespräche mit der belgischen Regierung und abschlieBend in Brüssel auch mit der Europäischen Kommission. Ër hofft, nach Rükkehr in der Lage zu sein, auch die zumTell noch weit ausefnandergehenden Wünsche der afrikanischen Partner auf einen gemeinsamen Nenner bringen zu können, damitisie in den bevorstehenden Verhandlungen von einer realistischen Basis aus geschlessen vertreten werden könen.
Den EWG-Regierungen ist Präsident Diori kein Unbekannter. Seit 1950 ist er Präsident und zugleich AuBen- und Verteidigunsminister der Republik Niger. Wierdeholt hat er bewiesen, daB er nicht zu Unrecht den Ruf genieBt, einer der fortschrittlichsten Politiker Afrikes zu sein. Diori zählt nicht zu den afrikanischen Politikern, die nur en die Kassen drängen. Er prägte den für afrikanische Verhältnisse bemerkenswerten Satz : . . Wir helfen uns selbst."
Bis jelzr hat sich die Assoziierung mit der EWG für die afrikanischen Prtner nicht ais eine wertvolie Hillie bei der Ausfuhr tropischer Produkte erwiesen. Dem Verfail der Weltmarktpreise waren die noch jungen afrokanischen Lânder ziemlich hilflos ausgesetzt. Selbst ein schon relativ gutgestelltes Land wie die Elfenbeinküste verzeichnete von 1958 bis 1965 infolge der Preisbaisse bei seinen Produkten und des Steigens der Preise für Fertigwaren einen Verlust von 240 Mili. S. In der gleichen Zeit flossen diesem Land, das zu den attraktivsten zählt, aber nur 60. Mill. S als Zuschüsse und Kredile zu. Insgesamt erhöhten sich die Exporte derrr assoziierten afrikanischen Staaten in die EWG von 1964 his 1966 nur um wenider als 1% : die Exporte, Lateinamerikas in die EWG stiegen
Konkrete Belspiele
In seinem für die EWG-Behörden bestimmten Mamorandum gint Präsident Diori einige konkrete Beispiete für das wachsende Auseinanderkleifen von Exporterlösen und Steigen der Importpreise : . . 1950 konnten für der Gegenwert von einer Tonne Kakao in Kameroun 2700 m gebleichten Leinwand oder 1200 kg Zement eingaifihrt werden ; 1965 reichte die gleiche Menge Kakao nur noch für die Bexahlung von 800 m Leinwand oder 450 kg Zement. Ir. Abidjan entsprach der Wert von 1 Tonne Kaffee 1960 dem Wert von 4500 kg Eisenbetonträgern ; 1962 berelts Konnte men mit dem Erlös nur noch 3000 kg Elsenbetenträger kaufen."
Aus diesen Feststellungen leiten die Afrikaner die Brwartung ab, daB der der Entwicklangsfonds der EWG für die nächste Assoziationsperiode qualitativ und quantitativ umgestaltet wird. Uber diesen Fonds, der atwa, 20% der gesamten von den Assoziationspartnern bezogenen Auslandschilfe ausmacht, sind in der ersten Periode (1958—1962) 581 Mill. S bereitsgestellt worden. Die Europäische Kommission schlug bereits vor, das Volumen für die Kommenden fünf Jahre auf 950 Mill. S zu erhöhen (unter Berücksichtfgung auch der bisherigen und zu crwartenden Preissteigerungen). Die assoziierten afrikanischen Staaten haben ihrerseits elne Erhöhrung auf 1,2 Mrd. S als wfinschenchwert bezeichnet. Präsident Diori wird den sechs Regierungen jetzt erläutern, daB die unbefriedigende Entwicklung der Exporterlöse, die auch die Poxenz der afrikanischen Partner als Absatzmärkte für Halbfertig- und Fertigprodukte beträchtlich einengt, eine Verstärkung sowohl der Preisstützung als auch der Diverstfizierung der Produktion erfordert. Ergënzend dazu wird ihm von europäischer Seite u. a. nahegelegt werden, bei seinen afrikanischen Freunden um Verständnis dafür zu werben, daB die Investitionen des Entwicklungsfonds der Europäischen Gemeinschaft nicht mehr nur eng auf nationale afrikanische Vorhaben begrenzt werden sollten, sondern in zunehmendem maB auf solche Projekte konzentriert werden müssen, die mehreren afrikanischen Staaten gleichzeitig zugute kommen. Insbesondere müssen die Verkehrsinfrastrukturen groBräumiger angelegt "werden, damit aine sinnvolle. Arbeitsteilung zwischen den sich häufig ergänzenden Produktionen benachbarter afrikanischer Länder möqlich wird.
Rationelle Abfaflverwertung
Ju. BELGRAD. Die jugoslawische Tabakfabrik Tutunski Kombinat — Pritep oplant die Aufstellung einer Anlage, in der bel der Tabakverarbeitung bzw. Zigarettenerzeugung anfallander Tabakstaub und Tabakabfall zu einer Tabalfolie regeneriert werden kann. Der abfall kann auf dem Umweg über dia Folien bzw. eine Kunsiblallform als Beimischung wieder dem ProduktionsprozeB zugeiführt werden. Das von der Wirtschaftsbank "Stopanska Banka" in Skoplje gebilligte vorhaben mit einem Investitionswert in Höhe von 8,5 Mill : Dinar sieht aine jährliche Erzugung von 720 t Tabakfalien vor. Risher wandern in der jugoslowischen Tabakindustrie jährlich etwa 1200 t Tabakdstail auf Müllhaldan. Den AnstaB zu dem neuen Vorhaben gab eine Tabakfolien-Erzeugungsanlage, die die schwedische Firma Aranco im Vorjahr auf der Internationalen Tabak- und Tabakmaschinen-Messe in Skopije vorführte.
Starke Abhängigkeit der
CSSR von der Sowjetunion
We. MOSKAU. 16. September. Uber 99% es von der CSSR bezogznzn Erdöls kommen us der UdSSR, 63,6% des Eisenerzes, 53,3% ämtlicher Metalle, 90,7% des Getreides und 53,8% der Baumwolle. Der Export der CSSR die Sowjetunion dagegen seizt sich aus 65% Maschinen und Austrüstungen und nur aus 20% bzw. 15% Konsumgütern und Rohstoffen zusammen. Die tschechoslowakische Maschinenindustrie trägt nicht zuletzt zur Modernisterunn der sowjetischen Konsumgüterindustrie bei Allein in diesem Jahr sollen 2700 Werkbänke für die Trikotagenindustrie und 5000 Mascinen für die Konfektionsinndustrie geliefert werden. Gbenso wurden Hersteller von Schuh-, Lederand Galanterlewaren durch die CSSR ausgerüstet. Die CSSR exportierte zudem in dierem Jahr in die Sowjetunion 500 StraBenbahren, 350 Busse, 190 Diesel-Lokomotiven, 45 000 Tawa-Motorräder sowle für 23,5 M’’’ Rubel Möbel und 20 Mill. Paar Schuhe. (Vgl. auch den Commentar auf diser Seite.)
Moskau erneut mit der
Landwirtschaft unzufrieden
We. MOSKAU. 16. September. In Form aines Angrifis auf die Gebietsparteileitung von Dobrinsk im industriervier von Lipetsk hat das Moskauer Zentralkomitee erneut sciner Unzufriendenheit mit den Zuständen und Ergeb nissen in der Landwirstschaft Ausdruck verliehen. In einer groB aufgemachten Erklärung baanstandel das ZK, daB die Mélioration und Mechanisierung sowie die Bearbeitung des Bodens mit Düngemitteln nur schleppend vor sich geht. Auch frdert das ZK, daB der Getreideproduktion erhöhte Aufmerksamkelt gewidmet werden muB. Offensichtlich ist die Ernte in diesem Jähr nicht so ausgefallen, wie es heiBt.bourgeoisen Propagandaeinflüssen hart entge-
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