Régie Van Vo
Dateau

Camarade Président

Je m’exécre tout d’abord de ne t’avoir pas écrit plus tôt que je ne l’ai fait. Je voulais avoir de la matière à lettre pour ne pas te déranger inutilement.

Je te fais savoir que j’ai reçu le mandat que Gui dibo nous a fait au nom du CE et je m’empresse à saluer la disposition des camarades du CE à nous aider efficacement. Je les remercie également d’avoir compris que Dakar ne pourra rien faire s’il devait dépendre indéfiniment d’Abidjan. Déjà, dans ma lettre-rapport je vous présentais un diagnostic pessimiste de la situation financière de l’Afrique où l’argent qui nous était alloué était très mal utilisé par Lazare. Aujourd’hui je veux vous donner la preuve écrite que Lzare n’a pas été sérieux du tout.

Il m’a écrit une lettre dégoûtante pour me demander d’être son complice dans le vol qu’il voudrait faire à l’endroit du CE. Il me demande naïvement

d’accepter de dire que j’ai reçu de l’argent qui en fait, ne m’a jamais été envoyé. Lisez sa lettre et vous verrez combien est mensonger le prétendu rapport financier qu’il afit avec la complicité regrettable du Camarade Sacré. Je veux qu’il soit clair que Dakar a vécu sur des promesses qui n’ont jamais été honorées. J’ai engagé mon honneur à faire triompher ici le MEOCAM en dépit des difficultés de tous ordre que je rencontre, mais de là à m’acoquiner avec un responsable aussi corrompu je ne me sens pas disposé. J’exige que l’indépendance de Dakar soit immédiate et qu’on ne me parle plus d’Abidjan.

L’ouverture des Facultés est très prochaine et je l’affronte avec optimisme. Déjà il y a eu à mon actif la réunion du Mardi 4 Octobre à l’Assemblée Nationale où, l’encadrement du MJUPS, le Bureau Fédéral, le Bureau de la Section Nationale sont convenus de rendre obligatoire l’adhésion des étudiants U.P.S. au MEOCAM. Mieux le bureau de la Section Nationale et du MEOCAM seront installés au mois de Novembre.

Je te salue et je te prie de transmettre mes salutations à tous les autres camarades du CE. Je vous tiendrai informé de mes activités
Au revoir

Diori