Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
TURIN, 26 (ANSA) - LE PROBLEME DES RAPPORTS ENTRE PAYS INDUSTRIALISES ET NATIONS EN COURS DE DEVELOPPEMENT, SURTOUT CELLES DE L’AFRIQUE ONT ETE TRAITES PAR LE PRESIDENT DU NIGER M.HAMANI DIORI PENDANT UNE CONFERENCE INTERNATIONALE QUI SE DEROULE AU CENTRE DE TURIN DU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL.
LA MANIFESTATION SE DEROULE AVEC LA PARTICIPATION DE M. DIORI, DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES DE MADAGASCAR M.JACQUES RABEMANANJARA, ET DU MINISTRE DES TRANSPORTS DU CONGO-KINSHASA.M. FAUSTIN ZEZA . M. HAMANI DIORI A PARLE EN SA QUALITE DE PRESIDENT DE L’OCAM, L’ORGANISATION DE COOPERATION ENTRE LA CEE ET PLUSIEURS PAYS AFRICAINS.
LE PRESIDENT DU NIGER A REGRETTE DE CONSTATER QUE, PLUS QUE JAMAIS, LE TIERS MONDE SE SENTAIT EXCLU DE LA SOCIETE MODERNE. MAIS LA CONVENTION DE YAOUNDE (OCAM) ETAIT UN REMEDE A CELA ET IL FALLAIT ESPERER QU’ELLE CONTRIBUERAIT A L’INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE
LES OBSTACLES S’OPPOSANT A CETTE INDUSTRIALISATION ONT ETE ENSUITE CITES PAR M. DIORI. IL NE FALLAIT PAS OUBLIER QUE CETTE INDUSTRIALISATION ETAIT LA PREMIERE CONDITION POUR LE PROGRES SOCIAL EN AFRIQUE. SANS DOUTE, L’ AGRICULTURE AURAIT ENCORE UN ROLE IMPORTANT DANS L’ECONOMIE DES PAYS AFRICAINS QUI EN TIRAIENT LA PRESQUE TOTALITE DE LEURS REVENUS D’EXPORTATION ET QUI CONSTITUAIT LE 42 POUR CENT DES REVENUS NATIONAUX. MAIS SE LIMITER A L’AGRICULTURE SIGNIFIERAIT AUGMENTER DEPENDANCE ECONOMIQUE, ACCENTUER LA FRAGILITE DES STRUCTURES ET RESTER A UN BAS NIVEAU DE CROISSANCE.
LE PRESIDENT DU NIGER A CONTINUE EN DISANT QUE CETTE INDUSTRIALISATION INDISPENSABLE DEVRAIT ETRE ORIENTEE DANS DEUX DIRECTIONS ;
1) A PROVOQUER OU A ACCROITRE LA PRODUCTION DE BIENS DE CONSOMMATION POUR REMPLACER LES IMPORTATIONS ;
2) DEVELOPPER DES INDUSTRIES PRODUISANT DES PRODUITS POUR L’EXPORTATION, SURTOUT POUR LA TRANSFORMATION DES PRODUITS DU SOL ET DU SOUS-SOL. CE SERAIT LE MEILLEUR MOYEN DE DIVERSIFIER LA PRODUCTION AGRICOLE DES PAYS AFRICAINS ET DE MADAGASCAR.
A CE PROPOS, M. DIORI S’EST PLAINT DE L’ATTITUDE DE LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE EUROPEENNE QUI VEUT ASSIMILER DES PRODUITS AGRICOLES BRUTS A CES MEMES PRODUITS TRANSFORMEES. CELA RISQUAIT DE PORTER PREJUDICE, PAR EXEMPLE, A LA FABRICATION
DE CHOCOLAT DU TAPIOCA AU CAMEROUN ET A MADAGASCAR.
ANSA 7 -
HAMANI DIORI / SUITE FIN / TURIN
LE PRESIDENT DU NIGER A DIT ENSUITE QU’UN AUTRE OBSTACLE A L’INDUSTRIALISATION
DES PAYS ETAIT LE MANQUE D’AMPLEUR DES MARCHES INTERIEURS. CELA ETAIT VRAI SI L’ON
CONSIDERAIT UNIQUEMENT LES MARCHES NATIONAUX, MAIS LES CHOSES SERAIENT TRES DIFFERENTES SI BEAUCOUP D’ETAT ACCEPTAIENT DE SE GROUPER ET DE S’INTEGRER ECONOMIQUEMENT, COMME CELA EST DEJA ADVENU.
IL FAUDRAIT PAR CONSEQUENT QUE LA PROCHAINE CONVENTION ENTRE LA COMMUNAUTE
ECONOMIQUE EUROPEENNE ET LES ETATS AFRICAINS ET MALGACHE RECONNAISSE
L’EXISTENCE DE CES GROUPEMENTS.
PARLANT ENSUITE DES EXPORTATIONS DES PRODUITS AFRICAINS, M. DIORI A DIT QUE LES
NATIONS INDUSTRIALISEES, ET EN PARTICULIER CEUX D’EUROPE, PREMIERS IMPORTATEURS DE PRODUITS DE BASE, DEVRAIENT ACCEPTER DE LAISSER AUX PAYS AFRICAINS UNE PARTIES DE LEURS ACTIVITES UNE JUSTE REPARTITION DES ACTIVITES INDUSTRIELLES, A DIT LE PRESIDENT DU NIGER, EST INDISPENSABLE ENTRE NATIONS RICHES ET NATIONS PAUVRES SI L’ON DESIRE REELLEMENT VOIR LE TIERS MONDE SE DEVELOPPER. D’AUTRES PART, LES PAYS RICHES NE DEVRAIENT PAS S’INQUIETER DE CETTE REPARTITIONS ETANT DONNE QUE LES ETATS AFRICAINS SONT ENCORE TRES LOIN DU JOUR OU ILS POURRONT LEUR FAIRE CONCURRENCE DANS DES SECTEURS DE POINTE QUI EXIGENT UN NIVEAU TECHNOLOGIQUE ELEVE ET DES MOYENS FINANCIERS CONSIDERABLES. M. DIORI, PARLANT DES CAPITAUX, A DIT QU’IL ETAIT INDISPENSABLE D’AVOIR RECOURS AUX CAPITAUX ETRANGERS ET SPECIALEMENT, CEUX DE NATURE PRIVEE. MAIS LES CAPITALISTES PRIVES ETRANGERES MONTRAIENT UNE CERTAINE REPUGNANCE AUX INVESTISSEMENT EN AFRIQUE POUR DIVERS MOTIFS, EN DEPIT DES FACILITES QUI LEUR SONT CONSENTIES PAR LES PAYS DE L’OCAM.
IL SERAIT UTILE DE CREER UN FOND DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS PRIVES DANS LE CADRE DE LA CONVENTION DE YAOUNDE, A CONCLU LE PRESIDENT DU NIGER.
(FIN)
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