Fonds d’archives Baulin

le 10 septembre 1966

Monsieur le Président de la
République
~~Abidjan~~

~~A/S/ mon entrevue avec le président Hamani Diori~~

Monsieur le Président,

Alors que je me trouvais à Dakar, le président Hamani Diori avait téléphoné au Centre et demandé à ma secrétaire que je passe le voir aujourd’hui à 11 heures à l’ ambassade du Niger.

Il m’ a dit d’ emblée :

"Tous nos amis qui reviennent de l’ étranger me disent qu’ on n’ y parle que la Côte d’ Ivoire. Comme je l’ ai dit déjà à Gilbert Comte, nous aussi, nous avons besoin de publicité. A l’ heure actuelle, c’ est ce qui nous manque le plus..."

Je lui répondu :

"J’ en avais parlais au Président, et bien entendu, convaincu comme il l’ est que "la Côte d’ Ivoire ne peut être une oasis de prospérité", il est à 100% favorable à ce que nous oeuvrions aussi pour le Niger ; à un certain moment même, il avait caressé le projet de mettre notre Centre à la disposition de l’ ensemble du Conseil de l’ Entende... Toutefois, le Président craint que ce geste altruiste de sa part ne soit - comme cela arrive trop souvent, hélas ! - mal interprété pas certains milieux. C’ est pourquoi il désirerait que la demande formelle de collaboration vienne de votre part, et aussi que le Niger participe - fut-ce symboliquement - aux frais d’ édition du bulletin mensuel."

.../.

Le président Hamani Diori a accepté immédiatement d’ écrire une lettre demandant au Centre d’ aider à faire connaître le Niger et de verser une petite subvention.

Puis j’ ai expliqué rapidement au Président les différentes activités de notre Centre. Il a été fort élogieux, il a dit qu’ il comptait sur nous pour faire connaître le Niger et "ses modestes réalisations", pour améliorer les relations avec le monde journalistique, etc...

Il paraissait enchanté, pressé et voudrait qu’ on s’ occupe aussi d’ autres problèmes comme par exemple la diffusion des positions des pays de l’ Entente sur le prix des produits tropicaux, etc...

Ce que je puis assurer, c’ est qu’ il compte beaucoup, beaucoup sur nous.

Je vous prie d’ agréer, Monsieur le Président, l’ expression de mes sentiments dévoués et déférents.

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