photo faite

Le 4 février 1967

S. E. Monsieur Hamani Diori

Président de la République

du Niger

Niamey

Monsieur le Président,

Vous vous rappelez que, lors de mon dernier passage à Niamey, le 17 décembre dernier, je vous avais remis une lettre de la Dresdner Bank, dans laquelle cet établissement disait que l’un de ses clients s’intéressait à la seconde phase du plan sucrier.

Vous vous étiez beaucoup intéressé à cette affaire, et vous m’aviez dit que le nécessaire serait fait. A mon retour à Paris, j’avais immédiatement écrit une lettre à la Dresdner Bank, datée du 19 décembre, l’information que nous avions "avisé les services intéressés qui vous feront parvenir tous les renseignements nécessaires".

A mon grand étonnement, je reçois une lettre de cette même banque, disant n’avoir toujours reçu aucune information de Niamey. Je me demande ce qui a bien pu se passer. Je voudrais, dans la mesure du possible, maintenir une tradition qui veut que toute lettre reçoive réponse dans les quinze jours.

Par ailleurs, je viens de discuter longuement avec un journaliste du "Figaro", qui s’est engagé à faire paraître une enquête de toute une page sur le problème de la détérioration des termes de l’échange. Cela signifie que nous devrions recevoir encore plus vite le maximum de documents nécessaires pour alimenter cette campagne.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments déférents.

J. Oubet-Baulin