Paris, le 9 mai 1967

Monsieur le Président,

Je vous fais parvenir, ci-joint le texte de la réponse préparée par le CEE contre le memorandum présenté par le Président Diori en novembre dernier. Nous avons réussi à nous procurer ce document confidentiel. Je me permets de relever que le Président Diori lui-même n’avait pas encore réussi à se le procurer. Je l’ai fait retaper pour masquer éventuellement l’origine de la fuite.

Le second document intitulé "Analyse et critique de la Réponse de la CEE au memorandum de l’OCAM", est une analyse critique chiffrée et étoffée de faits précis, de la réponse de l’OCAM. Il constituera un instrument de travail très efficace pour le Président en exercice de l’OCAM dans ses prochaines discussions. D’autant que la surprise jouera à fond, car la CEE ne sait pas que nous possédons une photocopie de sa réponse.

La réponse de la CEE, ainsi que notre propre document, seront remis demain à M. Maï Ghana, conseiller de Diori, venu étudier le problème à Paris, et qui a été surpris que nous ayions pu nous procurer le document de la CEE, et très heureux de notre analyse critique. Il entre à Niamey dans le courant de la semaine.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments dévoués et déférents.