Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
L’aide elle-même, dans la forme que l’Amérique lui a donnée, que la France reprend en l’amplifiant - l’aide-assistance sans limitation de durée en passant par des gouvernements incompétents, frivoles ou corrompus - , mérite probablement les plus grandes critiques et peut-être une condamnation. Jamais on n’a rien fondé sur le don gratuit.
Ce dont les pays en voie de développement ont besoin, c’est d’un revenu national plus important provenant de leur travail. Le grief le plus fondé qu’ils puissent faire aux nations maîtresses de l’économie mondiale, c’est la dépréciation continue des matières premières dont ils sont les producteurs. Cette baisse, cette détérioration résultent des lois économiques et souvent, comme dans le cas du caoutchouc, des progrès de la synthèse.
Mais les lois économiques peuvent céder un peu de terrain devant les nécessités politiques et humaines.
La seule manière efficace d’aider les pays sous-développés serait sans doute une revalorisation générale des produits tropicaux . Encore faut-il qu’il s’agisse d’une action commune associée à la volonté des pays sous-développés de s’aider eux-mêmes.
Le sous-développement économique, l’inégalité des peuples devant la richesse, l’avenir et l’orientation du tiers monde, le pullulement des hommes sont des problèmes immenses et tragiques. Ils ne relèvent plus de solutions nationales. La France peut s’ingénier à réformer, revivifier, élargir même un système d’aide occidental qui, constitué sous l’impulsion américaine, n’a donné jusqu’ici que des résultats insignifiants et ruineux. Mais elle doit surveiller avec soin la limite de ses possibilités. Son avenir est en Europe et son territoire, délaissé pour des mésaventures lointaines, blessé par des années d’affaiblissement et d’incurie, mérite en priorité ses soins jaloux.
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