Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
S.E. Monsieur Hamani Diori
Président de la République
du Niger
Niamey
J’accuse réception de votre lettre du 8 courant et vous remercie vivement pour votre appréciation flatteuse de mes modestes efforts.
J’ai contacté immédiatement Bine dès réception de vos instructions. Au téléphone, il a essayé de battre en retraite. Il a admis finalement qu’il pouvait - comme promis lors de notre entrevue - réduire ses prix de quelque 50 %, mais que cela prendrait du temps, parce qu’il faudrait qu’il utilise les machines et appareils que nous comptions utiliser dans la petite imprimerie que je proposais de monter à Niamey ....
Enfin, il compte vous écrire dans la semaine et m’envoyer une copie de cette lettre. Je me permettrai de vous en faire une courte analyse dès réception.
Conformément à vos instructions, je reste en contact avec les fournisseurs du matériel afin que nous puissions imprimer le journal au cas où les négociations avec Monsieur Bine échoueraient.
En ce qui concerne la campagne OCAM sur la détérioration des termes de l’échange et la dégradation des échanges entre les pays de l’OCAM et ceux de la CEE, nous ne devons pas nous leurrer : c’est un désastre par rapport surtout aux résultats qui auraient pu être obtenus.
Voici pourquoi :
En dépit des efforts de la Commission de la CEE, les Africains n’ont pas voulu inscrire le "Memorandum de l’OCAM" à l’ordre du jour au Conseil de l’Association. C’est Messieurs David, Soubestre et Durieux de la CEE, que j’avais invités à déjeuner, qui me l’ont dit. Et ils rigolaient gentiment en voyant que je me démenais toujours.
glacés d’effroi par notre
Et
Je suis convaincu que ce n’est pas en ménageant nos partenaires que
nous les amènerons à faire des concessions. Au contraire, c’est en les démasquant en tous lieux, et spécialement devant l’opinion publique. Hors de là, point de salut. Mes premiers résultats obtenus sur le plan de notre litige bananier avec l’Allemagne Fédérale prouve
Mais encore faut il que nous ayions foi dans la cause que nous défendons et la volonté de vaincre. Or, à Bruxelles, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à des gens timorés préoccupés par de petits problèmes.
Ceci dit, vous trouverez, ci-joint, les photocopies d’un certain nombre d’articles publiés par nos amis. Même Bénazet y a mis du sien et m’a téléphoné pour me demander si j’étais content. Je vous transmets également le document de base que a servi aux journalistes de langue française pour écrire leurs articles.
Espérant que l’offensive de septembre-octobre sera plus fructueuse,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments dévoués.
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