Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
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seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Doc. D
DIRECTION des AFFAIRES ECONOMIQUES
PROCES - VERBAL de la réunion en date du 20 juillet 1967 à la Direction des Affaires Economiques
Etaient présente
NN.Jean POISSON, Directeur des Affaires Economiques,
Pierre HURET, Conseiller Technique MAECI
Daniel BUCQUOIT, Directeur de la SONARA
Maxime COPTI, Directeur Adjoint des Affaires Economiques
Ordre du jour : Analyse de la structure des prix de l’ arachide pour la campagne 1965/66
Document de travail : La note N° 221/MAECI/PH du 7.7.1967.
Au cours de cette séance de travail qui s’ était tenue dans le bureau du Directeur des Affaires Economiques, tous les éléments du prix de revient de la commercialisation des arachides pour la campagne 1965/66 avaient été examinés un par un, sur la base des remarques faites dans la NOTE en référence.
Il n’ y ont pas de difficultés majeures pour adopter les charmes du compte d’ exploitation 1965/66 correspondant aux postes du barème suivants
- les frais de commercialisation interne : 2.624 Fr par T
- les transports, transit et magasinage : 9.447 Fr par T
- les droits de sortie : 3.680 Fr par T
- le frêt maritime : 3.012 Fr par T
- les assurances : 178 Fr par T
- les frais débarquement : 272 Fr par T
- les charmes financières : 946 Fr par T
- le dédommagement COPRONIGER : 222 Fr par T
.../...
Les explications fournies par la SONARA quant au prix de vente moyen et au prix d’ achat moyen au producteur ont été satisfaisantes et n’ ont pas soulevé d’ objection.
Les points ce pendant qui ont soulevé le plus de difficultés et qui sont restés pratiquement sans explication définitive furent les suivants :
les tonnages produits et les tonnages vendus
les frais de sacherie
les frais généraux
1/ Tonnages commercialisés
La Note N° 221 MAECI/PH accusait une très forte différence, à l’ embarquement à LAGOS et à COTONU, entre les tonnages déclarés par le transitaire dans le bulletin N° 139 de la BCEAD et ceux de la SONARA. Cette différence s’ élevait à :
TRANSCAP 134.998 Tonnes
SONARA - 133.593 Tonnes
1.405 Tonnes soit 10,5% en plus.
La même Note soulignait aussi l’ important écart entre les tonnages embarqués par la SONARA et ceux livrés en EUROPE qui était de :
Embarquements : 133.593 Tonnes
Livraisons EUROPE : 133.192 Tonnes
401 Tonnes soit 0,3% en moins
Pour le premier point la SONARA n’ a pu fournir aucune explication, n’ étant responsable que des chiffres qu’ elle même avançait. Il eut fallu pousser les investigation auprès de la TRANSCAP et comparer alors les résultats avec ceux établis par la SONARA. Ce point ne pouvait donc être définitivement éclairci en séance.
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Pour le second point, la SONARA a affirmé, à l’ encontre de tout ce qui était admis jusque là, que le taux de déssication des arachides fraîchement récoltées et logement stockées au soleil était bien supérieur au taux de la prise de poids des tonnages transitant par des pays à forte humidité et traversant l’ océan. Ce taux de déssication n’ a jamais été calculé par la SONARA, mais il serait au minimum de 0,6%, si on tient compte du taux de coulage (0,2%) et du taux de prise de poids (0,5%) admis par le BOARD du NIGERIA.
Il reste à vérifier si effectivement sur 1.000 kgs d’ arachides achetées par la SONARA au NIGER, 6 kgs en moyenne et au minimum disparaissent par déssication. On a déploré que, comme pour le BOARD, la SONARA n’ ait pas établi pour son compte, depuis cinq ans qu’elle existe, ses taux de déssication, de coulage et de prise de poids, essentiels pour un contrôle efficace de l’ évacuation d’ aussi importants tonnages. Ce point aussi ne pouvait donc pas être définitivement éclairci en séance, puisqu’il fallait attendre plusieurs années encore avant d’ établir des statistiques exploitables.
2/ Les frais de sacherie
La note précitée s’ étonnait vivement du coût élevé de la sacherie puisque ce coût supposait que tous les sacs fussent fournis en emballage perdu, ce qui n’ était pas le cas.
ne disposant pas en séance de l’ ensemble des éléments comptables nécessaires à la mise au point de cette question, il fut décidé de procéder ultérieurement à une analyse approfondie du coût de la sacherie.
.../...
3/ Les frais généraux
Le poste du barème prévoyait une dépense au titre des frais généraux de 900 francs par tonne mais il est ressorti du compte d’ exploitation que les frais généraux étaient réellement de 2.227 Francs par tonne, ce qui parut exorbitant.
Cependant pour pouvoir appréhender ce poste, assez mal défini par ailleurs, il a été demandé à la SONARA de détailler ces dépenses par catégorie d’ activités :
- arachides
- décortiquerie
- transport
La rentabilité des deux activités annexes (décortiquerie et transports) étant fort douteuse et les frais de personnel ayant pris des proportions considérables, il a été décidé de pousser plus loin l’ examen de ces dépenses afin d’ en dégager les charmes nécessaires à l’ exploitation, les dépenses improductives et les gaspillages certains. Donc, ce point aussi n’ a pu être définitivement éclairci en cour de séance.
Ainsi l’ établissement des postes du barème pour 1967/68 fut remis à plus tard lorsque enquêtes et études auraient été achevées.
NIAMEY, le 31 juillet 1967
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