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U-003-089 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-003-089

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.

















5 avril 1977

ÉQUIPEMENT


QUALITÉ DE LA VIE


UN COLLOQUE DES NATIONS UNIES


La mer est encore capable de "digérer" le pétrole


Six millions de tonnes de pétrole ont été déversées en 1973 sur les mers du globe, selon les données publiées par l’ Académie des sciences des États-Unis.


Tel est parmi beaucoup d’autres l’un des chiffres cités par les spécialistes qui du 29 mars au 1er avril, participaient à Paris au séminaire organisé par le programme des Nations Unies pour l’environnement (P.N.U.E). Thème des débats, les incidences de l’industrie pétrolière sur l’environnement. Participants : deux cent cinquante experts de quelque quatre vingts nationalités. Des séminaires semblables qui permettent de réunir des représentants de l’industrie, des représentants des gouvernements et des fonctionnaires internationaux ont déjà été consacrés aux pâtes et papier, à l’aluminium, à la construction automobile et aux résidus des industries agricoles.


A Paris des données très précises ont été fournies en particulier sur la pollution des mers par le pétrole. Sur les 6 millions de tonnes d’hydrocarbures qui vont à la mer, un peu plus de 2 millions sont déversées au cours du transport, dont 310 000 tonnes par des tankers équipés de dispositif " load-on-top " Par le procédé dit du " load-on-top " l’eau de rinçage des cuves est mise à décanter dans une cuve spéciale du tanker avant d’être rejetée à la mer débarrassée de la plus grande partie des hydrocarbures. et 770 000 tonnes, par de bateaux ne disposant pas de cet équipement. 250 000 tonnes sont perdues au cours des mises en cale sèche 500 000 tonnes lors du lavage des cales et des moteurs de navires non pétroliers. 200 000 tonnes lors d’accidents survenant à des tankers et 100 000 tonnes au cours d’accidents de bateaux ne transportant pas de pétrole.


Sur les 4 millions de tonnes déversées en dehors du transport 8 000 tonnes proviennent de la production offshore. 200 000 tonnes de raffineries côtières, 300 000 tonnes des rejets urbains, 1 600 000 tonnes sont amenées par les fleuves, 600 000 tonnes viennent de fuites naturelles de gisements sous-marins, et 600 000 tonnes des retombées atmosphérique (qui ne sont pas toutes dues à l’utilisation des hydrocarbures).


Malgré la crainte qu’inspirent le transports maritimes, ceux-ci ne sont donc responsable que de moins d’un tiers de la pollution de la mer par les hydrocarbures. Quant aux accidents survenus aux pétroliers - le Torrey-Canyon est toujours dans les mémoires - ils ne "fournissent" que 3,27 % des déversements pétroliers liés aux transports maritimes.


L’accroissement de la taille des pétroliers augmente-t-il les risques d’accidents ? Les experts ont été unanimes à répondre non. Même sous pavillon de complaisance, les tankers géants, encore assez peu nombreux, appartiennent à de grandes compagnies, sont en bon état, bien équipés et menés par des équipages compétents.


La bonne qualité des supertankers ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais d’accident et que les conséquences de celui-ci n’en seraient pas très sérieuses. Mais les pétroliers sont constitués de compartiments indépendants, et il faudrait une catastrophe exceptionnelle pour que toutes les cuves soient crevées. Cependant, tous les accidents étant dus à une faute humaine, il faut améliorer la formation et la qualité des équipages.


Les pays côtiers, quant à eux doivent prévoir l’éventualité d’un grave accident ; il devraient donc établir des plans d’intervention et se doter du matériel nécessaire pour réagir le plus rapidement le plus efficacement possible à une "marée noire".


Les conséquences d’un accident dépendent essentiellement du lieu ou se produit la catastrophe. Certes, pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, les plages engluées présentent un aspect de désolation et la vie des populations locales en est gravement affectée. Cependant, après la "marée noire" du Torrey-Canyon, des études faites sur les côtes britanniques ont montré que la pêche était redevenue normale au bout de quelques semaines, ou de quelques mois au maximum. La faune et la flore des plages avaient mis moins de trois ans à se reconstituer.


En définitive, la santé globale de l’océan ne peut, selon les experts réunis par le P.N.U.E. être menacée par les hydrocarbures. La mer est une masse énorme de 1,4 milliard de kilomètres cubes d’eau et elle contient des micro-organismes capables d’éliminer le pétrole.


Cela ne dispense évidemment pas de limiter au maximum les pollutions par hydrocarbures : celle de la mer, de la terre et de l’air - l’anhydride sulfureux (SO 2) constituant une des pollutions atmosphériques les plus dangereuses. Les statistiques américaines permettent d’être optimiste, les compagnies pétrolières des États-Unis auraient dépensé en 1966, 271 millions de dollars pour préserver l’environnement, en 1974, elles en étaient à 1,6 milliard de dollars.


YVONNE REBEYROL

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