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U-006-016 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-006-016

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  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.















LA VIE ÉCONOMIQUE


vu 10.01.76

LA RÉUNION MONÉTAIRE DE LA JAMAIQUE
Accord sur l’élargissement des facilités de crédit accordées par le F.M.I.


Kingston. - C’est jeudi, en fin d’après-midi, que les vingt ministres du Comité intérimaire du Fonds monétaire ont terminé leur session, après s’être mis d’accord sur les deux questions qui, pendant toute la journée, avaient opposé la plupart des pays industrialisés aux pays en voie de développement ( qui s’expriment collectivement et, en marge du Comité intérimaire, à travers le groupe dit des " Vingt-Quatre " ) ainsi qu’aux pays de l’ OPEP. Le communiqué publié à la fin des travaux met, d’une certaine façon, un point final à trois années de négociations, destinées à amender les statuts du Fonds monétaire et à " enterrer " les accords de Bretton Woods qui, depuis la fin de la guerre, formaient la charte monétaire de l’ Occident.


Cela ne signifie pas pour autant que la date du 8 janvier constitue une " étape nouvelle de l’histoire monétaire du monde ", comme l’a dit un peu imprudemment M. Jean-Pierre Fourcade, car la plupart des dispositions qui ont été décidées ou approuvées de façon définitives à Kingston sont seulement destinées à avaliser l’état de fait existant.


De notre envoyé spécial


Bien que plusieurs ministres aient annoncé après le dîner de mercredi soir que tout était pratiquement réglé, et que la matinée de jeudi suffirait pour parachever le texte final, un certain suspense a régné tout au long de cette journée.
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Les deux points litigieux ont fini par donner lieu aux décisions suivantes :


En attendant que les amendements aux statuts du Fonds soient ratifiés, chacune des quatre tranches de crédit que le F.M.I. ouvre à ses membres ( la tranche-or n’étant, elle pas incluse ), sera augmentée de 45 %. Il sera possible de faire plus pour les pays en auraient vraiment besoin. On donne ainsi partiellement satisfaction aux pays en voie de développement, dont la principale revendication, au cours de cette session, aura été de demander un élargissement de l’accès aux ressources du F.M.I.


La décision prise a pour effet de porter le montant de chaque tranche à 36,5 % ( contre 25 % actuellement ) du quota alloué par le Fonds à chaque pays membre. Elle présente l’avantage, disent les pays industrialisés soucieux de limiter cette nouvelle source de liquidités potentielles, de ne pas privilégier la première tranche de crédit, la plus intéressante et souvent le seule qui soit effectivement utilisée, parce qu’elle est accordée pratiquement sans condition. A l’origine, les pays en voie de développement avaient demandé que la première tranche soit triplée, et cela de façon permanente.


L’augmentation " linéaire " de 45 % sur laquelle on s’est entendu, a, en principe, un caractère temporaire ; mais le communiqué stipule que la question sera " réexaminée en temps opportun " . Ce qui incline à penser que les règles du Fonds pourraient, sur ce point comme sur d’autres, être durablement modifiées, et que la proportion dans laquelle sont relevées les tranches est supérieure au pourcentage d’accroissement des ressources du Fonds arrêté pour la prochaine augmentation de ses ressources : 32,5 %.


Peut-on imaginer que, lorsque cette augmentation sera devenue effective, les possibilités de tirage seront réduites par retour à la règle qui limite chaque tranche de crédit à 25 %.


Un compromis guère acceptable


Les pays de l’ OPEP qui risquent de rester pendant longtemps des créditeurs nets ( Arabie Saoudite, Koweït, Venezuela ) devront accepter comme le États-Unis l’ont demandé avec une particulière insistance, que leurs monnaies respectives puissent être " tirées " par les pays débiteurs. Ils sont priés de se mettre en règle avec le F.M.I. sur ce point d’ici à six mois, mais l’exécution de cette obligation est laissée à leur bonne volonté, et ils ont fait savoir auparavant que ce compromis ne leur paraissait guère acceptable.


Ces derniers obstacles surmontés, l’ensemble des accords et des arrangements qui avaient été conclus depuis la fin du mois d’août sous condition suspensive ont pu être définitivement approuvés par le Comité intérimaire, sous réserve qu’ils soient maintenant entérinés par le conseil d’administration du F.M.I. puis ratifiés par les Parlements nationaux.


PAUL FABRA


( Dessin de KONK. )

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