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U-006-045 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-006-045

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.















AVEC 222 MILLIONS DE FRANCS EN 1976


Les crédits de recherche
sur les énergies nouvelles sont doublés


Seront consacrés aux énergies nouvelles en France , en 1976 , 222 millions de francs , environ le double des crédits de 1975 . Ces sommes seront partagées par moitié entre les projets de recherche et de développement d’une part , les programmes de démonstration d’autre part . Sur les 222 millions de francs , 1,6 millions devraient être consacrés à la géothermie et 115 millions à l’énergie solaire ainsi qu’à l’énergie éolienne et à la bioénergie , et un programme de 10 millions de francs est destiné aux pays du Sahel .


Sur ce total , les actions spécifiques de l’Etat s’élèveront à 75 millions de francs , le reste venant des organismes publics et de l’industrie . Mais la part de l’industrie restera faible . Une quinzaine de projets de logements chauffés par géothermie sont d’ores et déjà engagés , ou seront engagés cette année . Les avances de l’Etat pour ces réalisations s’élèveront à 46 millions de francs et permettront d’économiser environ 30 000 à 35 000 tonnes d’équivalent - pétrole pour environ trente-cinq mille logements au total .


En ce qui concerne les projets solaires , une vingtaine d’écoles , de piscines , d’usines ou d’hôpitaux sont en train d’être équipés de capteurs destinés au chauffage de l’eau ou au chauffage des locaux . Le surcoût est évalué à environ 10 millions de francs , et les économies d’énergie ainsi réalisées se montreront à environ 1 000 tonnes d’équivalent -pétrole . Par ailleurs , le gouvernement financera pour une large une centrale solaire de 10 mégawatts et a débloqué , cette année , la première tranche du programme de 30 millions de francs , étalé sur trois ans , destiné à aider les pays du Sahel à s’équiper en pompes solaires et en moyens de télécommunications alimentés en électricité par cellules solaires .


Nommé par décret en avril 1975 , M. Jean-Claude Colli fête le premier anniversaire de la délégation aux énergies nouvelles . L’avenir que vient de proposer pour lui la commission de l’énergie du VII * Plan est plutôt encourageant , et , comme pour les économies d’énergie , appelle un effort délibéré et une politique volontariste de la part du gouvernement ,


Les objectifs fixés par la commission sont en effet assez ambitieux ; en 1985 , la consommation globale d’énergie en France est fixée à 232 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep). Ce chiffre suppose 45 Mtep d’économies d’énergie réalisées à cette date . Pour leur part , les énergies 3 à 5 Mtep , soit 1 à 2 % de la consommation énergétique globale , ou encore , de manière plus significative , 4 à 6 % de l’énergie requise par les usages résidentiels et tertiaires . A l’horizon de l’an 2000 , la commission propose comme objectif que les énergies nouvelles représentent 3 à 7 % du bilan énergétique français , soit presque autant que l’énergie nucléaire en 1980 (8%)


Ces ambitions requièrent naturellement des dépenses . Rapportées au montant des investissements retenues pour l’énergie nucléaire d’ici à 1985 (prés de 70 milliards de francs) ou pour le pétrole (23,3 milliards) , les chiffres proposés pour les énergies nouvelles sont modestes : 2,8 milliards de francs seulement , et 10,7 milliards de francs pour les économies d’énergie . Encore ces dépenses apparaissent-elles considérables par rapport aux budgets actuels des deux agences .


Aider les utilisateurs


Le décret de création de la délégation aux énergies nouvelles ne donne au délégué aucun budget propre . M. Colli définit les actions de recherche et de démonstration qu’il intéressantes et doit en chercher financement ailleurs . Pour la recherche et le développement , il s’adresse ainsi aux organismes publics qui font déjà de la recherche et suscitent ou encouragent divers projets , par exemple , au Bureau de recherches géologiques et minières , au Centre national de la recherche scientifique , au Commissariat a l’énergie atomique , à l’E.D.F.


Pour les actions de démonstration , M. Colli doit convaincre les autres ministères et les collectivités locales d’engager et de financer certains projets . Le ministère de la jeunesse et des sports participé , par exemple , à la réalisation de piscines solaires , le ministère de l’équipement à la réalisation de logements chauffés par géothermie . . .


M. Colli travaille , en particulier , de concert avec l’Agence pour les économies d’énergie . Il a ainsi réalisé avec son aide , l’École solaire de Carbonne (Haute-Garonne) , la piscine olympique solaire d’Antibes , des logements solaires à Nyons (Drôme) , ou encore la production d’eau chaude nécessaire à une entreprise de pour le peignage de la laine : au total , l’Agence pour les économies d’énergie aura accordé un million de francs , en 1975 , a ces divers projets .


La délégation aux énergies nouvelles estime , en effet , que le soleil , le vent ou la géothermie ne deviendront des énergies crédibles que dans la mesure où les projets de démonstration se multiplieront . M. Colli explique alors qu’il préfère aider les utilisateurs plutôt que les industriels , et qu’il souhaite laisser les clients choisir leurs fournisseurs . En général , la délégation cherche des crédits lui permettant de financer 50% du surcoût d’investissement requis pour un projet de démonstration par rapport à l’investissement pour une installation classique .


En 1975 , environ 10 millions de francs auront ainsi été consacrés à réalisation de dix mille logements chauffées par géothermie ; quatre mille logements à Creil (Oise) , quatre mille à Melun , avec 60 000 mètres carrés de locaux administratifs et commerciaux , deux mille logements à Monte-de Marsan . En 1976 , l’argent disponible sera d’environ 18 millions de francs , ce qui permettre d’engager l’équipement de quinze à vingt mille logements supplémentaires , et un projet d’utilisation d’eau chaude à la Guadeloupe .


L’objectif de M. Clli est d’aboutir à cinq cent mille logements chauffés par géothermie en 1985 , soit une moyenne de cinquante mille par an . Ceci suppose que l’on fore un double puits pour chacun des deux mille à trois mille logements réalisés . Un double forage coûte environ 7 millions de francs ; l’équipement de cinquante mille logements appelle ainsi une dépense d’environ 175 millions de francs par an . La délégation finance , dans ce cas , 25 % du surcoût du forage .


Les chauffe-eau solaires
compétitifs `


Du côté des maisons solaires , les projets de démonstration sont évidemment moins nombreux ; la demande a même été jusqu’ici si faible qu’elle s’est trouvée , en général , satisfaite . La délégation estime pourtant que le chauffage de l’eau sanitaire par le soleil est , d’ores et déjà , compétitifs en France . Il existe environ douze mille chauffe-eau solaires essentiellement dans le sud du pays , et M. Colli en souhaiterait cent cinquante mille d’ici cinq ans , sur un total de onze millions de maisons individuelles en France . Le prix d’un chauffe-eau solaire a diminué de moitié en quelques années , et s’élève , à l’heure actuelle , a 4 000 francs s’il est doté réserve d’eau d’environ 150 litres . Ce prix , qui comporte le coût du moyen de chauffage annexe et celui de 2 à 3 mètres carrés de capteurs devrait légèrement baisser et tomber à environ 3 000 F d’ici cinq ans .


Pour le chauffage des maisons , le prix actuel des capteurs - 400 à 600 F par mètre carré - est à la limite de la compétitivité , sauf peut-être dans le sud de la France . La délégation estime qu’il faudrait que le coût des capteurs tombe a environ 200 F le mètre carré , et que l’on fabrique chaque année environ 10 000 mètres carrés de capteurs , de quoi équiper environ trois cents maisons individuelles . On estime , généralement , que la rentabilité peut être atteinte si l’investissement ne dépasse pas 10 000 F par tonne de fuel économisé chaque année .


Les fabricants de capteurs sont encore peut nombreux en France , environ une dizaine . Encore seulement quelques-uns d’entre eux fabriquent-ils d’entre eux fabriquent-ils du matériel fiable , par exemple la Sofie a Perpignan . Les sociétés pétrolières Eif et C.F.P. s’intéressent aussi beaucoup aux maisons solaires , et s’apprêtent a fabriquer industriellement les capteurs . En ce qui concerne l’énergie éolienne , le problème n’est pas très différent . L’investissement , aujourd’hui , s’élève de 5 000 a 10 000 F kW installé , ce qui n’est pas encore très compétitif . Une société française , Aérowatt , fabrique , en série , de petites machines de 10 kW ou moins , qui sont exportées ou équipent certaines balises en mer . Comme pour l’énergie solaire , la délégation a l’intention de lancer des projets de démonstration plus ambitieux , et notamment la réalisation d’une éolienne de 100kW en Bretagne et une autre aux Antilles . Ces réalisations devraient être menées en parallèle avec la centrale solaire a miroir de 10 mégawatts , et l’étude de la petite centrale de 500 kW à 1 mégawatt , dont la délégation a lance l’appel d’offre en mars , et dont elle attend les réponses le 15 mai ( le Monde daté 7-8 mars ).


DOMINIQUE VERGUESE

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