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N-23B-238-003 - NOTES - Classeur N - Fonds d'archives Baulin

N-23B-238-003

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    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.
















OI/GD

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DE L’INFORMATION

ET DE LA JEUNESSE
Service de la Presse écrite et filmée
N° 173/68/ M.I.J/P.
Niamey, le 10 AOUT 1968


Le Chef du Service de la Presse écrite et filmée,
à


M. Le Directeur du Centre d’Information du Niger
13 Bd HAUSSMANN
= PARIS IXème =




1)indépendance financière



2)Autef erreur : inférieur

à facfuration



Cher Monsieur Baulin,

Veuillez m’excuser de l’anonymat complet dans lequel je vous ai fait parvenir les documents dont vous m’avez annoncé la réception par votre lettre du 5 AOUT. Cette négligence était du au désir que je nourrissais de profiter de ces expéditions pour vous écrire une lettre plus complète sur les activités de mon service. Mais je sens qu’aujourd’hui encore je dois m’en tenir à solliciter de votre part quelques suggestions.


Il est en effet question, et pour des raisons évidentes, de chercher un nouveau cadre de fonctionnement à l’Information dont le statut actuel de service administratif est, à mon avis, le principal frein dans la voie d’un quelconque développement, en matière de presse notamment.


Je vous ai déjà dit lors de votre dernier et bref passage à Niamey, que M. Autef nous a fait en l’occurrence des propositions sur lesquelles on pourrait valablement travailler vers la recherche d’une formule adaptée aux réalités locales. Je trouve en particulier que l’association de l’Information au fonctionnement de l’Imprimerie Générale du Niger n’est pas mauvaise si nous arrivons à trouver une formule judicieuse, du reste facile à élaborer.


Déjà je m’éfforce de prendre connaissance des statuts de "Fraternité-Matin" et du "Courrier de Madagascar" dont les modalités de gestion, mutadis, mutandis, me tentent quelque peu. j’ajoute cependant que jusqu’ici je n’ai pas, à la suite du rapport de M. AUTEF, le feu vert officiel me permettant l’élaboration d’une première mouture que j’aurais été heureux de vous soumettre.




Toutefois, afin de vous permettre de formuler les suggestions que sollicitais plus haut, je joins à la présente copie du rapport de M. AUTEF et un exemplaire du rapport que j’ai établi en 1966


Dans l’attente de lire,


Je vous prie d’agréer, cher Monsieur Baulin, l’expression de mes sentiments les meilleurs.


OULAROU IDE

NOTE VERBALE

à M. le Ministre de l’Information
et de Jeunesse
a/s de la lettre n°114/JA/MA de M. AUTEF.


Je suis d’accord sur le fond avec M.AUTEF.




1°/- parce que l’évolution de la presse appellera un jour ou l’autre, et dans un avenir relativement court, la mise sur pied d’un cadre d’activité fondamentalement similaire. Les années qui viennent seront en effet décisives pour la presse et exigeront d’elle de répondre constamment à une demande que l’on peut déjà estimer très grande, et qui doit être satisfaite.


2°/- Or, l’examen de l’évolution des charges de l’Etat et l’examen critique des crédits affectés à l’Information depuis quelques années, amènent à se demander si le budget national consentira indéfiniment l’effort nécessaire et soutenu de doter annuellement les services de presse de crédits suffisants qui puissent leur assurer l’épanouissement désiré. N’est-on pas déjà proche du "plafond" à partir duquel la presse deviendrait budgétairement, une "cinquième roue de la charrette" pour l’Etat ?


3°/- De plus, l’opinion imposant souvent ses besoins à la presse, celle-ci est sujette à évolution dans son contenu et dans le temps. Cette évolution se pourra s’envisager, dans notre cas, que dans le cadre d’avant-garde judicieusement établi.



Cependant les suggestions de Monsieur AUTEF me paraissent dans l’immédiat d’exécution délicate. j’y trouve toutefois d’utiles éléments de collaboration à partir desquels il est souhaitable de trouver une formule de travail qui, en assurant à l’imprimerie une "marche" correcte, sera susceptible de l’amener à consentir pour la presse des aménagements appréciables. Ce qui est en tout à retenir et à étudier activement, c’est l’établissement d’un statut nouveau pour nos activités de presse.


OUMAROU IDE

RAPPORT


présentant les liqnes générales de création
et de fonctionnement d’une Société
d’Edition à NIAMEY


Monsieur le Ministre,


Au cours de la réception que vous avez bien voulu m’accorder ce jour, je vous ai exposé - répondant à votre demande - mon point de vue en ce qui concerne le quotidien "LE TEMPS DU NIGER", son impression ses charges financières et l’évolution de ces facteurs.


Il est à constater que le quotidien "LE TEMPS DU NIGER" est, dés maintenant, profondément enraciné, qu’il correspond à un besoin réel et que, sans parler de sa disparition, ce qui créerait un grand vide, un changement important dans la forme actuelle serait désagréablement ressenti par la population.


La radio, la télévision ne peuvent se substituer à lui et la pensée écrite maintient, partout, sa puissance dans les domaines les plus divers et , en particulier, dans ceux de l’information et de la culture.


Comprenant les problèmes posés par le côté financier de cette oeuvre et aussi par la nécessité de faire face à une demande grandissante qui ne s’explique pas toujours que les besoins ne puissent trouver satisfaction, il nous est apparu que les solutions devraient être recherchées dans un cadre juridique nouveau apportant beaucoup de souplesse dans la gestion de la publication et lui permettant d’évoluer en fonction de cette demande.

Cette base semble devoir comporter :




a) Un élargissement de la Société actuelle de l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER par l’entrée de l’Etat nigérien au titre de participation ;


b) La création d’une Société d’édition nigérienne qui aurait vocation à la gestion du quotidien et de l’hebdomadaire mission d’aboutir, dans les meilleurs temps, à cet équilibre financier souhaitable.



L’amélioration des recettes actuelles serait activement recherchée en publicité, la vente des journaux serait repenser


Des recettes nouvelles pourraient être acquises à la société d’édition par une activité d’édition plus générale : brochures de propagande, brochures économiques, touristiques, livres...


La Société d’édition, à laquelle participerait la Société de l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER, pourrait contrôler : rédaction, présentation, réalisation technique et prix de revient tout aussi bien que diffusion (dans son organisation- son efficacité - sa portée) des brochures à réaliser.


La Société de l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER penserait son organisation, sa puissance de production, dès maintenant appréciable, en fonction de ces nécessités, de leur évolution et conformément aux principes posés lors de sa création :


- Maintenir dans l’économie nigérienne un maximum de travaux donc de salaires ;


Pourvoir à une bonne formation professionnelle de vos ouvriers nigériens et à leur promotion sociale.


L’apport à l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER d’un volume appréciable de travaux nous permettrait, résultat non négligeable, de ristourner à la Société d’Edition, en fonction de ce chiffre calculé sur des prix très étudiés et faciles à vérifier, un pourcentage qui constituerait une recette complémentaire pour cette Société.


Si certains facteurs ne permettaient pas d’aboutir, dans l’immédiat, à cette articulation que nous tenons pour indispensable dans un avenir à considérer comme très proche si l’on veut bien tenir compte de l’évolution rapide constatée, une solution intermédiaire pourrait être trouvée en créant, au lieu et place de la Société d’Edition, une Commission fonctionnant dans le cadre de votre Ministère


Cette Commission pourrait avoir la même composition et le même objet que la Société d’Edition préalablement projetée.


Elle aurait à inventorier les possibilités offertes d’augmenter les produits et pourrait prendre les dispositions qui s’imposeraient pour aboutir.


Elle présenterait un compte d’exploitation prévisionnel, s’efforcerait de diminuer le déficit et projetterait d’arriver, en quelques années, à l’équilibre financier.


Sans attendre, l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER, qui comprend parmi ses activités celle d’apporter à la presse nigérienne son soutien le plus complet, a décider de porter, sans modifier une facturation déjà inférieure au prix de revient, le tirage du quotidien de 1000 à 1500 exemplaires


Elle fera plus encore.


Lorsque ces 1.500 exemplaires auront été placés soit en abonnement, soit en vente au numéro, elle montera le tirage à 2.000 exemplaires : 1.000 étant fournis avec le supplément habituel de prospection, soit 500 exemplaires, les cinq cents autres, placés, étant facturés au prix du papier.


Puis, le tirage sera porté à 2.500 exemplaires :

- 1.000 exemplaires augmentés des 500 exemplaires nécessaires à la prospection seront toujours fournis aux mêmes conditions ;

- 500 seront facturés au prix du mille supplémentaire ;

- 500 autres au prix du papier.


L’effort engagé par la Société de l’IMPRIMERIE GENERALE DU NIGER dans le cadre de l’économie nigérienne, tant sur le plan de la formation professionnelle que celui de l’équipement à installer dans un immeuble moderne, et du soutien à apporter au journal "LE TEMPS DU NIGER", ne peut s’asseoir et se poursuivre que si notre chiffre d’affaires atteint, dans l’immédiat, un minimum vital de 7.000.000 CFA par mois et dépasse rapidement ce plancher pour se hisser au niveau raisonnable qui assurera la construction d’une exploitation saine.


Je me permets, Monsieur le Ministre, de mettre ce dernier point en relief car il importe également de maintenir dans l’économie du Pays le maximum de travaux.


Ces travaux, en restant au Niger, dans les entreprises nigériennes, sont source de distribution de salaires et de paiement d’impôts, de cotisation...


Ce rapport, fort schématique, trace les grandes lignes d’un cadre nouveau qui permettra à la presse écrite d’évoluer et à une activité fondamentale , celle de l’imprimerie, d’apporter toute sa contribution.


Je reste, Monsieur le Ministre, à votre entière disposition pour étudier tel ou tel point plus spécialement.


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.


Niamey, le 15 Mars 1968

J.-B.AUTEF

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