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N-26-005-014 - NOTES - Classeur N - Fonds d'archives Baulin

N-26-005-014

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.
















IX - LE PROBLEME DE L’EAU


Si la sécheresse du climat permet un contrôle absolu de l’eau, il n’en reste pas moins que la canne à sucre a besoin de quantités énormes d’eau.


Sur ce plan, il est avantageux que la crue du fleuve commence en octobre et s’achève en mars-avril, au milieu de la saison sèche.


Les experts qui ont étudié le problème ont des opinions divergentes sur la méthode d’irrigation la plus rentable.


L’expert de la FAO a opter pour l’irrigation par gravité parce que :



1. les terrasses du Niger ne nécessitent pas un nivellement important ;


2. une pente naturelle assez grande existe dans ce périmètre ;


3. l’équipement est moins cher que dans le cas d’une irrigation par aspersion ;


4. l’exploitation du périmètre exige moins de main d’oeuvre ;


5. l’aspersion devrait être exécutée de nuit, car de jour, le vent est trop violent pour assurer un arrosage régulier et une irrigation de nuit est très difficile à contrôler.


Les besoins en eau sont évalués à :



1. besoins annuels : 25.000 m3 / ha, dont 19.000 par pompage :


2. besoins mensuels durant le mois le plus chaud : 5.730 m3 / ha, soit 2,2 litres / sec. / ha.


Pour les 2.000 hectares du périmètre, il faudra quatre stations de pompage, de 155 kw chacune.


L’utilisation de la bagasse comme combustible doit être étudié avec beaucoup d’attention car elle est susceptible de modifier profondément le calcul du prix de revient. En effet, en s’en tenant au fuel, l’étude la plus récente évalue à 129.250 francs CFA les frais de pompage et d’irrigation par hectare, soit, grosso modo, 12,925 francs CFA le kilogramme de sucre.

X - LE PROBLÈME DE L’ÉNERGIE


Pour un pays éloigné de plus de 1.000 km du port le plus proche et dépourvu - pour le moment - d’énergie hydro-électrique, le prix de revient du kwh joue un rôle décisif dans un projet comme celui-ci, en particulier au niveau agricole.


L’étude de la Hawaïan Agronomics arrive à la conclusion qu’en utilisant la bagasse comme combustible, la sucrerie devrait produire assez d’énergie électrique durant les six mois de son fonctionnement, pour les pompes à eau et pour la communauté.


XI - LE PROBLÈME DE LA MAIN D’OEUVRE


1. Les besoins


Sur le plan agricole, le tableau des emplois créés se présente comme suit :



- 37.500 journées pour la coupe : 250 coupeurs, pendant 150 jours à 4 tonnes par jour


- 25.000 journées pour l’irrigation : 80 personnes pendant 10 mois


- 15.000 journées pour l’entretien des cannes vierges et repousses


- 6.500 journées pour la plantation : plus de 100 personnes en février et mars.


Quant à l’usine, elle emploiera près de 300 personnes, dont 50 % de permanentes.


2. Le coût


A. Selon le système traditionnel



a. en moyenne, 6, à

7 personnes vivent sur une exploitation de 9,4 ha, soit un " actif " agricole pour 2,60 ha ;


b. pour une exploitation de 7 ha, la production auto-consommée annuelle est évaluée à 53.200 CFA et le gain monétaire extérieur, également annuel, à 20 ou 25.000 CFA, soit au maximum 78.200 CFA ;


c. ce qui fait par " actif " agricole et par an :
78.200 x 2,6 : 7 = 29.063

ou par mois 29.063 : 12 = 2.422 francs CFA


B. En cas d’utilisation de la main d’oeuvre salariale , ce poste se présenterait comme suit :


SMAG


26,— CFA


charges sociales


3,22 CFA ( 12,4 % )


29,22 CFA par heure


ce qui donne un salaire mensuel de :

29,22 x 189 = 5.523 CFA


En d’autres termes, si le travail salarié est mieux prisé, il provoque une hausse non négligeable du poste : main d’oeuvre.


XII - LA STRUCTURE DES PRIX


1. Prix de vente unifiés de la Copro


La copro, après péréquation, vend sur toute l’étendue du territoire, aux prix suivants :


stade du gros


au détail


morceaux


81 CFA / kg


85 CFA / kg


granulés


59 CFA / kg


65 CFA / kg


pains


86 CFA / kg


90 CFA / kg


2. Prix de revient de la Copro


Zinder ( tonne )


Niamey ( tonne )


morceaux


71.275 CFA


77.264 CFA


granulés


54.832 CFA


59.804 CFA


pains


78.285 CFA


-


3. Décomposition des prix de revient


- A Zinder ( la tonne ) :


CAF Apapa


Frais d’approche


Transport


morceaux ( ( 71.275 ) =


55.900 CFA


2.998 CFA


12.375 CFA


granulés ( 54.832 ) =


41.200 CFA


1.862 CFA


11.770 CFA


pains ( 78.285 ) =


62.250 CFA


3.345 CFA


12.690 CFA


- A Niamey ( la tonne ) :


CAF Cotonou


Frais d’approche


Transport


morceaux ( 77.264 ) =


57.900 CFA


3.162 CFA


16.202 CFA


granulés ( 59.804 ) =


42.500 CFA


1.910 CFA


15.394 CFA


On remarque surtout le prix élevé du transport, que ce soit dans la région de Zinder ou dans celle de Niamey.


4. Les prix logés départ usine


En fonction de ces données et des distances de 120 km entre Tillabéry et Niamey, et 1.060 km entre Tillabéry et Zinder, l’un des experts estime que les prix logés départ usine devraient être de :



- 70.284 CFA / T pour les morceaux,


- 65.537 CFA / T pour les pains,


- 47.886 CFA / T pour les granulés.


A relever que ces chiffres sont fonction du seul élément " sucre ", à l’exclusion des sous-produits.


XIII - LES INVESTISSEMENTS PRÉVUS


L’étude de la Géris ayant retenu l’irrigation par aspersion évalue la masse des investissements à 4.269.000.000 de francs CFA répartis comme suit :


1. Secteur agricole  : 1.398.500.000 francs CFA


Aménagement foncier


257.400.000 CFA


Irrigation par aspersion


851.400.000 CFA


Matériel de ramassage et de transport des cannes


127.700.000 CFA


Matériels des Travaux Publics


50.000.000 CFA


Matériel agricole


82.000.000 CFA


Bâtiments agricoles


30.000.000 CFA


2. Secteur industriel  : 2.270.500.000 CFA


Sucrerie-raffinerie ( FOB Europe )


1.022.000.000 CFA


Atelier des pains : 35 T / j ( FOB Europe )


288.000.000 CFA


Agglomérerie : 22 T /j ( FOB Europe )


65.500.000 CFA


Transport


170.000.000 CFA


Frais de montage


385.000.000 CFA


Génie civil


340.000.000 CFA


3. Service généraux  : 600.000.000 CFA


Immeuble de service


130.000.000 CFA


Véhicule de liaison pour la direction


15.000.000 CFA


Mobilier et matériel de bureau pour la direction


40.000.000 CFA


Atelier garage


65.000.000 CFA


Logements pour ouvriers


100.000.000 CFA


Études diverses


250.000.000 CFA


Selon l’étude de Hawaïan Agronomics, l’adoption du système gravitaire ramènerait le total destiné à l’aménagement de 1.108.800.000 francs CFA à 750.880.000.


Le gouvernement nigérien, pour sa part, considère certains de ces chiffres nettement surévalués.

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