ottoman partagées. L’alliance hachémite ne représentait plus une très grande importance. C’est pourquoi le gouvernement de Sa Majesté répondit que « la querelle étant d’ordre religieux il était contraire aux traditions britanniques de s’immiscer dans ce genre d’affaires ».
Les dirigeants américains, pour leur part, ont toujours essayé de présenter leur lutte contre le système communiste sous le jour d’un combat entre les principes élevés du christianisme et le communisme athée.
Durant la conférence de l’OTAN, en décembre 1957, le président Eisenhower et M. Foster Dulles ont assisté au service religieux du dimanche 16 décembre en l’Église américaine de Paris. Et le Secrétaire d’État y a donné lecture d’un psaume qui dit notamment : « Dieu est notre espérance et notre force... Le Dieu des armées est avec nous... ». Lors du débat qui suivit cette réunion de l’OTAN, M. Bevan déclarait à la Chambre des Communes : « Réarmons-nous pour combattre l’athéisme ? C’est là le langage de la guerre de religion. ».
Comment peut-on refuser aux Arabes le droit de prétendre que Dieu est avec eux et non avec M.Dulles ?
Paris se plaint des appels à la révolte lancés par les radios du Caire et de Damas au nom de l’Islam. Mais la « Voix de l’Amérique » appelle tous les jours les peuples arabes à lutter contre le communisme au nom du même Islam. Le Secrétaire d’État américain ne craignait pas d’affirmer le 7 janvier 1957 que les Arabes étant, de par
leur religion, « spiritualistes » devaient présenter un front commun avec l’Occident contre le matérialisme du bloc oriental. Pourtant toute personne ayant lu le Coran se rend bien compte que le monde libre n’a aucun intérêt à en appeler à l’Islam. En effet, Allah, parlant par la bouche de son Prophète, ne dit-il pas à un moment donné :
Il faut rendre hommage à la propagande syro-égyptienne pour son « laïcisme » : elle n’a pas encore utilisé ce verset en faveur de sa thèse du neutralisme positif.
Mais si le musulman, comme le chrétien, utilise toujours sa religion quand elle
|
||
Plan du site |