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Nationalisme et Islam - Ouvrages - Face au nationalisme arabe - Fonds d'archives Baulin

libanais de Bkerké, pour y présenter ses voeux à Sa Béatitude, à l’occasion de la fête de l’Indépendance libanaise. Cette délégation, arrivée à la frontière syro-libanaise le 22 novembre 1957, se voyait interdire, par Beyrouth, l’accès du territoire libanais. Aussitôt, Akram El Haurani, président de la Chambre syrienne et chef du parti nationaliste El Ba’as, envoyait un message à Mgr Meouchi dans lequel il lui affirmait que « les mesures prises par les autorités libanaises ne font que renforcer l’attachement du peuple syrien pour votre personne ».


Et un député syrien proposait à la chambre d’inviter le patriarche maronite à visiter officiellement la Syrie, et de lui accorder une haute distinction syrienne.


Cet exemple illustre bien le caractère factice de l’opposition entre islam et christianisme. La lutte se circonscrit, une fois de plus, entre « nationalisme » et « impérialisme ». Le problème est essentiellement politique et non confessionnel.


Avant de s’opposer à l’Occident chrétien, les Arabes ont lutté contre les Ottomans, musulmans comme eux. Les Syriens honorent jusqu’à ce jour leurs quarante martyrs perdus par le Haut-Commandement ottoman sur la place des Cannons à Beyrouth. Parmi eux se trouvait le père de M. Sabri El Assali, chef de l’Exécutif syrien en 1957.


Pour porter atteinte au prestige de M. Sami Solh, homme d’Etat libanais, ses adversaires lui reprochent, non seulement d’avoir collaboré avec les Français en 1942-1943, mais aussi de n’avoir pas participé à la lutte contre l’Empire ottoman durant la première guerre mondiale. La lutte contre les Ottomans musulmans donne en effet, autant de lettres de noblesse que le combat contre les Français chrétiens.


Pour s’en convaincre davantage, on peut se référer également aux dernières pages des Sept piliers de la sagesse. T. E. Lawrence y raconte la réception enthousiaste que réserva la population à l’armée anglaise d’Allendy qui venait de libérer Damas du joug ottoman.


Jusqu’à ce jour, les Égyptiens, de leur côté, ne se sont pas encore pardonné de s’être laissés coloniser par les Ottomans. Leurs anecdotes les plus savoureuses ont pour cibles favorites les Turcs.


L’histoire de l’Arabie séoudite est encore plus caractéristique. Feu Abdel Aziz Ibn Séoud, père du

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