Haramaïn »
La Jordanie fournit un second exemple de la défaite de l’Islam devant le nationalisme.
On sait qu’au début d’octobre 1956 une vague nationaliste portait au pouvoir M. Soliman El Naboulsi, président du parti socialiste national. Chargé de la formation du gouvernement, celui-ci prenait comme ministre de l’Agriculture M. Abdel Kader Saleh, un nationaliste communisant.
La politique extérieure du nouveau cabinet ne correspondait évidemment pas aux voeux de la famille royale. En vue d’affaiblir le ministère Naboulsi, le roi crut bon de l’attaquer sur le plan du « communisme athée ». Coup sur coup il rendit publiques, le 10 janvier et le 2 février 1957, deux lettres envoyées à ses ministres. On y lisait :
Personnellement, en ma qualité d’Arabe Korëchite
La condamnation était on ne peut plus nette. Mais si les ulémas irakiens lui envoyaient leurs félicitations le 4 février, le président du Conseil jordanien, lui, répliquait publiquement, le 6 :
Donc le peuple - composé de musulmans dans une proportion de 99% avait à choisir entre le descendant du Prophète et « les lois célestes » d’une part, et le nationalisme représenté par Soliman El Naboulsi de l’autre. Il choisit ce dernier, obligeant le roi à s’appuyer sur les
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